Bismillahir‐Rahmanir‐Rahim
Tariq Ramadan et la signification du Shirk


Nous avons expliqué précédemment que Tariq et plusieurs autres prêcheurs ont de graves
problèmes dans leur compréhension du Tawhid et qu’ils ignorent sa réelle signification. Si un
individu ignore la signification du Tawhid, il est tout à fait naturel qu’il ait des problèmes dans la
compréhension de ce que le Shirk signifie également. Nous allons donc mentionner différentes
citations qui démontrent l’ignorance de Tariq à ce sujet et par la suite nous allons clarifier et
réfuter ses erreurs en mentionnant les paroles des savants de l’Islam, avec les preuves du
Qor’an et de la Sounnah à l’appui. Voici donc quelques exemples de citations dans lesquelles
Tariq dit des choses totalement erronées au Sujet du Shirk :


1‐Tariq (FC ‐ 29min 02) dit : « … Mais ça vient de l’autre dimension qui est reliée à la dimension
de l’autonomie devant Dieu. Et cette autonomie devant Dieu, elle est basée sur la relation au
Tawhid. Et la relation au Tawhid c’est un processus de libération. Libération de tout ce qui est :
la dimension de toutes les idoles… du Shirk… dont… toutes les idoles… qui sont les idoles…
non pas matérialisées, mais qui sont ce par quoi on est attiré, dans l’ordre des apparences,
dans l’ordre du rapport au corps… le Tawhid c’est ça! C’est l’éducation personnelle pour se
rapprocher d’Allah (Subhaanahou wa ta’aala) et sortir de tout ce qui nous aliène… c’est‐à‐
dire… la perception du rapport au corps, la perception du rapport aux apparences… »


2‐Tariq (CC (27) 2 ‐ 15min 15) dit : « … C’est‐à‐dire dans Sourate Louqman, où il est dit… où
Louqman parle à son fils et dit : « Innash‐Shirka ladhoulmoun ‘Adhim. » Le Shirk, c’est‐à‐dire :
l’association est un péch… est une injustice majeure. En d’autres termes Shirk qu’est‐ce que
c’est? C’est une mauvaise utilisation de son intelligence pour adorer ce qui n’est pas Dieu. Ca
peut être n’importe quelle occurrence qui prend plus de place dans notre cœur qu’il en est…
euh… qu’en est la réalité. N’importe laquelle! C’est vrai que ça peut être les statues comme
ici. Mais finalement ici, les petites statues, que finalement il casse… vous voyez? C’est comme
finalement si vous cassiez… les grandes multinationales. Toutes les habits de… de… de… de…
les… les… les habits de marques. Si on casse les habits de marque. Si on casse Coca‐Cola. Si on
casse… euh… les belles voitures. Tout ça on le casse… et si les gens disent : « qui a cassé tout
ça? » Vous vous tournez et lui dites… bien demandez au dieu de l’argent, il va vous répondre.
Puisque finalement c’est la même chose. Le dieu argent, qui est le dieu de toutes ses petites
idoles que l’on adore. La même attitude on pourrait l’avoir aujourd’hui, comme Ibrahim
(‘Alaihis‐Salaam) à cette époque. Et vous vous retournez vers les gens et vous leur
dites : N’allez vous pas comprendre? Que finalement votre adoration, de l’argent, de
l’apparence, c’est finalement en cascade… toute cette petite adoration, de tout ce que sont
les idoles de la consommation aujourd’hui… »


3‐Tariq (CC (19) 1 ‐ 47min 06) dit : « … Deuxième des choses qui est venue de la Oummah : il
était résistant au polythéisme. Et là ça c’est une chose déterminante. C’est‐à‐dire, pour nous au
cœur de l’Europe… au cœur de nos sociétés de consommation… des sociétés qui produisent
énormément d’avoir… de résister au monothéisme (sic). C’est‐à‐dire que quand on te voit, avec
tout le travail que tu fais intérieur et de maîtrise… que tu sois le témoin de la lutte contre tous
les polythéismes. Alors évidemment y’a le polythéisme « de l’adoration », « des idoles », « des
statues », tout ce qu’on sait… le polythéisme « ancien »! Mais y’a le « nouveau » polythéisme!
Le polythéisme qui consiste à adorer l’argent, à adorer… la réputation, à adorer le pouvoir… à
adorer les belles voitures, à adorer les beaux vêtements… à s’adorer… à bien s’aimer… le
polythéisme caché. Tu dois être dans cette société le témoin de la libération au nom de Dieu…
de… de… Tu es pour Dieu! Et tu te libères de tous ces polythéismes qui sont des polythéismes
pervers, parce que subtiles. Tu dis « La Ilaaha Illallah » mais t’aimes bien ton porte‐monnaie!
Tu dis « La Ilaaha Illallah » mais t’aimes bien les belles voitures! Tu dis « La Ilaaha Illallah »
mais t’es totalement obsédé par l’apparence! Combien y’en a qui dans leur manière d’être,
vous sentez la contradiction? Ils disent « La Ilaaha Illallah », je crois en Dieu… et vous sentez
qu’il y a une chose très très importante, c’est qu’ils sont très dépendent du regard que les
autres portent à leur esthétique. Ce libérer jusqu’à là… jusqu’à là être les témoins… on doit
être propre, on doit être digne, mais jamais obsédé par son esthétique… jamais obsédé par
son porte‐monnaie… jamais obsédé par le pouvoir… »


4‐Tariq (CC (35) 1 ‐ 18min 29) dit : « … C’est que c’est pas parce qu’on s’est libéré de petites
idoles, qu’on ne peut pas tomber dans le piège de plus grandes. Ce n’est parce qu’on s’est
libéré de la petite idole qu’est le moi, qu’on ne peut pas tomber de l’idolâtrie de quelqu’un
qui est peut‐être plus grand que moi… mais ca reste une idole… »


5‐ Tariq (CC (35) 2 ‐ 12min 28) dit : « … (Al‐Ladhina aamanou wa lam yalbisou iimaanahoum
bidhoulmin oulaa‐ika lahoumoul‐Amnou wa houm‐mouhtadoun) Il vient de dire : je suis
innocent de ce à quoi vous… de ce que vous associez à Dieu. Je n’ai pas peur du pouvoir que
vous donnez aux choses éphémères. Et Il termine en disant ceci : ceux qui portent foi en Dieu, et
qui ne revêtent pas leur foi d’injustice… voyez ici la traduction dit « de prévarication », ce n’est
pas le terme… (Bidhoulm) ca veut dire d’injustice… se trouvent en sécurité et ils sont bien
dirigés. Vous ne pouvez pas comprendre ce verset littéralement, si vous ne comprenez pas ce
qu’Allah (subhaanahou wa ta’aala) nous dit : Il nous dit… justement… que la vraie justice c’est de
reconnaître Dieu. Et la vraie justice vis‐à‐vis de soi c’est d’appliquer ce qu’Il nous demande. C’est
de faire ce qu’Il nous demande et ici c’est … euh… c’est fondamental. Les… les… les croyants
étaient autour du prophète (‘Alaihis‐Salatou was‐Salam) ils ont dit : mais… qu’est‐ce que ca veut
dire? Ceux qui habillent leur foi d’injustice? comment est‐ce que je peux avoir une foi injuste? Et
le prophète (‘Alaihis‐Salatou was‐Salam) premier commentateur du Qor’an… dit… et dit avec
force, venez à Sourate Louqman. Sourate Louqman, c’est une autre Sourate du Qor’an. Et
Louqman dit à son fils : (Yaa bounayya la toushrik billah, innash‐shirka ladhoulmoun ‘adhiim.) Ô
mon fils! N’associe rien à Dieu, parce que associer quelque chose à Dieu est une grande injustice
(ladhoulmoun ‘adhiim.) Donc le prophète (‘Alaihis‐Salatou was‐Salam) utilise ces versets pour
expliquer… ce verset ici que nous avons et qui met en évidence le fait d’habiller sa foi
d’injustice. Et d’habiller sa foi d’injustice, C’est justement de ne se pas se libérer de ses idoles,
de ne pas se libérer… euh… de ce que suivent le plus grand nombre…
et on conclura en disant
et en comprenant… que nous devons être juste avec nous‐mêmes. Donc ceux qui croient en
Dieu, et qui agissent mal, contre leur foi, (Allaahoumma dhalamna anfousana) Dieu nous avons
étés injustes avec nous même! Ceux qui croient en Dieu et qui en même temps croient à
d’autres choses. Ils adorent l’argent… ils adorent des stars… ils adorent le monde médiatique…
ils adorent… même on va… on va bientôt arriver à des gens qui sont en état d’adoration
« virtuelle » du monde de la virtualité. Et bien ceux‐là, ils sont injustes avec eux‐mêmes. Ils
habillent leur foi d’injustice. Et donc, la vraie justice, celle qui mène à Dieu, c’est de se libérer
de tout ce qui est virtuel, de se libérer de toutes ces illusions, de se libérer… on voit des
jeunes… regardez… vous voulez un exemple de… changer l’étoile par la lune?
Et bien un
exemple très simple. Y’a des gens… ils regardent la société… ils disent regardez‐moi cette
société! Ils sont dans les banlieues françaises, Ils sont dans les banlieues américaines, ils sont
contre le système. L’illusion du système. Alors pour jeter l’étoile, ils vont finir par adorer la
lune. Alors ils jettent le système… c’est l’illusion de l’ordre… c’est l’illusion d’une société qui
aime l’argent. Alors eux ils disent : nous on refuse l’argent, de toute façon l’argent ça ne sert à
rien. Et quand vous les regardez, ils finissent par adorer les marques de vêtement… La marque
c’est la lune… l’argent c’était l’étoile. Puis ensuite… plus que ça… on les verra même ensuite
rejeter parfois certaines adorations, puis se retourner vers d’autres : Les voitures, le pouvoir,
le fait de paraître. En d’autres termes… même dans les lieux où l’on rejette les illusions, on
peut continuer à s’illusionner. On voit beaucoup de nos jeunes, qui croient être contre le
système de l’argent… ils en sont les premiers esclaves… »


6‐Tariq (QA (53) 1 ‐ 30min 29) dit: « … Il faut expliquer en quoi justement dire « Allahou Akbar »
au moment où je vais prier, doit relativiser toute cette espèce de nouveau champ de l’idolâtrie,
euh… dans le polythéisme dans lequel nous vivons aujourd’hui. Ce nouveau type de
polythéisme. C’est‐à‐dire qu’il va falloir adapter cette éducation. On peut pas idolâtrer,
idéaliser des stars, et voir des gens qui sont euh… qui sont… J’veux dire… Tout ce qui se passe
aujourd’hui au champ médiatique…
il faut insérer ça. C’est‐à‐dire que c’est un nouveau
contexte. J’veux dire que quand vous étiez dans la proximité de la Ka’bah et qu’il y avait 360
idoles à l’époque du prophète (‘Alaihis‐Salatou was‐Salam), le « La Ilaaha Illallah » c’était ça!
Le but c’était de se libérer de ça! Cette espèce d’orientation l’attention, à se prosterner
conscience, corps, et… totalement envers des idoles. Et aujourd’hui, ce contexte, euh… c’est
pas 360 idoles autour de la Ka’bah. C’est des idoles dans ta télévision, dans ta… dans… dans ta
salle à manger. C’est cette… ce type là d’orientation qu’il faut travailler pour pouvoir se
libérer.
Donc y’a un certain type de discours… une certaine façon d’expliquer notre pratique. Si
universellement, et pour l’éternité il y a 5 piliers de l’Islam. Ce qui va changer… c’est ce
pourquoi le prophète (‘Alaihis‐Salatou was‐Salam) a dit… euh… il nous a expliqué qu’il allait
envoyer chaque 100 ans… (Yab’athoullahou ‘ala ra‐si koulla mi‐atin sanah, man youjaddidou
laha dinaha… lihadhihil‐Oummah). Il va envoyer à cette communauté, quelqu’un qui va
renouveler sa religion. Pas renouveler les 5 piliers, les 5 piliers sont éternels. Mais c’est
comment tu vas en parler dans ce contexte‐là? Comment est‐ce que tu vas lire ces piliers pour
te libérer du lieu dans lequel tu es?
Donc l’éducation, elle a ce contenu, il reste le même. Mais
la façon dont tu approches… la méthode avec laquelle tu vas expliquer que les 5 piliers sont des
piliers de libération. C’est les piliers d’une maison libre. Et la maison c’est ton cœur. Et la maison
c’est ta conscience. C’est cela qu’il faut aujourd’hui comprendre… C’est‐à‐dire que cette
éducation, elle doit garder les principes essentiels. Donc le principe du Tawhid… le principe du
Tawhid… est le principe de Arkaan Al‐Imaan… »


7‐Tariq (CC (33) 2 ‐ 08min 00) dit : « … « Ô vous les négateurs aux cœurs voilés! Je n’adore pas
ce que vous adorez. » Premier des éléments, c’est le premier effort de l’homme. La nature
humaine… par essence… quand elle n’est pas lié avec l’Unique… va adorer le divers. C’est à dire
qu’elle va… peut‐être même s’adorer soi‐même… c’est l’égo, qui finalement, devient le but de
ma vie… protéger mon propre égo, c’est l’argent, c’est les statues… alors à cette époque ici on
est directement à l’époque où le prophète (‘Alaihis‐Salatou was‐Salam) est avec Ahlou
Qoureish, c’est‐à‐dire des… euh… polythéistes, qui adorent des statues. Alors encore une fois,
il faut bien que nous comprenions que les statues, c’est le symbole matériel de toutes les
statues intellectuelles, de toutes les statues immatérielles que nous avons. Une statue c’est
effectivement une pierre que l’on peut adorer et qui ne nous apporte rien. Mais c’est soi‐
même qu’on peut adorer jusqu’à l’excès, c’est l’argent qu’on peut adorer jusqu’à l’excès,
c’est… euh… toutes les dimensions de la vie qui font qu’à un moment donné, comme le dit
Abou Haamid Al‐Ghazaali : « Notre cœur est toujours plein de quelque chose. Soit il se libère
par Dieu. Soit il s’emprisonne par les choses. » Et ici, (Qoul yaa ayyouhal‐kaafirounes) c’est : je
n’adore pas ce que vous adorez, je me libère de votre adoration… votre adoration des
choses… des choses de la création, pour aller à l’exigence de Dieu… de Dieu Unique… »


8‐Tariq (CC (26) 2 ‐ 10min 00) dit : « … Suis le Taghout, At‐Taghout ici on a traduit ça souvent par
tyran. Mais « Taghout », « Taghaa » : qui transgresse. C’est‐à‐dire : quelqu’un qui dans les
limites qui sont les siennes, par rapport à l’absolue grandeur de Dieu, irait trop loin, ferait
preuve d’orgueil, et tout ce qu’on a vu dans Aayatoul‐koursi est une formidable invitation à
l’humilité. Quand ce serait‐là, de ce point de vue‐là, l’orgueil de l’homme, ce serait de penser
qu’il peut outrepasser les limites et outrepassant les limites, il parvient effectivement à une
situation… qui est une situation… euh… où il suivrait le transgresseur. Alors le transgresseur
c’est le tyran, celui qui pense que tous les pouvoirs sont dans ses mains, celui qui pense que
son intelligence peut atteindre la vérité, celui qui… tout être qui produit la transgression au‐
delà des limites intellectuelles, politiques, sociales… et qui de ce point de vue‐là… même soi‐
même d’ailleurs, même soi‐même. On peut devenir Taghout pour soi‐même. Quand
quelqu’un par exemple, regarde son corps et peut vous dire : c’est mon corps j’en fais ce que
je veux! Il outrepasse le droit du gestionnaire, par rapport à celui du propriétaire. Le
propriétaire à ce droit, pas le… celui qui gère… le gérant plutôt, est celui qui de ce point de
vue‐là doit garder les limites, préserver les limites, car sinon il est Taghout, c’est‐à‐dire : il est
usurpateur. Il usurpe des droits qui ne sont pas les siens. Euh… et donc celui qui reste dans les
limites, qui comprend cela et bien il a l’anse la plus solide
. En fait étonnamment, celui qui
reconnaît sa faiblesse est le plus fort. C’est celui qui se pense fort qui est le plus faible. Et c’est
cela la réalité spirituelle qu’enseigne la connaissance d’Allah (Subhaanahou wa ta’aala)… »


9‐Tariq (ED (04) 1 ‐ 05min 48) dit : « … Vous devez le dire… Vous devez le répéter… Il est le signe
que vous êtes musulman devant Allah (Subhaanahou wa ta’aala). Il est le signe que vous avez
compris l’Islam. Quand vous entrez dans l’Islam, vous dites… non pas simplement avec le bord
de vos lèvres, mais de tout votre cœur : « La Ilaaha illallah » : Il n’est de dieu que Dieu, Pas
d’autre dieu que Dieu
. Ce qui est dit dans cette formule là… parce qu’il faut bien la
comprendre… Qu’est‐ce que veut dire le fait d’associer quelqu’un à Allah (Subhaanahou wa
ta’aala)? C’est bien entendu ce que faisaient toutes les traditions polythéistes, toutes les
traditions animistes, c’est de penser qu’il y avait plusieurs dieux. De prendre de Allah
(Subhaanahou wa ta’aala) la puissance et de la donner à d’autres. Ca c’est le degré supérieur,
le plus connu du Shirk, le plus apparent. Dire, par exemple : il y a plusieurs dieux… Dire
comme ont dit certains : Dieu est trois
… non pas comme les chrétiens aujourd’hui le
traduisent… parce que beaucoup de chrétiens traduisent l’unicité… pensent qu’il y a un Dieu
unique, mais ils ont une formule – la trinité – qu’ils traduisent comme un mystère, que… pour
nous, nous refusons. Mais ce qui est fondamental, ce n’est pas simplement de comprendre la
première dimension du Tawhid. Le Tawhid qui est effectivement « La Ilaaha illallah » et que les
savants ont traduit de deux façons. Ils ont dit : Il doit y avoir une double compréhension chez
chaque croyant du Tawhid. Il y a la dimension de savoir qu’Allah est unique et tout Seul et que
ceci c’est Tawhid Ar‐Rouboubiyyah : l’unicité d’Allah en tant qu’Il est unique, et que vous avez
dans Sourate Al‐Ikhlaas. (Ba’da A’oudhou billahi minash‐shaytaanir‐rajim, Bismillahir‐
Rahmanir‐Rahim, Qoul houwallahou ahad, Allahous‐Samad, Lam yalid wa lam youlad, wa lam
yakoum lahou koufouan ahad), Dis: « Que Dieu est Un et Absolu. Il n’engendre pas et Il n’a pas
engendré. Et nul ne Lui est égal ». N’est‐ce pas?
Cette formule fondamentale qui est de dire…
Allah (Subhaanahou wa ta’aala) en tant que tel, Il est au‐delà de tout et Il est Unique. Mais les
savants ont dit également, que par rapport à Tawhid Ar‐Rouboubiyyah, il y a le Tawhid Al‐
Oulouhiyyah… c’est‐à‐dire la formule « La Ilaaha Illallah » et qui est l’adoration de l’Unique.
C’est‐à‐dire, comment chacun d’entre nous, dans sa vie avec Allah (Subhaanahou wa ta’aala)
dit et vit pour Lui… et qu’il dit à tous ceux qui ne croient pas comme lui, que lui ne partage pas
leur foi. Et vous avez pour ceci, la meilleure expression dans le Qor’an. (Ba’da A’oudhou billahi
minash‐shaytaanir‐rajim, Bismillahir‐Rahmanir‐Rahim, Qoul Yaa ayyouhal‐kaafiroune, La
a’boudou ma t’aboudoune), je n’adore pas ce que vous adorez… et vous connaissez la suite.
Et
donc, ce qui nous est dit ici, vous avez à savoir que Dieu est Un et vous avez à adorer Dieu dans
l’unicité
. Toute notre vie est là! Ca c’est la première des dimensions. Et pourquoi c’est cette
dimension sur laquelle fondamentalement va se baser non seulement notre vie, mais notre
liberté. Écoutez‐moi bien! Notre liberté passe par l’affirmation au Tawhid. Parce qu’en
disant « La Ilaaha Illallah » et en disant « La Hawla wa la Qouwwata illa billah », quand on dit
qu’il y a de pouvoir et de puissance qu’en Dieu, nous disons au même moment, à tous ceux
qui sur la terre veulent prendre un pouvoir, qu’il y a un être qui a le pouvoir, plus que leur
pouvoir… En d’autres termes pour nous, La première dimension du Shirk, c’est effectivement
de dire qu’il y a un dieu à côté de Dieu et on n’en veut pas. Mais il y a une deuxième
dimension du Shirk, c’est de savoir que quand nous disons : « Allahou Akbar! », comme vous
le dites… Non pas comme un slogan, mais comme le plus grand des sens. Quand… est‐ce que
vous savez que quand vous dites : « Allahou Akbar! » Vous êtes en train de dire : « Dieu,
virgule, Le plus Grand. » Il est Le plus Grand. Et en face de tous les pouvoirs de la terre, vous
dites à tous les pouvoirs : au‐delà de votre pouvoir, il y a un pouvoir, celui du Maître de tous
les pouvoirs : Allah (Subhaanahou wa ta’aala). Et que le deuxième type de Shirk qui est très
grave c’est celui justement d’oublier la dimension du pouvoir. Non pas simplement d’oublier
la dimension d’Allah (Subhaanahou wa ta’aala) Un et Unique. Parce que certains disent « La
Ilaaha Illallah », mais quand ils sont en face d’un pouvoir ils en ont peur. Et il oublie ce qu’il
doit à Dieu, par crainte du pouvoir des hommes. Et ca c’est du Shirk. Quand tu commences à
avoir peur du pouvoir d’un homme en oubliant le pouvoir d’Allah (Subhaanahou wa ta’aala)
au point que tu finis par accepter par un homme ce que Dieu t’interdit, alors tu commets le
Shirk. Ce n’est pas simplement de dire y’a un autre dieu, il ne suffit pas de dire « La Ilaaha
Illallah », il suffit également de comprendre que Tawhid Al‐Oulouhiyyah c’est de te libérer de
tout pouvoir humain, pour reconnaître le pouvoir Divin.
Et ça c’est une dimension très
importante. Je vous promets que dans notre communauté dans le monde entier, nous serions
moins dans la situation dans laquelle nous sommes, s’il y avait des êtres plus courageux et qui
aient compris vraiment ce que veut dire le Tawhid… Qui disent à tous les dictateurs, qui disent à
tous les maîtres qui croient avoir le pouvoir absolu : « qu’au‐delà de ton pouvoir il y a un
pouvoir. Tu peux me tuer, me torturer, mais y’a un dieu qui saura te juger. »


10‐Tariq (ED (04) 1 ‐ 14min 14) dit : « … C’est ça le Tawhid! C’est cette dimension‐là aussi de
savoir avec Allah (Subhaanahou wa ta’aala) qu’on n’a plus peur des hommes. (La
takhshawhoum waskhshoun) « N’aie pas peur d’eux, mais aie peur de Moi. » Et quand tu as
peur de Lui, tu es libre de tous les hommes. C’est ça le secret de l’Islam et du Tawhid. Aie peur
de Dieu, comme ça plus aucun homme ne t’effraie! Plus aucun! Plus aucun sur la terre… si tu es
avec Lui! Mais tant que dans ton cœur il y a la peur d’un homme… Tant que dans ton cœur tu
n’es pas… tu n’as pas atteint la dimension de la… de la… de l’unicité avec Dieu, alors il y a
quelque chose qui s’apparente à du Shirk… y’a quelque chose qui parasite ta foi… »


11‐Tariq (QA (42) 2 ‐ 08min 25) dit : « … Une personne peut venir vous dire : j’ai compris que
toute ma vie était pour Dieu, mais si quelqu’un s’approche de ma femme… Il est jaloux… elle est
jalouse… c’est la même… non là j’ai pris l’exemple d’un homme parce que c’est un frère qui me
dit ça. Et c’est… je… dir… à tel point… qu’à un moment donné, il comprend que sa jalousie
s’est devenue du Shirk! C’est‐à‐dire que c’est normal de vouloir protéger sa femme et de
vouloir protéger son mari. Mais à un moment donné c’est tellement devenu obsessionnel,
qu’il pense aux mouvements de sa femme et non pas à son adoration de Dieu… »


12‐Tariq (ED (04) 1 ‐ 16min 19) dit : « … (Salawaatou rabbi ‘alaihis‐salaam) n’a pas… ne s’est pas
arrêté là. Il ne s’est pas arrêté à la dimension de nous rappeler le Tawhid… et qu’Allah
(subhaanahou wa ta’aala) Il ne pardonne pas le Shirk. Il pardonne à qui Il veut, mais ceci Il ne
le pardonne pas. Et ça c’est la plus haute étape, puis y’a une deuxième étape, c’est celle dont
je viens de parler, le pouvoir. Mais y’en a une autre… Le prophète (‘alaihis‐Salaatou was‐
salaam) disait : (Akhwafou maa akhaafou ‘alaikoum : Al‐Shirk Al‐Asghar) « Ce que je crains le
plus pour vous, c’est le petit Shirk, la petite association. » (Wa maa houwa yaa rasoulallah?)
Qu’est‐ce que ce petit Shirk dont tu nous parles? Regardez le prophète (‘alaihis‐Salaatou was‐
salaam) Ar‐Riyaa… Ar‐Riyaa… l’ostentation. Vous savez ce que c’est que l’ostentation? C’est
quand dans ta vie personnelle tu dis que tu es pour « La Ilaaha Illallah » mais tu agis surtout
pour le regard des hommes. (Al‐Ladhina houm youraa‐oun) … »

13‐Tariq (CC (33) 1 ‐ 09min 35) dit : « … Alors pour ce premier cours, ce sur quoi nous allons
nous arrêter (In sha Allah) ce sont deux Sourates qui sont extrêmement connues des
musulmans, par la force des choses ; d’une part parce qu’elles sont courtes, c’est‐à‐dire qu’elles
viennent à la fin du Qor’an. Mais également parce que elles sont centrales dans la
compréhension fondamentale de la foi. Y’a dans un premier temps Sourate « Al‐Ikhlaas », c’est‐
à‐dire : celle de la pureté et de la sincérité absolue. C’est celle dans laquelle s’inscrivent les
enseignements fondamentaux du Tawhid. Donc c’est une première Sourate. Et que les savants
à partir de leur catégorisation ont jugés comme centrale dans l’exposé de ce qu’on appelle :
Tawhid Ar‐Rouboubiyyah. C’est‐à‐dire l’unicité de Dieu en tant qu’Il est Dieu.
Et puis vous avez
une deuxième Sourate très connue par tous les musulmans, et qui s’appelle Sourate « Al‐
Kaafirounes », trop souvent malheureusement traduite par l’idée de… euh… des incrédules,
des mécréants, ce qui est une erreur absolue. Ni le sens premier du texte, ni la terminologie
Qoranique nous permettent d’aller à une… euh… traduction aussi euh… aussi réductrice…
euh… Al‐Kaafirounes ce sont ceux qui sont des négateurs. En fait, l’idée centrale, nous l’avions
vu dans des cours préalables, les années précédentes… l’idée centrale c’est que il y a dans le
cœur de l’homme une aspiration vers Dieu, naturelle et que celle‐ci peut se voiler. Et donc, le
voilement de cette aspiration vers ce qui nous pousse ou qui pousse tous les êtres humains
au‐delà de… des choses sensibles… et bien cette « Fitrah » comme elle se traduit dans le
vocabulaire Qoranique, peut parfois être voilée, par différentes attitudes humaines :
l’égocentrisme… euh… l’amour de soi exubérant ou excessif… L’amour des biens de la terre, ce
que nous allons voir là, le fait d’associer… euh… à son cheminement vers Dieu des éléments
qui nous perturbent et bien tout cela peut faire en sorte que ça voile cet élément. Et dans le
Koufr y’a l’idée de voile, y’a l’idée de cette… euh… euh… de cette peau qui couvre le… le
noyau de la graine… la graine, le noyau et qui empêche justement l’éclosion de ce qu’elle
regorge. Et donc, ici il y a les « négateurs aux cœurs voilés » c’est cette traduction que… euh…
j’essaierai dans la mesure du possible de systématiquement utiliser, parce qu’elle rend bien
cette idée que Al‐Kafirounes ce sont ceux qui nient l’existence de Dieu, et qui le nient parce
que quelque chose a voilé leur cœur. Alors, le plus grand des Koufr, bien entendu c’est la
négation de Dieu. Mais il en est d’autres qui sont de degrés différents et qui sont aussi lié au
fait de nier, par exemple nier le fait que le prophète (‘Alaihis‐Salaatou was‐Salaam) soit le
prophète ou de nier des éléments qui ont été considérés par tous les musulmans comme des
éléments de la foi. Donc on à des degrés de Koufr. Ici celui dont on parle c’est Al‐Kafiroune,
dans le Qor’an… dans cette Sourate, ce sont ceux qui nient Dieu. C’est‐à‐dire la plus grande
des négations, la négation du Créateur… »

On constate d’après ces citations que Tariq n’a aucune compréhension de ce que signifient le
Shirk et le Koufr. Il ne fait pas de distinction entre le Shirk majeur et le Shirk mineur. Il fait entrer
dans le Shirk ce qui n’a rien à voir avec le Shirk. Il considère même des choses qui ne sont même
pas des péchés et qui sont absolument permises (Moubaah) comme étant du Shirk! Ce qui est
très grave et dangereux, car cela implique que tous les musulmans seraient des Moushrikounes
parce qu’ils boivent du Coca‐Cola ou parce qu’ils possèdent de belles voitures! A’oudhoubillah!
De plus, il est étrange de voir comment il déclare des choses comme étant du Shirk, alors qu’il
ne dit jamais un mot au sujet de ce qui est réellement Shirk, comme l’adoration des tombes et
des saints chez les Shi’ahs Rafidahs et les Soufis qui prennent leurs Shouyoukhs et leurs Imams
comme des divinités en dehors d’Allah. On peut également constater la même chose chez son
frère Haani, qui est sur la même voie que lui à ce sujet. Plusieurs des idées de Tariq sont
inspirées des gens qui ignorent la voie des Salafs, comme son grand‐père Hassan Al‐Banna, les
frères Sayyid et Mohammad Qoutb, de même que dans les idées tordues et hérétiques de
Hassan At‐Touraabi, un Ikhwaani du Soudan, et de bien d’autres égarés. Maintenant que nous
avons lu et entendu les paroles de Tariq, voyons ce que les savants de l’Islam ont dit sur ce
grand sujet qui fait partie des bases fondamentales de la religion de l’Islam.


Le Danger du Shirk :


Dans la préface du livre Al‐‘Aqidatoul‐Islamiyyah wa taarikhouha, écrit par le Sheikh
Mohammad Amaan Al‐Jaami, le Sheikh Sa’d ’Abdur‐Rahman Nada explique le danger du Shirk. Il
dit :


(Et l’opposé du Tawhid est le Shirk (l’adoration d’autre qu’Allah ou d’autres avec Allah); et Allah
ne pardonne pas le Shirk de celui qui meurt en persistant à le faire – que ce soit le Shirk par
l’adoration d’anges, ou par l’adoration de prophètes, ou par l’adoration d’astres, ou par
l’adoration d’idoles, ou par l’adoration de ceux qui sont considérés par certains comme étant
pieux ou saints parmi les vivants et les morts. Allah le Très Haut dit :


(Certes, Allah ne pardonne pas qu’on commette le Shirk avec Lui (qu’on lui donne des
associés dans l’adoration). Mais, à part le Shirk, Il pardonne à qui Il veut tous autres péchés. Et
quiconque commet le Shirk avec Allah (offre des partenaires à Allah dans l’adoration) commet
un énorme péché.)
[An‐Nisa : 4 : 48]


Et Allah dit également :
(Certes, Allah ne pardonne pas qu’on commette le Shirk avec Lui (qu’on lui donne des
associés dans l’adoration). A part le Shirk, Il pardonne à qui Il veut, tous autres péchés.
Quiconque commet le Shirk (donne des associés dans l’adoration) à Allah s’égare, très loin
dans l’égarement.)
[An‐Nisa : 4 : 116]


Allah a établit comme rétribution du Shirk et de ce qui contredit le Tawhid, l’annulation de
toutes nos œuvres dans ce monde. Allah le très Haut dit :


(Mais s’ils avaient fait le Shirk, alors, tout ce qu’ils auraient fait eût certainement été vain.)
[Al‐An’aam : 6 : 88]


Allah dit aussi :
(En effet, il t’a été révélé, ainsi qu’à ceux qui t’ont précédé : « Si tu commets le Shirk, ton
œuvre sera certes vaine; et tu seras très certainement du nombre des perdants. Tout au
contraire, adore Allah seul et sois du nombre des reconnaissants »)
[Az‐Zoumar : 39 : 65‐66]


Et Allah a établit comme rétribution du Shirk et de ce qui contredit le Tawhid, dans l’au‐delà,
l’interdiction d’entrer au Paradis et la demeure éternelle en Enfer – Qu’Allah nous en préserve –
si le serviteur meurt en persistant de le commettre et que la catégorie de Shirk qu’il commet
entre dans la catégorie du Shirk majeur. Toutefois, si le Shirk qu’il commet est une forme
mineure de Shirk, on le fera entrer en Enfer pour une période de temps correspondant au degré
de Shirk qu’il a commis; puis il sera enlevé de l’Enfer par l’intercession des intercesseurs à qui
Allah aura permis d’intercéder et desquels Il sera satisfait. Ensuite, on le fera entrer au Paradis
par la grâce d’Allah. Allah le Très Haut a dit :


(Quiconque commet le Shirk (associe à Allah d’autres divinités dans l’adoration), Allah lui
interdit le Paradis; et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs !)
[Al‐Ma‐
idah : 5 : 72]


Et l’Imam Mouslim a rapporté dans son livre, selon Jabir (Allah soit satisfait de lui) que le
messager d’Allah  a dit :


« Celui qui rencontrera Allah sans avoir commis le Shirk avec Lui entrera au Paradis; et celui
qui le rencontrera ayant commis le Shirk (en associant quoi que ce soit avec Lui dans son
adoration) entrera en Enfer. » (Hadith # 152)


C’est pour cette raison que Allah a répété plusieurs fois à notre messager Mohammad  de
suivre la religion d’Abraham , qui est la religion du Tawhid et le rejet du Shirk sous toutes ses
formes et dans toutes ses manifestations. Allah a dit :
(Puis Nous t’avons révélé : « Suis la religion d’Abraham qui était voué exclusivement à Allah
et n’était point du nombre des Moushrikines (ceux qui commettent le Shirk) ».)
[An‐Nahl : 16 :
123]


Et Allah nous a informé que les Moushrikines et les mécréants parmi les gens qui ont reçu le
Livre sont les pires de toutes les créatures, et qu’ils resteront dans l’Enfer pour l’éternité. De
même qu’Il nous a informé que les croyants qui sont purement monothéistes sont les meilleurs
de toutes les créatures et qu’ils demeureront dans les Jardins de délices du Paradis pour
l’éternité, dans l’agrément de leur Seigneur le Très Haut. Allah dit :


(Les mécréants parmi les gens du Livre, ainsi que les Moushrikines iront au feu de l’Enfer,
pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires. Quant à ceux qui
croient et accomplissent les bonnes œuvres, ce sont les meilleurs de toute la création. Leur
récompense auprès d’Allah sera les Jardins de séjour, sous lesquels coulent les ruisseaux, pour
y demeurer éternellement. Allah les agrée et ils L’agréent. Telle sera [la récompense] de celui
qui craint son Seigneur.)
[Al‐Bayyinah : 89 : 6‐8]


La raison de cela est que le Shirk est la plus grande forme d’injustice possible, comme Allah le dit
dans l’exhortation de Louqman à son fils :


(Et lorsque Louqman dit à son fils tout en l’exhortant : ‹Ô mon fils, ne donne pas d’associé à
Allah, car le Shirk est vraiment la plus grande injustice›) [Louqman : 31 : 13]


Peu de gens s’échappent du Shirk. La plupart sont insouciant du châtiment d’Allah, c’est
pourquoi il est important de prévenir les gens du Shirk et de faire réaliser (ses dangers) aux
insouciants pour qu’ils s’en éloignent et pour qu’ils s’efforcent à en être sauvés. Allah dit :
(Et la plupart d’entre eux ne croient en Allah, qu’en étant des Moushrikines. [Ils disent : je
crois en Allah, puis ils adorent autre que Lui]. Est‐ce qu’ils sont sûrs que le châtiment d’Allah
ne viendra pas les couvrir ou que l’Heure ne leur viendra pas soudainement, sans qu’ils s’en
rendent compte ? Dis : ‹Voici ma voie, j’appelle les gens [à la religion] d’Allah, moi et ceux qui
me suivent, nous basant sur une preuve évidente. Gloire à Allah ! Et je ne suis point du
nombre des Moushrikines.) [Yousouf : 12 : 106‐108]) Fin de la citation.


La signification réelle du Shirk :


Le Sheikh Salih Al‐Fawzaan, dans son livre Dourous minal‐Qour’an Al‐Karim, page 157, explique
le sens réel du Koufr et du Shirk. Il dit :


(Lorsque nous parlons de l’Islam et de la foi, il faut absolument parler de leurs opposés et de
leur contraire et c’est‐à‐dire le Koufr et le Shirk. Car il n’est pas suffisant pour quelqu’un de
connaître la vérité seulement, il est nécessaire qu’il connaisse la vérité et ce qui s’y oppose, pour
ne pas qu’il tombe dedans. Beaucoup des gens qui sont tombés dans le Koufr et le Shirk n’y sont
tombés qu’à cause de leur ignorance à leur sujet et du fait qu’ils ne les connaissaient pas.


Tout comme Allah a expliqué l’Islam et la foi et les a clarifié pour Ses serviteurs, il a expliqué de
la même manière le Koufr et le Shirk, pour les mettre en garde contre ceux‐ci et pour qu’ils s’en
écartent. Car nombreux sont ceux qui sont tombés dans la mauvaise compréhension et dans
l’erreur au sujet du Koufr et du Shirk. De même que plusieurs d’entre ceux qui prétendent
posséder de la science, pensent que le Koufr se limite uniquement à la négation et au démenti.
Alors que la négation et le démenti ne sont que deux d’entre les nombreuses formes de Koufr.
Tout comme ils ont interprété le Shirk comme étant uniquement dans Ar‐Rouboubiyyah ou en le
limitant à l’adoration des idoles.


Plusieurs d’entre ceux qui prétendent posséder de la science se sont trompés dans la
signification du Shirk. Ils ont dit : le Shirk est de croire que quelqu’un peut créer, pourvoir la
subsistance et contrôler le monde avec Allah. Ils limitent donc ainsi le Shirk au Shirk dans Ar‐
Rouboubiyyah seulement. Alors que le Shirk le plus dangereux, celui que les messagers sont
venus dénoncer, c’est le Shirk dans Al‐Oulouhiyyah, dans le Tawhid Al‐‘Ibaadah, c’est‐à‐dire dans
l’adoration. Le Shirk n’est donc pas limité au Shirk dans Ar‐Rouboubiyyah. En réalité, le Shirk
dans Ar‐Rouboubiyyah se retrouve à peine parmi les hommes. Car la plupart des peuples
reconnaissent le Tawhid Ar‐Rouboubiyyah. L’erreur, la faute et la contradiction se produit
seulement dans le Tawhid Al‐‘Ibaadah.


D’autres interprètent le Shirk comme étant uniquement l’adoration d’idoles et ils ne placent pas
l’adoration des saints et des hommes pieux dedans. Et ceci est une erreur, car beaucoup de
Moushrikines n’adorent pas les idoles. Ils adorent seulement les saints et les hommes pieux et
prennent leurs tombes comme des lieux de culte et ils les appellent au secours etc.) Fin de la
citation.


Puis à la page 167 du même livre, le Sheikh Salih Al‐Fawzaan entre dans la signification du Shirk.
Il dit :

(En ce qui concerne le Shirk, il signifie : « d’offrir une d’entre les formes d’adoration à autre
qu’Allah. » Et l’adoration est de nombreuses formes différentes. Comme l’invocation (Ad‐
Dou’aa), demander de l’aide (Al‐Isti’aanah), appeler au secours (Al‐Istighaathah), immoler (Adh‐
Dhabh), faire un vœu pieu (an‐Nadhr), la peur (Al‐Khawf), l’aspiration (Ar‐Raghbah), la crainte
(Ar‐Rahbah), l’espoir (Ar‐Rajaa). Et ce sont des adorations verbales, des adorations par l’action
et des adorations du cœur.


La peur (Al‐Khawf), l’espoir (Ar‐Rajaa), l’aspiration (Ar‐Raghbah), la crainte (Ar‐Rahbah et Al‐
Khashiyah), mettre sa confiance (At‐Tawakkoul), l’amour (Al‐Mahabbah) sont des adorations du
cœur. La Salaat et le jeûne sont des adorations du corps. Et le Dhikr (le rappel) et le Dou’aa
(l’invocation) sont des adorations verbales.
La définition qui résume l’adoration de la façon la plus complète est celle‐ci : « Un terme
générale qui comprend tout ce qu’Allah aime et agréé dans les actions et les paroles, apparentes
ou intérieures. »

Donc quiconque offre une adoration quelconque à autre qu’à Allah, alors dans cette personne
est un Moushrik qui a associé avec Allah.) Fin de la citation.


Le Sheikh Al‐Fawzaan explique encore une fois la définition du Shirk dans son livre Sharh Al‐
ousoul Ath‐Thalaathah,
à la page 68, en ajoutant quelques clarifications. Il dit :


(Voici la signification du Shirk : d’invoquer d’autres avec Allah. Dans le sens d’offrir une
adoration quelconque à autre qu’Allah. Que ce soit à un ange parmi les anges, ou à un prophète
parmi les prophètes ou à un homme pieux parmi les hommes pieux ou à une construction parmi
les constructions, ou à n’importe qu’elle autre d’entre les créatures. Donc, quiconque offre
quoique ce soit de l’adoration à autre qu’à Allah, cela est la plus grande des choses qu’Allah a
interdit. Voilà ce qu’est le Shirk.


Alors sachez l’explication du Tawhid et sachez l’explication du Shirk. Car il y a des gens qui
expliquent le Tawhid par autre chose que sa signification réelle et qui explique le Shirk par autre
chose que sa signification réelle.


Par exemple, certains disent que le Shirk est le Shirk dans Al‐Haakimiyyah (le pouvoir et le
jugement). Ceci est malheureusement apparu maintenant. En fait, le jugement par autre que la
révélation d’Allah est une parmi les formes de Shirk qui se nomme : Le Shirk dans l’obéissance
(Shirkout‐Taa’ah). Il n’y a pas de doute que le fait d’obéir à une créature dans le fait de rendre
Halaal ce qu’Allah a rendu Haraam et de rendre Haraam ce qu’Allah a rendu Halaal est une
forme de Shirk. Mais il y a plus grave que cela, c’est‐à‐dire d’adorer autre qu’Allah par le fait
d’immoler, de faire un vœu, de faire le Tawaaf, de demander le secours à autre qu’à Allah.


L’obligation est donc d’avertir contre tout ce qui est Koufr. On n’en prend pas une partie en
abandonnant ce qui est plus grand et plus dangereux. Il ne faut donc pas expliquer le Shirk
seulement par Al‐Haakimiyyah ou le Shirk politique. Comme ils disent : « le Shirk des tombeaux
est un Shirk primitif – c’est à dire simple. » et de dire une chose pareille est un affront contre
Allah. Car le Shirk est la plus grande des choses qu’Allah a interdites et c’est d’invoquer d’autre
avec Lui. Voilà ce qu’est le Shirk.


D’autre disent que le Shirk est l’amour de la Dounya ou de la vie d’ici‐bas, et l’amour des biens.
Et Allah a fait que les biens soient naturellement aimés des hommes. (Et vous aimez les
richesses d’un amour sans bornes.) Al‐Fajr : 20. (Et pour l’amour des richesses il est certes
ardent.) Al‐‘Aadiyaat : 8. (Dis : «Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les
biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont
agréables, sont plus aimés de votre part…) At‐Tawbah : 24.


Allah a dit : (sont plus aimés de votre part) Il n’a pas réprimandé le fait qu’ils aiment ces choses.
Mais il a réprimandé le fait qu’ils placent l’amour de ces choses devant l’amour d’Allah. L’amour
des biens n’est pas Shirk, car c’est un amour naturel. Les hommes ont besoin des biens et ils les
aiment. D’aimer les biens n’est pas Shirk, car cela fait partie d’aimer les choses utiles dont
l’homme profite. Mais les gens qui disent ce genre de parole, soit ce sont des ignorants qui n’ont
pas appris le Tawhid et le Shirk, soit ce sont des gens qui se détournent et qui veulent détourner
les gens de ces réalités vers d’autres choses et d’autres objectifs qu’ils veulent. Et Allah connait
mieux les intentions.

L’important est de savoir que cela n’est pas le Shirk et que le Shirk c’est d’invoquer d’autres avec
Allah ou d’offrir à autre qu’à Allah une forme quelconque d’adoration ; comme immoler (Adh‐
Dhabh), faire un vœu pieu (an‐Nadhr), l’invocation (Ad‐Dou’aa), appeler au secours (Al‐
Istighaathah), demander de l’aide (Al‐Isti’aanah), chercher refuge (Al‐Iltijaa), la peur (Al‐Khawf),
l’espoir (Ar‐Rajaa), etc. Voilà ce qu’est le Shirk et c’est le plus grand des péchés. D’invoquer
d’autres avec Allah, car l’invocation est la plus grande forme d’adoration, comme Allah le dit : (A
lui l’appel de la Vérité ! Ceux qu’ils invoquent en dehors de Lui ne leur répondent d’aucune
façon) Ar‐Ra’d : 14. Et Il dit : (Invoquer Allah donc, en Lui vouant un culte exclusif, quelque
répulsion qu’en aient les mécréants.) Ghaafir : 14. D’invoquer d’autres qu’Allah c’est le Shirk
qu’Allah et Son messager ont interdit.


Mais les éléments que ces gens considèrent comme étant le Shirk ne sont pas le Shirk. Mais
nous disons plutôt : certains de ces éléments sont une partie du Shirk, mais il y a ce qui est plus
grave et plus dangereux que celui‐là. Car le Shirk est de différents degrés, certains sont plus
graves que d’autres. Qu’Allah nous en préserve.) Fin de la citation.


Et le Sheikh explique encore plus dans son livre Sharh Nawaaqid Al‐Islam, page 41, la réalité du
Shirk en disant :


(En ce qui concerne le Shirk, c’est d’offrir une forme d’adoration à autre qu’à Allah. On dit :
L’adoration comprend de nombreuses formes différentes tirées du Qor’an et de la Sounnah. Si
quelqu’un offre à autre qu’à Allah une part de cette adoration, alors c’est un Moushrik qui a
commis un Shirk majeur qui fait quitter à quelqu’un la religion. Donc celui qui immole un animal
pour autre qu’Allah, ou qui fait un vœu à autre qu’à Allah, ou qui se prosterne à autre qu’à Allah,
ou qui invoque les morts et les personnes absentes en dehors d’Allah, ou qui appelle les morts
au secours etc. Alors dans ce cas il a commis le Shirk avec Allah. Car les adorations dans toutes
leurs catégories appartiennent à Allah. Allah dit : (Je n’ai créé les djinns et les hommes que
pour qu’ils M’adorent.) Adh‐Dhariyaat : 56. Et Il dit : (Adorez Allah et ne Lui donnez aucun
associé.) An‐Nissa : 36.) Fin de la citation.


Puis à la page 42 du même livre, il explique :


(Il y a ceux qui expliquent le Shirk uniquement par l’adoration d’idole. Mais l’adoration des
saints, des hommes pieux et des tombeaux pour eux ne fait pas partie du Shirk. Ce n’est pour
eux qu’une forme de Tawassoul ou d’intercession. Car le Shirk pour eux se limite seulement à
l’adoration d’idoles.


On répond à cela en disant : que l’adoration des idoles n’est qu’une parmi les formes de Shirk.
Le Shirk c’est d’invoquer d’autres qu’Allah, peu importe que ce soit une idole ou autre. Les
Moushrikines adorent plusieurs choses ils ne se limitent pas à l’adoration des idoles. Certains
d’entre eux adorent les idoles. Certains d’entre eux adorent le soleil et la lune. Certains d’entre
eux adorent les Shayaatines et certains d’entre eux adorent les arbres et les pierres et d’autres
adorent les anges. Certains d’entre eux adorent le Messie et ‘Ouzair certains d’entre eux
adorent les saints et les hommes pieux. Ils sont donc divisés dans leur adoration et ils ne se
limitent pas à l’adoration d’idoles. Les idoles ne sont qu’une parmi les choses qu’ils adorent.


Certains disent : que le Shirk est de croire que quelqu’un crée avec Allah, ou donne la
subsistance avec Allah, ou contrôle avec Allah. Donc si tu crois que personne ne donne la
subsistance avec Allah, ou que personne ne peut créer, profiter ou nuire avec Allah, alors tu
alors tu as établi le Tawhid. On répond à cela en disant : que même les premiers Moushrikines
n’ont pas dis une chose pareille. C’est en fait le Tawhid Ar‐Rouboubiyyah et ils ne font pas le
Shirk dans Ar‐Rouboubiyyah. Ils ne croyaient pas que leurs idoles étaient capables de créer, ou
de pourvoir la subsistance, ou de faire vivre ou mourir, ou de contrôler le monde. Mais ils
prenaient seulement comme des intermédiaires entre eux et Allah. Allah dit : (Ils adorent au
lieu d’Allah ce qui ne peut ni leur nuire ni leur profiter et disent: ‹Ceux‐ci sont nos
intercesseurs auprès d’Allah›.) Younous : 18. Ils n’ont pas dit de leurs idoles qu’elles peuvent
créer ou pourvoir la subsistance, mais ils ont dit qu’elles peuvent intercéder pour eux auprès
d’Allah et qu’elles peuvent êtres des intermédiaires pour eux auprès d’Allah. Cette idée qui est
de limiter le Shirk au Shirk dans Ar‐Rouboubiyyah est donc une fausse idée. Le Shirk qui est le
plus laid est en réalité le Shirk dans Al‐Oulouhiyyah et il consiste à offrir à autre qu’Allah une
forme quelconque d’adoration. C’est de ce Shirk qu’Allah a averti et c’est pour dénoncer ce Shirk
qu’Il a envoyé les messagers et Il a légiféré le Jihad pour éliminer ce type de Shirk. Tandis que le
Shirk dans Ar‐Rouboubiyyah, il est presqu’impossible de trouver dans l’humanité entière,
quelqu’un qui croit que les idoles peuvent créer, contrôler le monde ou donner la subsistance.
Les Moushrikines disent seulement que leurs idoles sont des intermédiaires et des intercesseurs
pour eux auprès d’Allah. Cette explication du Shirk est donc une fausse interprétation.


D’autres expliquent le Shirk en disant que c’est le Shirk dans Al‐Haakimiyyah (dans le pouvoir et
le jugement) et ils sont indifférents de tout le reste. Ils disent : Le Tawhid est le Tawhid Al‐
Haakimiyyah et le Shirk est le Shirk dans Al‐Haakimiyyah.


On répond à cela en disant : ceci est une parmi les formes de Shirk, car la législation est un droit
d’Allah et le jugement selon la révélation d’Allah est une adoration. Mais le Shirk ne se limite pas
à cette forme. Le Shirk est plus général et comprend le Dou’aa, l’immolation, le vœu, l’appel au
secours, mais de le limiter à un type en particulier et de dire : ceci est le Shirk, c’est une erreur
et un égarement. Une idée pareille ne peut pas entrer dans la raison de l’étudiant en science
Islamique, excepté pour des gens qui ont d’autres intérêts derrière la tête. Car si quelqu’un juge
selon la Shari’ah et qu’il invoque autre qu’Allah, il est un Moushrik.


Donc, le point est qu’il est obligatoire de connaître ce qu’est le Shirk, car ils l’expliquent par
autre que son explication réelle. Et si tu médites sur le Qor’an tu trouveras que le Shirk, c’est
d’adorer d’autre qu’Allah. Allah dit : (Ils adorent au lieu d’Allah ce qui ne peut ni leur nuire ni
leur profiter et disent: ‹Ceux‐ci sont nos intercesseurs auprès d’Allah›.) Younous : 18. Allah dit :
(Dis: ‹Invoquez ceux qu’en dehors d’Allah vous prétendez [être des divinités]. Ils ne possèdent
même pas le poids d’un atome, ni dans les cieux ni sur la terre.) Saba : 22. C’est le Shirk dans le
Dou’aa. De même que d’immoler pour autre qu’Allah. Allah dit : (Accomplis la Salat pour ton
Seigneur et sacrifie) Al‐Kawthar : 2. Allah dit : (Dis: ‹En vérité, ma Salat, mes actes de dévotion,
ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l’Univers. A Lui nul associé! Et voilà ce
qu’il m’a été ordonné) Al‐An’aam : 162‐163. Donc d’immoler et de faire la Salat pour autre
qu’Allah est Shirk est le Shirk est de plusieurs types. La règle est que quiconque offre une forme
quelconque d’adoration à autre qu’Allah, il est un Moushrik.) Fin de la citation.


Les catégories de Shirk :


Le Sheikh Salih Al‐Fawzaan explique les différentes catégories de Shirk et les différences entre
chacune d’elles dans son livre, ‘Aqidatout‐Tawhid. Il dit :


(Le Shirk est de deux catégories : 1‐Le Shirk majeur (Al‐Akbar) et 2‐le Shirk mineur (Al‐Asghar) :


1‐La première catégorie :


Le Shirk majeur
qui fait sortir de la religion et qui fait qu’une personne qui le commet demeure
éternellement en Enfer s’il meurt sans s’en repentir. C’est d’offrir à autre qu’Allah une forme
d’adoration quelconque. Comme d’invoquer d’autre qu’Allah, de se rapprocher par des
sacrifices et des vœux à autre qu’Allah, comme aux tombes, aux Jinns et aux Shayaatines. De
craindre que les morts, ou les Jinns, ou que les Shayaatines, lui fassent du tort ou le rendent
malade. De mettre notre espoir en autre qu’Allah dans ce que Lui seul est capable de faire pour
remplir nos besoins et nous sauver de notre détresse. Comme ce qui est pratiqué maintenant
autour des tombeaux construits sur les tombes des saints et des hommes pieux.


Allah dit : (Ils adorent au lieu d’Allah ce qui ne peut ni leur nuire ni leur profiter et disent:
‹Ceux‐ci sont nos intercesseurs auprès d’Allah›. Dis: ‹Informerez‐vous Allah de ce qu’Il ne
connaît pas dans les cieux et sur la terre?› Pureté à Lui, Il est Très élevé au‐dessus de ce qu’Ils
Lui associent!) Younous : 18.


2‐La deuxième catégorie :


Le Shirk mineur qui ne fait pas sortir de la religion, mais qui fait diminuer le Tawhid et qui est
une voie qui mène au Shirk majeur. Et le Shirk mineur est divisé en deux sous‐catégories :


A) La première catégorie de Shirk mineur :
Le Shirk mineur apparent dans les paroles :
C’est le Shirk dans ce qui est dit avec la langue
et dans les actions du corps. C’est de faire des actions et de dire des paroles, comme de
jurer par autre qu’Allah. Le prophète  a dit : « Celui qui jure par autre qu’Allah a mécru
(Kafara) ou a commis le Shirk. » (Rapporté par At‐Tirmidhi, Ahmad et Abou Daoud et Al‐
Albaani l’a déclaré Sahih)


Ou le fait de dire : « Ce que veut Allah et toi ». Le prophète  a dit lorsqu’un homme lui dit :
Ce que veut Allah et toi. Il  dit : « Est‐ce que tu veux me rendre égal à Allah?! Dis : Ce
qu’Allah lui seul veut.»
(Rapporté par l’Imam Ahmad et An‐Nasaa‐i, authentifié dans
Silsilatoul‐Ahaadith As‐Sahihah no. 136.)


Ou le fait de dire : « Si Allah et toi ne m’avait pas aidé ». Ce qui est correcte est plutôt de
dire : « Ce qu’Allah veut, ensuite ce que untel veut. » Et « Si Allah ne m’avait pas aidé,
ensuite untel. » Car le terme « Thoumma » en arabe, qui signifie « ensuite » en français,
indique un ordre et un décalage qui montre que la volonté du serviteur suit la volonté
d’Allah. Comme Allah le dit : (Mais vous ne pouvez vouloir, que si Allah veut, [Lui], le
Seigneur de l’Univers)
At‐Takwir : 29.

Mais la lettre « Waw » en arabe, qui signifie « et » en français au sens de la réunion et de la
participation commune. Elle n’implique pas l’ordre ni le décalage.


Ou le fait de dire : « Je n’ai qu’Allah et toi. » et « Ceci fait partie des bénédictions d’Allah et
des tes bénédictions. »


En ce qui concerne le Shirk mineur apparent dans les actions : Il y a le fait de porter des
colliers et des cordes pour retirer le malheur ou de le repousser. Comme le fait de
s’accrocher des amulettes par crainte du mauvais œil ou autre.


Si celui qui utilise cela croit que ces objets sont des moyens de retirer ou de repousser le
malheur, dans ce cas c’est un Shirk mineur, car Allah n’a jamais fait de ces objets des
moyens pour cela.


Mais s’il croit qu’elles peuvent repousser ou enlever le malheur par elles‐mêmes, alors c’est
un Shirk majeur, car c’est d’accrocher sa confiance en autre qu’en Allah.


B) La deuxième catégorie de Shirk mineur :
Le Shirk mineur caché :
C’est le Shirk dans la volonté et dans l’intention. Comme
l’ostentation (Ar‐Riyaa et As‐Soum’ah), Comme de faire des choses ou de dire des choses
dans le but d’avoir la glorification des hommes. Comme d’embellir sa Salat ou de donner
une aumône dans le but de recevoir des éloges ou de faire des Dhikr ou d’embellir sa voix
dans la récitation du Qor’an pour que les gens entendent et qu’ils fassent des éloges et des
glorifications.


Lorsque Ar‐Riyaa est mélangé avec l’action, elle la rend vaine. Allah dit : (Quiconque, donc,
espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son
adoration aucun à son Seigneur›.)
Al‐Kahf : 110.


Le prophète  a dit : « La chose que je crains le plus pour vous est le Shirk mineur. » Ils
dirent : Ô messager d’Allah! Qu’est‐ce que le Shirk mineur? Il dit : « l’ostentation (Ar‐
Riyaa). »


Et il y a aussi le fait de faire des actions pour des intérêts de la Dounya. Comme celui qui fait
le Hajj, ou le Adhaan, ou qui dirige les gens dans la prière pour de l’argent ou qui apprend la
science religieuse ou qui fait le Jihad pour de l’argent.


Le prophète  à dit : « Que périsse l’esclave du Dinar, que périsse l’esclave du Dirham, que
périsse l’esclave de la Khamiisah (sorte de vêtement), Que périsse l’esclave de la Khamiilah
(sorte de vêtement)! S’il reçoit ce qu’il veut, il est satisfait et s’il ne le reçoit pas il se met en
colère. » (…)


Les différences entre le Shirk majeur et mineur :


1‐Le Shirk majeur fait sortir de la religion. Tandis que le Shirk mineur ne fait pas sortir de la
religion, mais il diminue le Tawhid.

2‐Le Shirk majeur fait demeurer celui qui le commet éternellement en Enfer. Tandis que le Shirk
mineur ne fait pas demeurer celui qui le commet éternellement en Enfer s’il y entre.


3‐Le Shirk majeur détruit toutes les œuvres. Tandis que le Shirk mineur ne détruit pas toutes les
œuvres, mais il détruit uniquement les œuvres accomplies avec Riyaa et celles accomplies pour
la Dounya.


4‐Le Shirk majeur rend le sang et les biens licites. Tandis que le Shirk mineur ne les rend pas
licite.) Fin de la citation.


Clarifications au sujet de certaines formes de Shirk :


Dans les paroles de Tariq que nous avons cité, on remarque qu’il mentionne certaines choses
comme étant du Shirk alors qu’elles ne sont pas Shirk. Il mentionne la peur du pouvoir, l’amour
des biens, l’amour de soi‐même etc. Voyons voir les détails que les savants de l’Islam ont
expliqués à ce sujet.


Le Shirk relié à la peur (Al‐Khawf) :


Puisque la peur est une forme d’adoration, l’offrir à autre qu’à Allah devient du Shirk. Mais la
peur est divisée en plusieurs catégories. Certaines d’entres elles sont du Shirk, tandis que
d’autres n’en sont pas. Ce qui est étrange dans les paroles de Tariq à ce sujet, c’est qu’il
mentionne des catégories de peur et prétend qu’elles sont Shirk alors qu’elles ne le sont pas.
Alors qu’il passe complètement à côté de la peur qui est vraiment Shirk et ne la mentionne
même pas! Voici donc les détails à ce sujet. Le Sheikh Salih Al‐Fawzaan explique dans son livre
Al‐Irshaad ila Sahih al‐i’tiqaad, page 65, ce qui est relié à la peur. Il dit :


(La peur, telle qu’elle est définie par les savants, signifie : d’anticiper un mal en se basant sur des
signes présumés ou connus. Elle est de trois catégories :


1‐La peur mystique (Khawf As‐Sirr) : C’est d’avoir peur d’autre que d’Allah. Comme de craindre
qu’un mal nous atteigne de la part d’une idole, ou d’un Taghout ou d’un mort ou de quelqu’un
d’absent parmi les Jinns ou parmi les hommes. Comme Allah a dit au sujet du peuple de Houd,
qu’ils dirent à Houd : (Nous dirons plutôt qu’une de nos divinités t’a affligé d’un mal›. Il dit: ‹Je
prends Allah à témoin ‐ et vous aussi soyez témoins ‐ qu’en vérité, je désavoue ce que vous
associez, en dehors de Lui. Rusez donc tous contre moi et ne me donnez pas de répit.)
Houd :
54‐55. Les Moushrikines ont eux aussi essayé de faire peur au prophète  avec leurs idoles.
Comme le dit Allah : (Et ils te font peur avec ce qui est en dehors de Lui.) Az‐Zoumar : 36.


Cette peur d’autre que d’Allah est une réalité aujourd’hui chez les adorateurs de tombes ainsi
que chez les adorateurs d’autres idoles. Ils ont peur et ils tentent de faire peur aux gens du
Tawhid qui dénoncent leur adoration et qui ordonne que l’adoration soit purement offerte à
Allah (avec Ikhlaas). Cette catégorie de peur est une des plus importantes formes d’adoration et
il est obligatoire de l’offrir à Allah seul. Allah le Très Haut dit : (N’ayez donc pas peur d’eux. Mais
ayez peur de Moi, si vous êtes croyants.)
Aalou ‘Imraan : 175. Et Il dit : (Ne les craignez donc
pas et craignez‐Moi.)
Al‐Maa‐idah : 3.

Et cette peur est une des stations les plus élevées et majestueuses de la religion. Donc celui qui
l’offre à autre qu’à Allah a commis le Shirk avec Allah qui est un Shirk Majeur. Qu’Allah nous en
préserve!


2‐Parmi les catégories de peur : il y a le fait d’abandonner ce qui est obligatoire dans la religion
parce qu’on a peur de certaines personnes. Ceci est Haram et c’est une forme de Shirk mineur.
Comme cela est mentionné dans la Parole d’Allah : (Certes ceux auxquels l’on disait: ‹Les gens
se sont rassemblés contre vous; craignez‐les› ‐ cela accrut leur foi ‐ et ils dirent: ‹Allah nous
suffit; Il est notre meilleur garant›. Ils revinrent donc avec un bienfait de la part d’Allah et une
grâce. Nul mal ne les toucha et ils suivirent ce qui satisfait Allah. Et Allah est Détenteur d’une
grâce immense. C’est le Diable qui vous fait peur de ses adhérents. N’ayez donc pas peur
d’eux. Mais ayez peur de Moi, si vous êtes croyants.
) Aalou ‘Imraan : 173‐175.


Et ceci est également la crainte qui est mentionné dans le Hadith rapporté par Ibnou Maajah,
selon Abou Sa’id Al‐Khoudri que le messager d’Allah  aurait dit : « Que personne d’entre vous
ne se méprise lui‐même. »
Ils dirent : Ô messager d’Allah! Et comment quelqu’un peut‐il se
mépriser lui‐même? Il dit : « Il voit une chose au sujet de laquelle il y a une parole, puis il ne dit
rien à son sujet. Alors Allah lui dira au jour de la résurrection : qu’est‐ce qui t’a empêcher de
dire telle et telle chose? Il dira : j’ai eu peur des hommes. Alors Allah lui dira : C’était plutôt
moi qui méritait le plus d’être craint de ta part. »
(Hadith déclaré Da’if par Al‐Albaani).


3‐La peur naturelle : C’est d’avoir peur d’un ennemi ou d’une bête sauvage ou d’autre chose de
ce genre. Cette peur n’est pas blâmable. Comme Allah le dit dans l’histoire de Moussa (‘Alaihis‐
Salaam) : (Il sortit de là, craintif, regardant autour de lui.) Al‐Qasas : 21.


En ce qui concerne la première catégorie qui est la peur secrète, elle est une des plus grande
forme d’adoration, il faut donc l’offrir purement à Allah avec Ikhlaas. De même que la deuxième
catégorie, car cela fait partie des droits de l’adoration et qu’elle complète et vient parfaire
l’adoration.) Fin de la citation.


Le Sheikh rajoute des détails à ce sujet dans son livre Sharh Al‐Ousoul Ath‐Thalaathah, à la page
103, en divisant la peur en deux catégories. Il dit :


(La peur c’est d’anticiper le mal et elle est de deux catégories : 1‐La peur d’adoration et 2‐La
peur qui est naturelle.


1‐La peur d’adoration (Khawf Al‐‘Ibaadah) : de l’offrir à autre qu’à Allah est Shirk. C’est d’avoir
peur d’autre que d’Allah dans ce que seul Allah à le pouvoir de faire. Comme d’avoir peur que
quelqu’un le fasse tomber malade ou prenne son âme ou fasse mourir son enfant.


Comme ce que font beaucoup d’ignorants qui ont peur que les Jinns fassent du mal au bébé qui
est dans le ventre de leur épouse ou à leurs enfants, ou qui ont peur des sorciers, ou des morts.
Ils font donc des actes de Shirk dans le but de se libérer de cette peur. Alors que ce sont des
choses que seul Allah est capable de faire. Les maladies, la mort, la subsistance, couper le terme
de la grossesse, sont des choses que seul Allah a le pouvoir de faire. De même que de faire
descendre la Barakah, ou autre. Ce sont des choses qui n’appartiennent qu’à Allah. Donc si
quelqu’un à peur d’une chose ou d’une personne dans ce que seul Allah a le pouvoir de faire,
alors c’est du Shirk majeur. Car c’est d’offrir à autre qu’à Allah une parmi les formes d’adoration.

Comme ceux qui ont peur que les tombes et les tombeaux, que les Jinns, ou que les Shayaatines
leur fassent du mal ou qu’ils fassent tomber sur eux un tort. Ils vont donc chercher à se
rapprocher de ces choses pour repousser leur mal ou par peur de celles‐ci. C’est un Shirk
majeur.


Il dit par exemple : si je ne fais pas un sacrifice pour lui, je crains qu’il me touche moi‐même, ou
qu’il touche à mes enfants, ou à mes biens ou des choses semblables. Comme le peuple de Houd
à dit : (Nous dirons plutôt qu’une de nos divinités t’a affligé d’un mal›.) Ils le menace avec leurs
idoles et tentent de lui faire peur avec leurs idoles. (Il dit: ‹Je prends Allah à témoin ‐ et vous
aussi soyez témoins ‐ qu’en vérité, je désavoue ce que vous associez, en dehors de Lui. Rusez
donc tous contre moi et ne me donnez pas de répit. Je place ma confiance en Allah, mon
Seigneur et le vôtre.)
Houd : 54‐56. Ça c’est le Tawhid! Il les a tous mis au défi, eux, ainsi que
leurs idoles.


(Rusez donc tous contre moi et ne me donnez pas de répit.) Ne me ménagez pas! Complotez
contre moi dès maintenant! Et ils n’ont rien pu faire contre lui. En fait, Allah lui a donné la
victoire sur eux.


Donc celui qui a peur d’autre que d’Allah dans ce que seul Allah a le pouvoir de faire, alors celui‐
là à commit un Shirk qui est un Shirk majeur et on l’appelle : la peur d’adoration.


Et la peur qui est Shirk est présente chez beaucoup de gens. Ils ont peur des tombes des saints,
ils ont peur du Shaytan, ils ont peur des Jinns. C’est pourquoi ils leur offrent des offrandes, des
sacrifices, des vœux, de la nourriture et bien d’autres choses, comme de jeter de l’argent sur
leurs tombeaux pour être épargnés de leur mal ou pour obtenir d’eux du bien. Ca c’est la peur
qui est adoration.


2‐La peur naturelle : C’est d’avoir peur d’une chose apparente qui est capable de te faire le mal
qui est craint. Comme d’avoir peur d’un serpent, ou d’un scorpion, ou d’un ennemi. Ce sont des
choses apparentes et connues. On n’appelle donc pas « Shirk » le fait d’avoir peur de ces choses.
Ca c’est une peur naturelle d’une chose apparente et connue. Car tu crains d’une cause
apparente et qui requiert que tu t’en protèges et que tu prennes des précautions. Tu vas donc
prendre une arme, tu vas prendre un bâton pour tuer le serpent, le scorpion et la bête féroce.
Car ce sont des choses palpables et elles peuvent faire un tord connu. Donc si tu as peur de ces
choses, cela ne s’appelle pas Shirk. On appelle cela une peur naturelle.


C’est pourquoi Allah dit à propos de Moussa (‘alaihis‐Salaam) : (Il sortit de là, craintif) C’est‐à‐
dire du pays (craintif, regardant autour de lui.) Al‐Qasas : 21. Il avait peur de son ennemi, car il
avait tué l’un d’entre eux.


Il s’est donc enfuit vers Madyan, il regardait autour de lui, il craignait qu’on l’attrape. C’est une
peur naturelle. Mais l’homme apprend à accrocher sa confiance à Allah et à prendre les moyens
nécessaires pour repousser le mal, tout en se reposant sur Allah et en mettant notre confiance
en Lui.) Fin de la citation.

Le Sheikh Mohammad Amaan Al‐Jaami explique cela et rajoute quelques points intéressants
dans son livre, Sharh Al‐Ousoul Ath‐Thalaathah, à la page 51, il dit :


(La peur est de deux catégories :
1‐La peur naturelle :
Comme ta peur du lion, ta peur de l’ennemi et ta fuite à la vue de ceux‐ci,
c’est la peur naturelle. Il se peut que tu sortes de ton pays par peur de ton ennemi ou par peur
d’un tyran, cette peur est une peur naturelle. Ce n’est pas une peur d’adoration et donc elle n’a
pas d’effet (sur la croyance).


2‐La peur d’adoration : C’est la peur mystique. Comme la peur qu’à le Mouride (nom qu’on
donne au nouveau initié d’une Tariqah Soufiyyah) ou le Darwish (servant d’un Sheikh aspirant à
être accepté comme initié d’une Tariqah Soufiyyah) de son Sheikh, le Sheikh de sa Tariqah. Le
Mouride a peur de lui dans son cœur. Il a peur que le Sheikh voit ce qu’il a dans son être et il
craint que le Sheikh lui fasse du tord dans sa foi, dans sa personne, dans sa famille ou dans ses
biens. Ou peut être même qu’il craint que le Sheikh lui retire complètement sa foi. Car les
Darawishs et les Mourides ont plus de foi en leur Sheikh qu’ils n’ont de foi en Allah le Seigneur
des mondes. Ils ont plus peur de leur Sheikh qu’ils ont peur d’Allah. Ils font ce qu’ils veulent des
choses qui mettent Allah en colère et cela leur est égal. Car ils se reposent sur la grande
miséricorde d’Allah en disant : « Allah est le plus Miséricordieux des miséricordieux, Il
pardonne! » Mais le Sheikh lui n’a pas du tout de miséricorde! S’il regarde ce qu’il y a dans ton
être, il te ne fera pas de miséricorde!


Où est passé la foi? Où est passé l’Islam avec ces croyances? Ce que nous disons maintenant ne
fait pas partie des contes d’anciens. Dans plusieurs contrées, dans plusieurs peuples, le Mouride
s’assoie devant son Sheikh comme le chien devant son maître, tête baissé, de peur que le Sheikh
mette sa main sur son cœur. Pour préserver ce qu’il a dans son cœur et pour ne pas qu’une
pensée que le Sheikh n’agréé pas passe dans son cœur et qu’il périsse à cause de cela. Cette
peur est la peur d’adoration qui est le Shirk majeur. La personne dont la peur de Sheikh atteint
ce niveau, alors c’est un Moushrik d’un Shirk majeur, même si elle prie ou jeûne.) Fin de la
citation.


Un peu plus loin dans le même livre, à la page 59, le Sheikh Mohammad Amaan Al‐Jaami rajoute
quelques explications à ce sujet. Il dit :


(La peur naturelle, c’est comme la peur de l’ennemi, lorsqu’il est plus fort que nous. Ou la peur
du feu, ou la peur du lion, cette peur se nomme la peur naturelle, ce n’est pas la peur
d’adoration. La peur qui est considérée comme étant du Shirk lorsque tu l’offres à autre qu’à
Allah. Comme lorsque tu as peur d’une créature d’une peur secrète. C’est‐à‐dire que tu n’as pas
peur de ses coups ou de sa force physique, mais tu as peur qu’elle t’affecte par son pouvoir
mystique et par ses Karaamaats (prodiges), comme ils l’appellent. Et ca c’est le Shirk majeur.


Beaucoup de musulmans traditionnels qui ont reçu une éducation aux mains des Soufis tombent
dans ce genre de compréhension. Ceux qui éduquent les gens sur l’éloignement d’Allah et la
peur des hommes. Ils se placent en tant qu’intermédiaires entre les hommes et le Seigneur des
hommes. Ils les incitent à craindre leur Sheikh et à mettre leur espoir en eux et à leur faire des
flatteries. Ils n’ont rien d’autre en dehors de cela. On leur promet qu’ils seront des gens du
Paradis tant qu’ils auront une peur, un espoir et une aspiration sincère envers leur Sheikh. Ils les
invitent au Koufr, puis ils leur promettent le Paradis. Contradictions incroyables!) Fin de la
citation.


On voit clairement dans ces explications claires des savants de l’Islam que le Shirk qui est majeur
n’est pas dénoncé dans les paroles de Tariq, il ne parle que de la peur naturelle et il le déclare
comme étant du Shirk. Ou bien du degré qui est un Shirk mineur, sans expliqué que c’est
mineur. Tandis que ce qui est réellement Shirk, il ne le mentionne pas du tout. Dans certains de
ses propos, où il parle des soi‐disant Karaamaats, il incite même à la crainte de ces Shouyoukhs
Soufis en disant qu’ils peuvent voir dans les cœurs!


Le Shirk relié à l’amour :


Tout comme la crainte, l’amour est une adoration du cœur. C’est même l’adoration par
excellence. On peut donc dire que celui qui offre l’amour à autre qu’à Allah a commis le Shirk
avec Allah dans l’amour. Néanmoins il faut comprendre que tout comme la crainte est de
différentes catégories, l’amour aussi possède plusieurs catégories. Voici les paroles des savants
de l’Islam au sujet de Shirk dans l’amour. Le Sheikh ‘Abdur‐Rahman As‐Sa’di, à la page 95 du
livre, Al‐qawlous‐Sadid, qui est un commentaire de Kitab At‐Tawhid. Il dit :


(Sache que les sortes d’amour sont de trois catégories :


1‐L’amour d’Allah :
qui est la base de la foi et du Tawhid.


2‐L’amour en Allah : C’est l’amour des prophètes d’Allah, de ses messagers et de leurs fidèles.
Et l’amour des actions, des temps et des lieux qu’Allah aime. Et cette catégorie vient à la suite
de la première et représente un perfectionnement qui complète la première catégorie.


3‐L’amour avec Allah : C’est l’amour des Moushrikines pour leurs objets d’adorations et pour
leurs seigneurs; parmi les arbres, les pierres, les hommes, les anges. C’est la base du Shirk et son
fondement.


4‐L’amour naturel : Il y a une 4ième catégorie qui est : L’amour naturel qui est celui qui suit ce
que l’homme aime comme nourriture, boisson, épouse, vêtement, vie et autre. Si ces choses
sont licites, et si elles nous aident dans l’amour d’Allah et dans son obéissance, alors dans ce cas
elles entrent dans les adorations. Tandis que si elles bloquent la voie à l’amour d’Allah et à
l’obéissance et qu’elles sont utilisées comme des moyens qui mènent à ce qu’Allah n’aime pas,
elles entrent dans les interdictions. Sinon elles restent parmi les catégories de choses licites.) Fin
de la citation.


Le Sheikh Mohammad Ibn ‘Outhaymine explique ce point plus en détail dans son livre, Al‐
Qawloul‐Moufid, volume 3, page 143. Il dit :


(L’amour naturel, comme la nourriture, les boissons, les vêtements, les demeures, lorsqu’elles
sont voulues pour nous aider dans l’adoration, elles deviennent des adorations. C’est pourquoi
les femmes et le parfum sont des choses qui étaient aimées du prophète  parmi les choses de
la Dounya. Il a aimé les femmes car cela est en accord avec la nature de l’homme et à cause des
grands bienfaits qui en découlent. Et il a aimé le parfum parce que cela active l’âme, l’apaise et
élargit la poitrine. Car les bonnes choses sont pour les bonnes personnes et Allah est bon et il
n’accepte que ce qui est bon.) Fin de la citation.


Le Sheikh Salih Al‐Fawzaan explique ce point plus en détail dans son livre, Al‐Irshaad ila sahih
al‐i’tiqaad, à la page 75‐76. Il dit :


(Ce qu’on veut dire par l’amour ici, c’est l’amour qui comprend l’humilité, le fait de se rabaisser,
la parfaite obéissance et de préférer l’être aimé à tout autre. Voilà l’amour qui doit être
uniquement et purement pour Allah. Il n’est pas permis de faire le Shirk avec lui dans cet amour.
Car l’amour est de deux catégories :


1‐Un amour exclusif : C’est l’amour d’adoration qui comprend l’obéissance et l’humilité
complète envers l’être aimé. Et cette catégorie d’amour est particulière et purement à Allah.


2‐Un amour partagé : Et il est de trois sortes :


1‐L’amour naturel : Comme l’amour de la nourriture pour celui qui a faim.
2‐L’amour compassion : Comme l’amour d’un père pour son fils.
3‐L’amour camarade et social : Comme l’amour entre deux associés ou entre deux copains.
L’amour dans ces trois catégories n’implique pas de vénération ni de rabaissement et nul n’est
blâmé pour celles‐ci. Elles ne viennent pas encombrer l’amour exclusif et sa présence n’est donc
pas une forme de Shirk. Mais il faut absolument que l’amour exclusif passe devant l’amour
partagé.) Fin de la citation.


Le Shirk de l’adoration des tombes :


Il est étonnant de voir comment Tariq invente des sortes de Shirk qui n’existent pas, et qu’il ne
dit pas un mot au sujet d’une des formes de Shirk majeur les plus graves et les plus dangereuses,
c’est‐à‐dire : l’adoration des tombes, des saints et des morts. Des pèlerinages sont organisés
vers les tombes et les mausolées de ceux que des gens ont déclaré « saints » et ils leur demande
la guérison d’une maladie ou un bien quelconque. Bien que le seul pèlerinage qui est permis par
l’Islam soit uniquement celui à Makkah et qu’il n’a rien à voir avec le culte des morts, on
remarque que ces pèlerinages aux tombes et aux mausolées se produisent chaque année. Les
pèlerinages à la tombe de Ahmad Al‐Badawi en Égypte, à la tombes de Hussain à Karbalaa et à la
tombe de ‘Ali à Najaf, à la tombe de Amadou Bamba à Touba au Sénégal, et à la tombe de
Ahmad Tiijaan à Fas au Maroc se répètent chaque année et sont même maintenant diffuser en
direct par télé‐satellite! Et dans la plupart des villes et des villages des pays musulmans, on
retrouve une tombe d’un saint ou un dôme (Qoubbah) qui est adoré en dehors d’Allah et ou les
gens vont accomplir différentes formes de Shirk majeures! Alors comment se taire devant
toutes ces manifestations de Shirk? Comment ne pas dénoncer ces gens qui font des vœux aux
morts, font des Tawaafs autour des tombes, sacrifient des animaux pour les morts, leurs
demandent l’aide et la guérison, les invoquent en dehors d’Allah et cherchent d’eux et de leurs
tombes la Barakah? Est‐ce normal que Tariq n’en dise pas un seul mot? Mais il n’est pas le seul à
commettre ce genre d’omission, car on remarque cela chez un grand nombre de Hizbiyyines
contemporains ; Comme Al‐Banna, Qoutb, Al‐Qardawi, Al‐Ghazaali et bien d’autres. Alors
voyons voir ce que les savants de l’Islam et du Tawhid ont dit au sujet de cette forme de Shirk
qui est répandue dans le pays d’origine de Tariq, l’Égypte, ainsi que dans la plupart des pays
musulmans aujourd’hui.


Le Sheikh Al‐Fawzaan explique ce point très important dans le livre Dourous Minal‐Qor’an Al‐
Karim,
à la page 175, il dit :


(Puis il faut savoir que de nos jours, le Shirk échappe à beaucoup de gens et il est appelé par
autre que son vrai nom. Donc ceux qui invoquent les morts et les tombeaux, qui font le Tawaaf
autour de ceux‐ci, qui les appellent au secours et les invoquent en dehors d’Allah. Lorsqu’on leur
dit : Ce que vous faite est du Shirk majeur! Ils répondent : « Non, c’est de l’amour pour les
hommes pieux et c’est le Tawassoul (de prendre un moyen vers Allah) pour qu’ils intercèdent en
notre faveur auprès de lui. Car ce sont des gens qui ont un statut élevé et une place
d’importance auprès d’Allah. Tandis que nous sommes des pécheurs et eux peuvent intercédés
auprès d’Allah pour nous. Et nous ne croyons pas qu’ils créent, ou qu’ils donnent la subsistance,
ou bien qu’ils contrôlent avec Allah, mais nous les prenons comme intermédiaires entre nous et
Allah!! » C’est donc qu’ils appellent le Shirk par autre que son nom et c’est ce que faisaient les
premiers Moushrikines. Comme Allah l’a expliqué dans le Qor’an. Il n’y a pas de discussion là‐
dessus. Allah dit : (Ils adorent au lieu d’Allah ce qui ne peut ni leur nuire ni leur profiter et
disent: ‹Ceux‐ci sont nos intercesseurs auprès d’Allah›.)
Younous : 18. Ils n’ont pas dit que ces
idoles créent, ou qu’elles donnent la subsistance, ou qu’elles font vivre et mourir ou qu’elles
contrôlent. En fait ils ont dit : Celles‐ci sont nos intermédiaires auprès d’Allah. Et dans un autre
verset : (Adore donc Allah en Lui vouant un culte exclusif. C’est à Allah qu’appartient la
religion pure. Tandis que ceux qui prennent des protecteurs en dehors de Lui (disent): ‹Nous
ne les adorons que pour qu’ils nous rapprochent davantage d’Allah›.)
Az‐Zoumar : 2‐3.
Ils ne les ont pas adoré parce qu’elles créent, ou qu’elles donnent la subsistance, ou qu’elles
font vivre et mourir, ou qu’elles guérissent leurs malades. Car ils croient que personne ne peut
faire cela excepté Allah. Mais plutôt ils les ont pris comme des protecteurs qui les rapprochent
plus près d’Allah.


C’est donc très dangereux, car le Shirk est aujourd’hui appelé par autre que par son nom dans le
but de tromper les gens. Et la plupart des gens ne retournent pas au Qor’an, malgré que le
Qor’an clarifie et explique le Shirk. Mais ils retournent plutôt vers les paroles de leurs savants
qui égarent les gens et ils prennent leurs paroles comme si c’était des textes révélés qu’ils citent
en tant que preuves. Ils n’utilisent pas la Parole d’Allah comme preuve.) Fin de la citation.
Le Sheikh ‘Abdul‐‘Aziz Bin Baz explique dans Majmou’ fataawaa wa maqaalaat
moutanawwi’ah, volume 3, page 3, ce qui suit :


(L’adoration c’est le Tawhid. Car le conflit entre les messagers et leur peuple était toujours à ce
sujet. Parce qu’ils adoraient Allah et qu’ils adoraient d’autres avec Lui. Allah a donc suscité les
messagers en leur ordonnant d’adorer Allah seul et d’abandonner l’adoration d’autre que Lui.
Comme Allah le dit : (Et lorsqu’Abraham dit à son père et à son peuple: ‹Je désavoue
totalement ce que vous adorez, à l’exception de Celui qui m’a créé, car c’est Lui en vérité qui
me guidera›.) Az‐Zoukhrouf : 26‐27.

Allah nous informe au sujet de son ami, Ibrahim, en disant qu’il s’est désavoué des choses que
son peuple adorait, excepté d’Allah seul. Voilà la signification de la parole d’Allah : (à l’exception
de Celui qui m’a créé) Ceci est la preuve qu’ils adoraient Allah et qu’ils aussi adoraient d’autres
que Lui. C’est pourquoi il s’est désavoué de toutes les choses qu’ils adoraient en entier, excepté
de Celui qui l’a créé, et c’est‐à‐dire Allah Seul. Car Il est Celui qui Lui seul mérite l’adoration du
fait qu’Il est leur Créateur à tous et leur Pourvoyeur de subsistance. Et le verbe arabe
« Fatarani » utilisé dans le verset, signifie « Khalaqani ‘ala ghairi mithaalin saabiq ». C’est‐à‐dire :
Il m’a créé sans précédent. Celui qui est capable de faire une telle chose est clairement Celui qui,
en dehors de tout autre, mérite d’être adoré. Allah le très haut dit : (Et Nous n’avons envoyé
avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé: ‹Rien ne mérite d’être adoré en dehors
de Moi. Adorez‐Moi donc›.) Al‐Anbiyaa : 25. Allah explique qu’Il a révélé à tous les messagers
avant le dernier d’entre eux, notre prophète Mohammad , qu’aucune divinité autre que Lui ne
mérite l’adoration et qu’Il leur a ordonné de l’adorer Lui Seul. Ceci est la preuve que toutes les
divinités qui sont adorées en dehors de Lui, parmi les prophètes, les saints, les idoles, les arbres,
les Jinns, les anges, etc. Elles sont toutes adorées dans la fausseté.


Parmi les choses qui clarifient ce sens, il y a la parole d’Allah : (C’est ainsi qu’Allah est Lui le Vrai,
alors que ce qu’ils invoquent en dehors de Lui est le faux) Al‐Hajj : 62. Et la parole d’Allah au
sujet des Moushrikines, lorsque notre prophète, Mohammad , les a appelé à dire « La Ilaaha
Illallah » qu’ils ont dit : (Réduira‐t‐il les choses adorés à une seule? Voilà une chose vraiment
étonnante›.) Saad : 5. Et la parole d’Allah : (Quand on leur disait: ‹Rien ne mérite d’être adoré
à part Allah›, ils se gonflaient d’orgueil, et disaient: ‹Allons‐nous abandonner nos divinités
pour un poète fou?›) As‐Saafaat : 35‐36.


Ceci prouve que les Moushrikines savaient que la parole du Tawhid, qui est « La Ilaaha Illallah »
(Rien ne m’érite d’être adoré excepté Allah), venait détruire le Shirk qu’ils pratiquaient et
prouvaient la fausseté des choses qu’ils adoraient. On sait donc que « La Ilaaha Illallah »
implique de rendre l’adoration purement pour Allah Seul et elle prouve également qu’Allah est
le Seul à être adoré en vérité. Si cela n’était pas le cas, ils ne se seraient pas enflés d’orgueil par
rapport au fait de dire cette parole « La Ilaaha Illallah » et ils n’auraient jamais dit qu’elle
implique l’invalidité de toutes leurs idoles.


Et ceci fait partie de ce qui échappe à la plupart des hommes, à un point tel qu’ils en sont arrivé
à penser que si une personne dit « La Ilaaha Illallah », elle est alors musulmane et protégé dans
son sang et dans ses biens. Et ce, même si elle offre l’adoration à autre qu’à Allah ; comme
l’invocation, la peur, l’espoir, mettre sa confiance, immoler, faire un vœu et autres. Voilà la
réalité des adorateurs de tombes, ils disent « La Ilaaha Illallah » et malgré cela, ils cherchent
refuge en les habitants des tombes qu’ils nomment les saints. Ils leur demandent de remplir
leurs besoins et de les sauver de leurs malheurs, de leur donner la victoire contre leur ennemis.
Parfois, ils le font près de leurs tombes, et parfois à distance. Ils peuvent même faire ce genre de
choses avec notre prophète Mohammad , et avec d’autres parmi les prophètes! Ils peuvent
aussi se tourner vers les Jinns dans leurs besoins, en les appelants au secours, en immolant pour
eux, en espérant d’eux un bienfait et une guérison pour leurs maladies, ou une protection pour
leur personne et leurs récoltes etc.


Toutes ces choses sont connues et répandues. Elles ne sont pas un secret pour quiconque a été
en contact avec les adorateurs de tombes et qui a vu ce qu’ils font comme Shirk explicite et
comme Koufr clair. Allah a donc envoyé tous les messagers pour dénoncer et avertir contre ce
Shirk et pour appeler à l’adoration d’Allah Seul, comme cela a été expliqué précédemment dans
les versets nobles mentionnés.) Fin de la citation.


En fait, c’est ce qui est à l’origine de toutes les formes de Shirk qui sont apparues dans
l’humanité : l’exagération au sujet des hommes pieux. L’Imam Al‐Boukhari rapporte la parole
d’Abdullah Ibnou ‘Abbaas, où il explique les versets 23 et 24 de la Sourate Nouh : (Et ils ont dit:
‹N’abandonnez jamais vos divinités et n’abandonnez jamais Wadd, Souwaa’, Yaghouth,
Ya’ouq et Nasr. Elles ont déjà égaré plusieurs.) ‘Abdullah Ibnou ‘Abbaas dit : (Ce sont les noms
d’hommes pieux parmi le peuple de Nouh. Lorsqu’ils sont morts, le Shaytan a inspiré à leur
peuple de placer des statues portant leurs noms à l’endroit où ils se réunissaient pour s’asseoir.
Ils l’ont fait et elles ne furent pas adorées. Jusqu’à ce que la science fut perdue. C’est alors
qu’elles furent adorées.) Fin de la citation.


Le Sheikh ‘Abdur‐Rahman Ibn Hassan Al‐Hanbali explique ceci de manière très intéressante dans
son livre, Qourratou ‘ouyoun al‐mouwahhidines, à la page 106. Il dit :


(Ces idoles sont devenues, avec ces représentations sculptées qui ressemblent à des hommes
pieux, un tremplin vers leur adoration. Et tout ce qui est adoré en dehors d’Allah, comme une
tombe, ou un mausolée, ou une idole, ou un Taghout, la base de son adoration est l’exagération,
comme cela n’est pas un secret pour les gens qui ont la compréhension.


C’est ce qui est arrivé aux gens de l’Égypte et d’ailleurs. La plus grande de leurs idoles est Ahmad
Al‐Badawi (un saint dont ils adorent la tombe). On ne connait rien de son origine, on ne lui
connait aucun mérite, ni savoir, ni adoration, à part le fait qu’il est entré dans la mosquée le jour
de Joumou’ah, puis qu’il a uriné à l’intérieur, puis qu’il est ressortit sans prier. Comme c’est
mentionné par As‐Sakhaawi selon Abou Hayyaan. Mais malgré cela, il est devenu leur plus
grande idole. Le Shaytaan leur a embellit l’adoration qu’ils lui offrent et ils croient qu’il contrôle
cet univers, qu’il éteint les feux et qu’il sauve ceux qui se noient. Ils lui ont donné Al‐
Oulouhiyyah (l’adoration) et Ar‐Rouboubiyyah (la souveraineté) et la connaissance de l’invisible.
Ils croyaient également qu’il les entendait de part les endroits éloignés et parmi eux il y a ceux
qui se prosternent sur le seuil de son tombeau.


Et parmi les gens de l’Iraaq et des alentours, comme les gens de ‘Oummaan, il y a ceux qui
croient en ‘Abdul‐Qadir Al‐Jaylaani de la même manière que les gens de l’Égypte croient en Al‐
Badawi. Et ‘Abdul‐Qadir est un des savants Hanaabilahs qui est venu tard dans l’histoire et qui a
écrit le livre Al‐Ghounyah. Toutefois, il y eu avant lui et après lui, des savants qui furent
meilleurs que lui en science et en piété parmi les Hanaabilahs. Mais parce qu’il avait de la
science et de la piété et de l’adoration, les gens ont été éprouvés par lui, d’une grande épreuve.


Comme cela est également arrivé avec les Rafidahs (secte parmi les Shi’ahs) et ce qu’il leur est
arrivé avec Ahloul‐Bayt (la famille du prophète ). Et la raison de cela est l’exagération dans la
prétention qu’elle a des prodiges. Et les prodiges se sont produit aux mains de ceux qui sont
meilleur que celle‐ci, comme certains compagnons et certains Tabi’ines. Et cela est l’état de tous
les gens du Shirk avec ceux par lesquels ils ont étés éprouvés. Et plus grand que cela encore,
l’adoration des gens de la Syrie pour Ibn ‘Arabi, qui est à la tête des gens de Wahdatoul‐
Woujoud, qui sont les gens les plus mécréants sur terre. Et la plupart de ceux qui croient en lui
n’ont aucun mérite, ni religion. Comme certaines personnes en Égypte et ailleurs.

La même chose est arrivé aussi aux gens du Nadj avant cette Da’wah (du Sheikh Mohammad Ibn
‘Abdul‐Wahhaab) de même que dans le Hijaaz et au Yémen et ailleurs, de la part des adorateurs
des Taghouts, des arbres, des pierres, des tombes. Tout comme leur adoration des Jinns et leur
demande pour qu’ils intercèdent pour eux. La base de cela est l’embellissement du Shaytaan.)
Fin de la citation.


Le Sheikh Rabi’ Ibn Hadi Al‐Madkhali décrit la réalité des tombes qui sont adorées dans les pays
musulmans aujourd’hui. Dans le livre Ad‐Dourrou an‐nadiid, à la page 17, il dit :


(Maintenant, dans le monde Islamique, tu vas à l’est ou à l’ouest et tu trouves des idoles et des
tombes. Tu trouves cimetières semblables à des villes pleines de tombes qu’on invoque en
dehors d’Allah, qu’on appelle au secours en dehors d’Allah et vers lesquelles ont fait des
pèlerinages comme on le fait à la maison ancienne (la Ka’bah). On fait le Tawaaf autour de ces
idoles, on s’incline et on se prosterne devant celles‐ci, et ils ont des croyances par rapport à ces
tombes qui gêneraient Abou Jahal lui‐même. Comme par exemple : qu’elles connaissent
l’invisible et qu’elles contrôlent le monde!


Et je suis allé dans certains pays où j’ai vu comment des gens qui se recueillent, s’humilient, se
rabaissent et convoitent des morts qui ne possèdent pas le pouvoir de nuire ou de profiter, ni de
faire vivre ou de faire mourir ou de ressusciter les morts! Par Allah, je n’ai pas vu autant de
recueillement auprès de la Ka’bah, par le Seigneur des cieux! J’ai entendu certains d’entre eux
mugir comme des taureaux et tomber face à terre sur le seuil de la tombe du saint (Wali), avec
convoitise, espoir, crainte et aspiration! Ils oublient Allah! C’est une affaire grave! Les groupes
de Da’wah actuel, en dehors de la Da’wah du Tawhid, la Da’wah du Sheikh Mohammad Ibn
‘Abdul‐Wahhaab (Rahimahoullah), se tiennent en spectateurs devant ces scènes avilissantes et
n’y voient rien de mal. Bien au contraire, ils supportent ce genre de pratiques. Même que lors
des élections, ils vont vers ces idoles, ou vers la plus grande d’entre elles et s’inclinent devant
celles‐ci et lui offrent des fleurs et des vœux, par révérence et par respect pour celles‐ci, plutôt
que d’appeler au Tawhid. Et Par Allah, ils font ce genre de choses et ils sont comptés parmi les
prêcheurs islamistes! Ils s’égarent ainsi eux‐mêmes et ils égarent la Oummah et ils la noient et la
font couler directement vers les bassesses dans l’égarement et le Shirk avec Allah. Et tu ne
trouves aucune Da’wah qui affronte ces formes d’idolâtrie autre que la Da’wah d’Allah.) Fin de
la citation.


Les gens de Bid’ah et les groupes de Hizbiyyah ne donnent pas d’importance au Tawhid et ne
considèrent pas l’adoration des tombes comme faisant partie du Shirk. Le Sheikh Ahmad Ibn
Yahya An‐Najmi, ancien Moufti du sud de l’Arabie Saoudite, donne des exemples de cela dans
son livre, Al‐Mawrid Al‐‘Adhbou Az‐Zoulaal, en citant les paroles du grand‐père de Tariq,
Hassan Al‐Banna, le fondateur de la secte Al‐Ikhwaan Al‐Mouslimoun. Il dit à la page 144 :


(En ce qui concerne la parole de Al‐Banna dans le livre Risaalatout‐Ta’aaliim, au 4ième point
parmi les 20 fondements, quand il dit : (« Les amulettes (At‐Tamaa‐im), les incantations (Ar‐
Rouqaa), les coquillages porte‐bonheurs (Al‐Wada’), la divination, dire la bonne aventure (Al‐
Kahaanah), prétendre connaître l’avenir (Iddi’aa ‘Ilm Al‐Ghaib), toutes les choses de ce genre
font partie de ce qui est mauvais (Mounkar) et il est obligatoire de faire la guerre à ces choses,
excepté ce qui est verset ou Qor’an ou Rouqyah rapporté dans les Hadiths. » Fin de la parole de
Hassan Al‐Banna.

Et au point 14, Al‐Banna dit : « La visite des tombes de quiconque est une Sounnah légiférée si
elle est faite de la manière qui est rapporté dans les Hadiths. Mais la demande d’aide aux
personnes enterrées dans ces tombes, peu importe à qui elles sont, et de les invoquer pour
qu’elles nous viennent en aide et de leur demander de remplir nos besoins, que ce soit de prêt
ou de loin. De même que de faire des vœux pour ces morts et d’ériger des constructions sur
leurs tombes, de les couvrir, de les éclairer et de se frotter dessus, ou de jurer par autre qu’Allah
et tout ce qui est relié à ces choses parmi les innovations sont des grands péchés (Kabaa‐ir) qu’il
faut combattre, et on ne cherche pas d’interprétations pour ces actions dans le but de fermer
toute voie vers celle‐ci. » Fin de la parole de Hassan Al‐Banna.


Je dis (c’est‐à‐dire le Sheikh Ahmad An‐Najmi) : Premièrement et avant toute chose, il faut
savoir que dans les deux passages, ou les deux fondements que Hassan Al‐Banna a écrit, il y a
énormément de mélange qui indique qu’il ne sait pas faire la distinction entre la Bid’ah, le Shirk
majeur et le Shirk mineur. Le fait de pratiquer la voyance ou de prétendre connaître l’invisible
est une forme de Shirk majeur qui fait sortir de la religion. De même que de chercher l’aide des
morts enterrés dans les tombes, peu importe qui est ce mort, et de les invoquer pour cela et de
leur demander qu’ils remplissent nos besoins et de leur faire des vœux et de se frotter à leur
tombes, ce sont toutes des formes de Shirk majeur qui font sortir de la religion. De même que
de porter des amulettes et des coquillages, en croyant que cela peut éloigner les Jinns ou autres
choses semblables, cela entre dans le Shirk majeur. C’est comme le Shirk des arabes que le
messager d’Allah  a combattu et dont il a répandu le sang, rendu esclave les enfants et dont il
prit les biens comme butin. En ce qui concerne le Shirk mineur, c’est de jurer par autre qu’Allah
et la Rouqyah quand elle est faite de manière contraire à la Shari’ah, tant qu’elle ne contient pas
d’appel au secours de Jinns ou autres. En ce qui concerne les Bid’ahs, c’est d’ériger des
constructions sur les tombes, de les recouvrir et de les éclairer. Le fait de mélanger entre les
verdicts de ces différentes choses indique qu’il ne connait pas les détails sur le sujet. Celui qui
invoque autre qu’Allah et lui demande de lui ramener un bien ou d’éloigner un mal, il a rejeté la
foi. Allah dit : (Et quiconque invoque avec Allah une autre divinité, sans preuve évidente, aura
à en rendre compte à son Seigneur. En vérité, les mécréants, ne réussiront pas.)
Al‐
Mouminoun : 117. Et dans le Hadith : « Celui qui va voir un devin, sa prière ne sera pas
acceptée durant 40 jours
» et dans une autre narration : « il a mécru en ce qui a été révélé a
Mohammad  ». Donc si cela est le verdict pour celui qui va le consulter, alors que penses‐tu du
verdict du devin lui‐même, et de celui qui prétend connaître l’invisible. Il a certes mécru. Et celui
qui croît que le devin connaît l’invisible a lui aussi mécru. Donc celui qui pense que ces choses
sont des grand péchés (Kabaa‐ir) qui ne font pas sortir celui qui les commet de l’Islam, alors il est
un des hommes suivants : Soit c’est un ignorant qui ne connaît rien aux règles de la Shari’ah, soit
c’est un homme dévié qui veut égarer les gens.


En ce qui concerne le fait de jurer par autre qu’Allah, c’est une forme de Shirk mineur qui ne fait
pas sortir de l’Islam. La preuve de cela est que les Sahabahs juraient par leurs pères, par la
Ka’bah, par le prophète , puis ils ont étés interdit de le faire par la parole du prophète  : « Ne
jurer pas par vos pères. Celui qui doit jurer, qu’il jure par Allah ou qu’il se taise. »


En ce qui concerne la construction sur les tombes, de les recouvrir et de les éclairer, ce sont des
Bid’ahs si ce n’est pas accompagné d’invocations des morts qui sont dans ces tombes, ni de
demande d’intercession. Et si on suppose qu’Al‐Banna pensait au Shirk et au Koufr lorsqu’il
disait de ces choses qu’elles font partie de ce qui est « mauvais », alors où est l’implémentation
concrète de cela? Étant donné qu’il a approuvé le fait que le commun des musulmans invoque
et idolâtre les hommes morts et enterrés!?


Tout ceci – ce manque d’intérêt pour le Tawhid Al‐Oulouhiyyah et l’appréciation du Shirk qui s’y
oppose. Cette insensibilité vis‐à‐vis du Shirk et le fait de ne pas le considérer comme étant une
forme d’apostasie qui détruit l’Islam et le démolit à partir de sa base – cette attitude que vivait
Al‐Banna dans sa Da’wah s’est reflété chez tous les chefs et les théoriciens dans ce Manhaj. Le
meilleur d’entre eux est celui qui se tait à son sujet et qui l’approuve. Malgré qu’il n’y a rien de
bon en celui qui se tait au sujet du Shirk. En fait, il y a en a même qui, parmi les théoriciens et les
chefs dans le Manhaj Ikhwaani, sont tombés dans le Shirk majeur. Comme nous allons le
mentionner au sujet de Sa’id Hawwa, ‘Omar At‐Tilmisaani et Moustapha As‐Sibaa’i, sans
mentionner ceux qui sont moins importants que ceux‐là.) Fin de la citation.


Plus loin, à la page 154 du même livre, le Sheikh Ahmad An‐Najmi mentionne d’autres points
reliés au Shirk des tombes et de l’attitude des gens de Hizbiyyah vis‐à vis de ces manifestations.
Il dit :


(Les mausolées et les tombeaux qui tiennent encore aujourd’hui sur les terres d’Égypte et qui
sont fréquentées par les égyptiens de toutes les régions de l’Égypte. Ils font le Tawaaf autour de
ces tombeaux et leurs offrent des vœux et appellent les noms de leurs habitants, en cherchant
leur secours lors des afflictions et en mettant l’espoir en eux dans leurs aspirations. Ces
mausolées et ces tombeaux représentent les idoles (Tawaaghites) qui existaient dans la
Jaahiliyyah, comme Al‐Laat, Al‐‘Ouzzaa, Dhil‐Kaffain, Dhil‐Khoulsah, Manaat et les autres. Celles
contre lesquelles le prophète  a mené une guerre violente, depuis le moment où il fut envoyé,
sans jamais calmer son feu, ni jamais affaiblir ses flammes. Et lorsqu’il eut la victoire contre les
Moushrikines, il envoya certains de ces compagnons pour détruire ces idoles, les anéantir et les
brûler.


L’obligation pour tout Daa’iyah qui prétend qu’il appelle à Allah et qui vie dans un
environnement et dans un milieu comme l’environnement de l’Égypte, ainsi que d’autres pays
du monde, qui étaient et qui sont toujours éprouvés par cette maladie meurtrière, qui est la
maladie de faire le Shirk avec Allah. Je dis (Sheikh An‐Najmi) : L’obligation pour tout Daa’iyah
dans ce genre de milieu est de débuter par la clarification du Tawhid et de ce qui s’y oppose
parmi les différentes sortes de Shirk. Mais celui qui se tait au sujet du Shirk et qui s’imagine être
en train d’inviter les gens à Allah, alors qu’il n’a même pas honte que le Shirk soit commis dans
son visage. Que des gens soient en train d’appeler les noms des créatures qu’ils invoquent, que
ce soit des êtres vivants ou morts, leur demandant ce que Seul Allah a le pouvoir de faire, ne lui
cause aucun embarras. Il ne combat pas ces tombeaux, ni ceux qui les fréquentent. Pas même
une dénonciation verbale. Pire encore! Il y va lui‐même en personne, donnant ainsi l’impression
au commun des gens et à la masse que ces tombeaux représentent l’Islam, et que ce que les
gens font auprès de ces tombes est approuvé par l’Islam. Comme nous avons mentionné
précédemment que Hassan Al‐Banna a assisté à la fête de la Hijrah au tombeau de « sainte
Zainab », et il n’a pas dit un seul mot au sujet du Shirk qui est pratiqué à ce tombeau.


Hassan Al‐Banna dit dans son livre Al‐Moudhakkiraat, à la page 33 : « Les jours de vendredi que
nous passions à la ville de Damanhour, il nous arrivait de suggérer un pèlerinage pour rendre
visite aux saints rapprochés de Damanhour. Donc parfois nous partions pour visiter Dassouqi.

Nous marchions à pied, et nous partions directement après la prière de l’aube… ».) Fin de la
citation.


On peut donc comprendre clairement dans ces paroles, que le fait d’approuver le Shirk est une
forme de Koufr en soit. Même si quelqu’un ne fais pas lui‐même le Shirk, s’il approuve ou
permet le Shirk, alors cet individu est lui‐même un Moushrik. C’est ce que le Sheikh Ahmad An‐
Najmi dit de manière plus précise à la page 23 de son livre, At‐Ta’liqaat al‐bahiyyah ‘ala ar‐
rasaa‐il al‐‘aqadiyyah,
il dit :


(Celui qui commet le Shirk a opposé Allah et son messager . Et celui qui approuve du Shirk ou
qui le permet a lui aussi opposé Allah et son messager . Et nous devons nous souvenir ici,
qu’un certain fondateur d’une méthodologie de Da’wah a lui‐même commit le Shirk. Il l’a
approuvé et l’a permis pour les autres. Par exemple : (Hassan Al‐Banna) avait l’habitude de
réciter les paroles d’une chanson lors de la célébration de la naissance du prophète  (la Bid’ah
du Mawlid). Durant les premières nuits du mois Islamique de Rabi’ Al‐Awwal, il disait :


Ce bien‐aimé (le prophète ) s’est présenté avec les bien‐aimées.
Pardonnant à tous ce qui s’est passé et produit.


Ces paroles furent rapporté par son frère, ‘Abdur‐Rahman Al‐Banna, dans son livre, Ahdaath
sana’at at‐taarikh
. Il n’est donc pas permis de le prendre comme Imam, car il croit que le
messager d’Allah assiste à leur fête et qu’il pardonne leurs péchés. La même chose est vraie des
gens qui suivent son Manhaj, parmi ceux qui ont commis le Shirk ou qui ont approuvé que
d’autres qu’eux le commettent. Malgré qu’il a lui‐même assisté (à une de ces fêtes) dans un des
repaires parmi les repaires du Shirk, c’est‐à‐dire la tombe de « Sainte Zainab », et qu’il n’a pas
dit un mot, ni une lettre au sujet de l’interdiction de faire le Shirk avec Allah. Et ‘Omar At‐
Tilmisaani (un des premiers guides (Mourshides) de la secte des Ikhwaans après Al‐Banna) a dit :
« Il n’y a pas de Shirk, ni d’idolâtrie dans le fait d’invoquer les hommes pieux. En fait c’est une
question de sensation et de goût (Tadhawwouq). » Ainsi que d’autres paroles qui sont
mentionnées par ces gens.


La même chose chez le fondateur de la secte de Jamaa’at Tabligh : Il suivait une religion basée
sur 4 sectes Soufis. Et il passant du temps à méditer près des tombes, en espérant capter des
émanations qui descendent sur les habitants de ces tombes!) Fin de la citation.

Clarifications au sujet du « nouveau » Shirk chez les Hizbiyyines :


Plusieurs parmi les égarés cherchent à déformer la réalité de la religion, et en commençant par
les fondements de l’Islam. Tariq est donc arrivé avec une nouvelle définition du Shirk en suivant
les interprétations extrémistes de Sayyid Qoutb dans son livre Fii Dhilaal Al‐Qor’an. D’autres
égarés ont donc précédé Tariq dans cette fausse idée et nous verrons certains exemples de cela
dans ce qui suit In sha Allah. Tariq mentionne souvent le Hadith qui dit que chaque 100 ans,
Allah va faire venir un homme qui va renouveler la religion. Il aime faire croire que cela signifie
d’interpréter la religion à la lumière du contexte de la société. Toutefois ce n’est pas du tout ce
que ce Hadith signifie. Le Sheikh Mohammad Bazmoul explique cela dans son livre Bayraqoul‐
Oummah fii qadaayaa mouhimmah, à la page 74 :

(Selon Abou Hourairah, de ce qu’il sait du messager d’Allah  qu’il a dit : « Allah va envoyer
pour la Oummah, au début de chaque siècle, quelqu’un qui va renouveler (Youjaddidou) pour
celle‐ci sa religion. » (Hadith rapporté par Abou Daoud, authentifié par Al‐Albaani)


La signification du mot Tajdid (renouvèlement ou réforme), tel que cela est expliqué dans les
livres des savants de Hadith, comme dans le livre ‘Awnoul‐Ma’boud, est : De faire revivre ce qui
a été oublié des pratiques du Qor’an et de la Sounnah et d’ordonner selon ce qui est impliqué
dans ces deux fondements, et de faire mourir ce qui est apparu comme Bid’ah et inventions
religieuses.) Fin de la citation.


Le Tajdid ne signifie pas de changer l’interprétation du Shirk pour faire croire aux gens que Coca‐
Cola est Shirk ou que les belles voitures et que les beaux vêtements sont des idoles et font
partie du Shirk! Est‐ce que d’avoir des belles choses est nouveau dans l’histoire? A l’époque du
prophète , les Moushrikines n’avaient pas de beaux vêtements? Ils n’avaient pas de richesses?
Certes oui! Et pourtant, ce sont les idoles qui ont été combattues par le prophète , et non les
belles choses que possédaient ces Moushrikines. Alors pourquoi nommer cela Shirk? Et
pourquoi dire que cela est « nouveau », puisque cela n’a rien de nouveau?


En fait, plusieurs parmi les Sahabahs, y compris le prophète , possédaient de beaux vêtements.
L’Islam n’a jamais interdit cela, encore moins de le considérer comme une idole! L’Islam interdit
les vêtements qui font ressembler aux Kouffars, les vêtements qui dépassent la cheville et qui
sont en soie (pour les hommes), les vêtements de femme pour les hommes ou les vêtements
d’homme pour les femmes, les vêtements de vantardise, les vêtements qui ne couvrent pas
complètement le corps (pour la femme en présence d’hommes étrangers). Ce sont quelques
exemples de vêtements qui sont Haraam. Mais on ne peut pas dire que ce sont des idoles, ou
que cela entre dans le Shirk! Ce sont des péchés et des choses interdites, mais cela n’atteint pas
le degré de Shirk!


Dans son livre de réfutation contre Sayyid Qoutb, Adwaa Islaamiyyah, le Sheikh Rabi’ Ibn Hadi
Al‐Madkhali, répond aux paroles de Sayyid et de Mohammad Qoutb, qui sont exactement les
mêmes paroles que celles de Tariq. À la page 84, il dit :


(Dans ces paroles (de Sayyid Qoutb), il y a :


1‐Premièrement : Le dénigrement de la Da’wah des prophètes qui se concentraient contre
l’adoration des statues et des idoles. Tous ceux qui comprennent la réalité du Shirk et du Tawhid
ont hurlé contre ce style de Sayyid Qoutb. Même ceux qui sont plus laxistes au sujet du Shirk et
du Tawhid, parmi ses amis, comme Aboul‐Hassan An‐Nadwi, ‘Ali Jouraishah et d’autres, ont
hurlé contre ce style. Ils ont compris que c’était un dénigrement de la Da’wah des prophètes.


2‐Deuxièmement : Le détournement des Dou’aats (du combat contre) les plus graves et les plus
grandes formes de Koufr et de Shirk. Celles qui ont étés combattues par tous les prophètes, les
messagers et les réformateurs. Ceux qui ont compris que c’est le plus grand danger pour
l’humanité et que c’est le plus bas niveau de déchéance et de régression que l’humanité peut
atteindre si elle y tombe.


3‐troisièmement : Un mélange et une confusion entre les questions reliées au Shirk majeur et
mineur et entre les grands et les petits péchés. Et si la ‘Aqidah s’étire jusqu’à ce qu’elle englobe
tous les aspects de la vie, et que pour Sayyid Qoutb, les formes de Shirk n’ont pas de fin, alors
tous les péchés et toutes les contradictions, qu’elles soient petites ou grandes, sont considérées
comme étant du Shirk pour Sayyid Qoutb. Excepté le Shirk des tombes, que Sayyid Qoutb n’a ni
mentionné ici, ni mentionné et critiqué dans aucun des passages où il a des élans
d’enthousiasme pour la ‘Aqidah, le Tawhid et « La Ilaaha Illallah » et ni dans aucun les passages
où il s’excite contre le Shirk.


4‐Quatrièmement : Que cette interprétation, par laquelle Sayyid Qoutb interprète le Shirk et le
Tawhid réjouit les adorateurs de tombes parmi les Rawaafids (secte parmi les Shi’ahs) et les
Soufiyyah. Et cela parce qu’elle ne leur touche pas et qu’elle ne touche pas à leur ‘Aqidah et
leurs pratiques de Shirk, ni de prêt ni de loin. Alors qu’il a lui‐même dans son propre pays des
milliers de tombes auxquelles on présente diverses formes d’adoration et de rituels. Et malgré
cela, il ne bouges pas d’un poil par rapport à celles‐ci, ou par rapport à ceux qui les adores. Sans
parler des autres pays du monde musulman, à l’est et à l’ouest.) Fin de la citation.
Puis après avoir cité un long passage des paroles de Sayyid Qoutb, le Sheikh Rabi’ énumère
d’autres points concernant ses erreurs, qui sont très semblables à celles de Tariq. Il dit à la page
86 :


(1‐Premièrement : Ce n’est pas un secret pour le lecteur que Sayyid Qoutb ne comprend pas la
signification de « la Ilaaha Illallah » comme il se doit. C’est pourquoi tu le vois souvent
interpréter la Shahaadah par Ar‐Rouboubiyyah, Al‐Haakimiyyah, le pouvoir et la souveraineté. Et
j’ai expliqué cela précédemment.


2‐Deuxièmement : Sayyid Qoutb ne se préoccupe pas du tout de l’adoration des tombes et des
tombeaux, et ni du Shirk qui est commis par celles‐ci. C’est pourquoi il ne le mentionne pas
parmi les exemples (de Shirk) présents aujourd’hui dans la vie de l’humanité.


3‐Troisièmement : Les choses qu’il mentionne ; la politique, l’économie, la société, le
comportement, les coutumes, la mode, le nationalisme, la patrie, le peuple, la classe social.
Toutes ces choses ont toujours existé, tout au long de l’histoire de l’humanité. De prétendre
qu’elles sont nouvelles ou particulières à notre époque est une témérité! Puisqu’elles se
retrouvent à toutes les époques et dans toutes les nations. Et Allah n’a jamais appelé ces choses
des idoles. De même que les prophètes, les savants et les vrais réformateurs ne les ont jamais
appelé des idoles. Elles se retrouvent soit dans les grands ou les petits péchés. Tandis que
certaines d’entre elles font partie des choses acceptées (Moubah) et au sujet desquelles la
Shari’ah ne dit rien de spécifique, ce qui est une grâce! Et à la base, les choses que la Shari’ah ne
place ni dans le Halaal, ni dans le Haraam, sont dans les choses acceptables. Celles qui parmi ces
choses ont étés interdites par la Shari’ah sont Haraam et celui qui les fait sont des pécheurs qui
désobéissent à l’ordre d’Allah et à sa révélation, tant qu’il ne rend pas Halaal la chose dont il
connaît l’interdiction. Car s’il rend le Haraam Halaal de cette façon, alors il à mécru, parce qu’il
rend Halaal le Haram (Al‐Istihlaal) et non pas simplement à cause du fait de faire ce qui est
Haraam. Voilà la bonne compréhension de ces questions chez les savants de l’Islam.


Mais qu’un homme comme Sayyid Qoutb vienne et qu’il place les emplois, les traditions, les
coutumes, les modes, toutes au même niveau, et (en disant) qu’elles sont toutes Shirk et
adoration d’idoles ; Suivre quelqu’un aveuglément devient une idole! la mode devient une idole!
la coutume devient une idole! et la plupart des gens des adorateurs d’idoles! des
Moushrikounes! Nul ayant senti l’odeur du Fiqh et de la compréhension de l’Islam, du Tawhid et
du Shirk ne dirait une chose pareille.


Et au côté de cette dureté, on voit Sayyid être laxiste envers ce que font ceux (les adorateurs
d’idoles) qu’Allah a durement critiquer, en faisant une égalité entre cela (l’idolâtrie) et entre les
péchés et les choses admises. Alors qu’Allah a envoyé tous les messagers contre cela
(l’idolâtrie), dans le but de la combattre et d’y mettre fin. Et pire encore, il donne à ces choses
(qu’il énumère) l’importance la plus grande et dirige toute, ou la plus grande partie de son
attention et de l’attention de ses adeptes, contre celles‐ci. Et il se détourne, lui‐même ainsi que
ceux qui le suivent, du combat contre le Shirk majeur, qu’il dénigre et qu’il nomme le Shirk
« primitif », et que ces adeptes nomment le Shirk « primaire » ou « populaire ». Alors que les
choses (qu’ils nomment idoles), et dont certaines font partie du Shirk mineur, ou des péchés ou
même des choses permises, il l’appelle le Shirk « civilisé ». Cela dans le but de s’attaquer aux
gens du Tawhid et de la Sounnah. Qui selon ces soi‐disant modernes et civilisés, combattent le
Shirk « primitif et primaire », qui est pourtant le sujet central de la lutte des prophètes.) Fin de
la citation.


Le Sheikh Rabi’ Ibn Hadi Al‐Madkhali, explique également cela à la page 37 du livre Ad‐Dourrou
an‐nadiid,
il dit :


(Et dans ce contexte, les Tawaaghites (pluriel du mot Taghout) sont de plusieurs sortes. Mais
dans le discours des prophètes il ne signifie rien d’autre que les statues et les idoles que les
peuples adoraient en dehors d’Allah. Et ceci est explicite et clair dans la Da’wah du père et de
l’Imam des prophètes, Ibraahim , qui a dit : (préserve‐moi ainsi que mes enfants de
l’adoration des idoles. Ô mon Seigneur, elles (les idoles) ont égaré beaucoup de gens.
Quiconque me suit est des miens. Quand a celui qui me désobéit… c’est Toi, le Pardonneur, le
Très Miséricordieux!)
Ibrahim : 35. C’est Ibraahim .


Ce bas monde est rempli d’égarement. Plein de déviations, d’égarements sociaux, politiques,
juridiques… mais le premier degré par rapport à ces difficultés est la corruption dans la
croyance. C’est cette corruption qui oppose le Tawhid avec lequel sont venus les prophètes
avant Ibraahim et après Ibraahim .

Et malheureusement, lorsque les politiciens arrivent à notre époque, ils disent que c’est le Shirk
« primitif! » Et ces misérables ne savent pas qu’ils rabaissent la Da’wah des prophètes en disant
ce genre de chose. Ils ne savent pas qu’ils sont en train de se moquer de la Da’wah des
prophètes, sans s’en rendre compte. Car si c’est un Shirk qui est primitif, alors pourquoi les
prophètes ont‐ils débuté par combattre celui‐ci? Et pourquoi Nouh (Noé) a‐t‐il passé 950 ans à
faire la guerre à Wadd, Souwaa’, Yaghouth, Ya’ouq et Nasr? Ce sont des idoles! Ce n’est pas une
Da’wah à une politique, ni à un droit, ni à une économie, ni à un regroupement, ni à autre chose
de ce genre, même si ces choses font partie de l’Islam. Mais il y a des sociétés qui sont dans le
plus grand besoin de la Da’wah des prophètes. Nous ne devons donc débuter avec eux par rien
d’autre que ce par quoi les prophètes ont débuté. Et on ne dit pas que c’est une chose primitive.


Celui qui est primitif, sot et stupide, c’est plutôt celui qui dit que ce genre de Shirk est primitif.
Celui qui n’a pas comprit le danger du Shirk, au sujet duquel Allah dit : (Certes le Shirk est la plus
grande des injustices)
Louqman : 13. Et au sujet duquel Il dit : (car quiconque commet le Shirk
avec Allah, c’est comme s’il tombait du haut du ciel et que les oiseaux le happaient, ou que le
vent le précipitait dans un abîme très profond.)
Al‐Hajj : 31. (Certes Allah ne pardonne pas
qu’on commette le Shirk avec Lui. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais quiconque
commet le Shirk avec Allah, commet un énorme péché.)
An‐Nissa : 48. Allah a suscité tous les
messagers et a révélé tous les Livres dans le but de combattre ce Shirk, puis maintenant tu viens
et tu dis : « C’est un Shirk primitif! » C’est un Shirk primitif ça!? Tu dis une parole pareille!? Allah
dit qu’il est grand et dangereux et toi tu dis primitif! Et malheureusement, il y a des gens qui
battent le tambour pour ce genre de parole idiote et primitive, dite par des gens stupides et
idiots.


Les prophètes sont les hommes qui ont l’intellect le plus parfait. Le Seigneur des mondes les a
envoyé et leur a ordonné de débuter par cela, par le combat contre l’adoration des idoles. Et
lorsque ‘Amr Ibnou ‘Absah, le frère maternel de Abou Dharr, est venu voir le messager , il a
demandé : Qui est‐tu? Il  dit : « Un prophète » ‘Amr dit : Qu’est‐ce qu’un prophète? Il  dit : «
Allah m’a envoyé » ‘Amr dit : Avec quoi t’a‐t‐il envoyé? Il  dit : « Il m’a envoyé pour enseigner
qu’Allah seul doit être adoré et pour que les idoles soit délaissées »
Et au Jour de la
résurrection « Ton Seigneur va venir et va dire : Que chaque Oummah suive ce qu’elle adorait.
Alors les adorateurs d’idoles iront avec leurs idoles »
Ils n’iront pas avec les chefs politiques et
avec les dirigeants, avec ceux dont ils considèrent le Shirk qui est fait avec eux comme étant le
Shirk « civilisé », le grand Shirk! Allah ne dira pas : Allez avec untel ou untel. « Chaque Oummah
suivra ce qu’elle adorait ».
Donc, ceux qui adoraient les idoles iront avec les idoles. Les Juifs et
les chrétiens iront avec ‘Ouzair et ‘Issa, « On dira aux juifs : Qu’adoriez‐vous? Ils diront : Nous
adorons ‘Ouzair, le fils d’Allah. Il dira : Vous mentez! Et Il ordonnera qu’ils soient jetés dans le
Feu et ils iront dans le Feu en s’écrasant les uns sur les autres. Puis ils diront : Ô notre Seigneur,
donne nous à boire! Et ils trouveront l’Enfer qui les écrases les uns sur les autres. Puis les
chrétiens viendront : Et Il dira : Qu’adoriez‐vous? Ils diront : Nous adorons ‘Issa, le fils d’Allah.
On leur dira : Vous mentez!… »
Jusqu’à la fin de ce Hadith qui est rapporté par Al‐Boukhari et
Mouslim.


L’important à comprendre est que dans la balance d’Allah, le Shirk, c’est le Shirk d’adorer les
idoles et d’adorer les individus par une adoration qui est dû uniquement à Allah. Comme
l’invocation, l’appel au secours, le fait de faire un sacrifice, de faire un vœu, de mettre sa
confiance, voilà ce qui est le Shirk majeur et grand Shirk contre lequel il est obligatoire de faire la
guerre.


Et j’ai dis dans mon livre Manhaj Al‐Anbiyaa (La méthodologie des prophètes dans la Da’wah à
Allah) une parole dont le sens général est le suivant : Certes les élites de la civilisation (moderne)
par laquelle ces prêcheurs sont éblouis; leurs dirigeants, leurs ingénieurs, leurs penseurs, leurs
politiciens, leurs médecins, adorent des idoles encore aujourd’hui. Ils adorent des idoles jusqu’à
maintenant. Les élites chrétiennes; leurs ingénieurs, leurs médecins, leurs penseurs, leurs
écrivains, ils adorent tous la croix. Ils adorent des images et des statues de ‘Issa. La même chose
pour les médecins de l’Inde, ainsi que leurs dirigeants et leurs médecins. Et pareil pour le Japon
et la Chine et bien d’autres pays. Ils adorent des idoles.


C’est le plus grand malheur par lequel l’humanité a été affligée dans toute son histoire, jusqu’à
l’Heure où cette vie sera terminée. Et les gens verront dans l’avenir une époque plus mauvaise
que celle que nous vivons, comme le prophète  l’a annoncé. Et les gens retourneront à
l’adoration des idoles. Et l’adoration est certes la pire forme de Koufr et le plus grand péché par
lequel on peut désobéir à Allah. Allah a envoyé tous les messagers pour purifier la terre de ces
idoles et pour les détruire. Puis le Shaytan, cet ennemi acharné, vient aux gens et il ne
commence à corrompre les hommes que par l’idolâtrie. Il leur vient par la porte de l’amour des
prophètes et des hommes pieux et il les amène ensuite à adorer leurs images et leurs statues
qu’on nomme idoles (Asnaam et Awthaan, pluriel de Sanam et de Wathan).


Je vous dis ces paroles, Ô mes frères! Car il existe des groupes de Da’wah politique qui ont des
buts et des objectifs politiques. Et ces groupes se servent de la religion pour réaliser leurs
objectifs. Ils ont donc fait (de la dénonciation) de ce qu’ils appellent le « Shirk politique »
quelque chose de meilleur que la Da’wah des prophètes. Et ils considèrent le fait de se
préoccuper de toute autre chose comme étant primitif! Car pour eux c’est du futile! Ce sont des
choses primitives! C’est pourquoi tu ne les vois jamais s’opposer aux adorateurs de tombes, sauf
par politesse ou par crainte des Salafis. Car en dehors de cela, ils ne donnent aucune importance
à la Da’wah des prophètes. Parce que la grande majorité de ceux qu’ils rassemblent et qu’ils
réunissent dans le but d’atteindre leur objectif politique sont les adorateurs de ces tombes, qui
sont des idoles. Il n’y a pas de différences entre les adorateurs de tombes et les adorateurs
d’idoles. En quoi ce misérable que tu le rallies avec toi au nom de l’Islam et du fait que tu es
musulman profite t‐il, alors que tu négliges le but pour lequel tu as été créé? Car ton but n’est
que de prendre le pouvoir et que tu dépenses toutes tes énergies pour atteindre le trône du
pouvoir.


La Da’wah de ce genre personne est corrompue depuis le départ. Pourquoi? Car elle contredit
les prophètes dans leur Manhaj et elle les contredit dans leur Da’wah. Elle les contredit et elle
saute d’un bond effrayant vers les étapes qui viennent loin dernières dans la religion. Car les
prophètes ne dirigeaient les hommes qu’après que les cœurs soient devenus bons et qu’ils aient
cru en ce qu’ils ont apporté de la révélation et qu’ils aient approuvé ce qu’ils ont amené comme
croyances. Et lorsqu’ils ont adoré Allah en suivant ce que les prophètes ont amené dans ces
fondements, il leur devient très facile par la suite d’obéir dans les questions de législations, de
Halaal et de Haraam, de peines et tous ces genres de choses. Mais s’ils lèvent la tête, s’enflent
d’orgueil et opposent la vérité dans le domaine du Tawhid, alors leur refus de se soumettre aux
règles de la Shari’ah est plus évident encore.


Et parmi ceux qui suivent ces politiciens, il y a ceux qui se retournent contre la Da’wah d’Allah et
qui combattent le Tawhid et qui ont dans leur cœur vis‐à‐vis du Tawhid, ce qu’avaient les
ennemis des messagers.) Fin de la citation.


La signification du terme Koufr et du terme Kafir :


Dans la citation no. 13, on peut voir comment Tariq déforme la signification du Koufr et du mot
Kafir en limitant sa traduction à la négation et au voilement du cœur. Il semble vouloir limiter la
signification de ce terme Islamique à sa définition linguistique. Cependant, la réalité du Koufr
dans la Shari’ah, est beaucoup plus large, dans son sens religieux, que celui qu’il a dans la langue
arabe classique. Voilà pourquoi, contrairement à ce qu’il prétend, de traduire le mot
« Kafirounes » par « mécréants » n’a rien d’une erreur, ni d’une limitation. Il est donc nécessaire
de clarifier quelques détails à ce sujet.


1‐Premièrement : Le Shirk majeur est une forme de Koufr majeur. Mais le Koufr majeur ne se
limite pas uniquement au Shirk majeur. Car il y a des formes de Koufr majeur qui ne contiennent
pas de Shirk ou d’adoration d’autre qu’Allah. On peut donc dire qu’un Moushrik est
nécessairement un Kafir. Mais un Kafir n’est pas nécessairement un Moushrik. Le Sheikh Salih
Al‐Fawzaan explique cela dans le livre Dourous Minal‐Qor’an Al‐Karim, à la page 181. Il dit :


(Chaque Moushrik est Kafir, mais pas chaque Kafir est Moushrik. Car le Koufr peut être par le
rejet (Al‐Jouhoud), le démentir (At‐Takdhiib) et par la négation (At‐Ta’tiil). On appelle celui qui
rejette la foi de cette façon un Kafir seulement. On ne l’appelle pas un Moushrik, car il ne croit
pas en le Créateur et Maître Tout‐Puissant. Tandis que le Moushrik croit en l’existence du
Seigneur, mais il adore d’autres avec Lui. Voilà la différence entre le Moushrik et le Kafir.) Fin de
la citation.


2‐Deuxièmement : Le degré de Koufr dans Sourate Al‐Kafiroune n’est pas la négation du
Créateur, mais c’est plutôt le fait d’adorer d’autre avec Allah. Le Sheikh Salih Al‐Fawzaan
explique cela dans le livre Dourous Minal‐Qor’an Al‐Karim, à la page 30. Il dit :


(Dans le Qor’an, il y a des Sourates qui sont spécifiquement au sujet de l’unicité d’Allah dans
l’adoration (Tawhid Al‐Oulouhiyyah). Comme : (Dis: ‹Ô vous les infidèles! Je n’adore pas ce que
vous adorez. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. Je ne suis pas adorateur de ce
que vous adorez. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. A vous votre religion, et à
moi ma religion›.)
Al‐Kafiroune : 1‐6. Cette Sourate est entièrement dédiée au Tawhid Al‐
Oulouhiyyah, le Tawhid dans l’adoration.


Et la cause de sa révélation est que les Moushrikines ont exigés du prophète  qu’ils adorent
son Seigneur une année et que l’autre année, il adore leurs idoles. Allah a révélé cette Sourate
en tant que désaveu de l’adoration des idoles et pour rendre exclusive à Allah l’adoration. Et
Allah dit : (Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore.) Il répète cette phrase 2 fois pour
confirmer. Et (A vous votre religion, et à moi ma religion) est dans le sens du désaveu et dans le
but de faire perdre l’espoir aux Moushrikines face à ce souhait (celui de nous voir adorer leur
idoles avec eux).) Fin de la citation.


3‐Troisièmement : Tariq prétend que de traduire « Al‐Kafirounes » par le terme « mécréants »
est une erreur absolue et que c’est une traduction réductrice. Puis il vient lui‐même par la suite
avec sa traduction qui est encore plus réductrice : « les négateurs aux cœurs voilés ». Car le
Koufr ne se limite pas uniquement à la négation. Et même s’il est vrai que le mot Koufr signifie
de recouvrir quelque chose dans sa définition linguistique, la révélation vient redéfinir ce mot et
lui donne beaucoup d’autres significations et d’exemples. On peut dire que l’athée recouvre ce
qu’il a de Fitrah dans le cœur, par rapport au fait qu’il sait au fond de lui qu’Allah existe et refuse
de le reconnaître, par arrogance et par orgueil, mais ce n’est pas le cas pour toutes les formes
de Koufr. Le Sheikh Salih Al‐Fawzaan explique cela dans le livre Dourous Minal‐Qor’an Al‐Karim,
à la page 159. Il dit :


(Le Koufr dans la langue arabe c’est de recouvrir (Satr) quelque chose. Lorsqu’on dit : il a
« Kafara » une chose, cela signifie : il l’a recouvert (Satarahou). C’est de là qu’on appelle un
cultivateur « Kafir ». Car il cache la graine dans la terre et il l’enterre. Donc le Koufr dans la
langue arabe, c’est de recouvrir.


Et il est mentionné dans le Tafsir de la Parole d’Allah : (… à l’émerveillement des cultivateurs
(Az‐Zourraa’). [Allah] par eux [les croyants] remplit de dépit les mécréants (Kouffars)
.) Al‐

Fath : 29. (Il est dit) que le sens du mot « Kouffars » dans ce verset est : les cultivateurs (Az‐
Zourraa’). Mais le sens le plus commun du terme Kouffars est que ce sont les gens de Koufr,
c’est‐à‐dire : les gens de la mécréance par rapport à la religion. Car personne ne déteste les
Sahabahs excepté un Kafir. Voilà ce qui est le plus connu.


Et dans la Parole d’Allah : (…Elle est en cela pareille à une pluie: la végétation qui en vient
émerveille les Kouffars.) Al‐Hadiid : 20. Ils ont dit que le sens du mot « Kouffars » dans ce verset
est : les cultivateurs (Az‐Zourraa’). Ils sont émerveillés par les plantes qu’Allah fait pousser. C’est
un Koufr dans le sens linguistique.


En ce qui concerne le Koufr dans la religion, c’est le contraire de la foi. Et c’est le rejet de la
religion de vérité et de la recouvrir. On l’appelle Koufr car il y a dedans le sens de recouvrir la
vérité et de la rejeter.) Fin de la citation.


Dans le livre ‘Aqidatout‐Tawhid, il explique cela en disant :


(Le Koufr selon la Shari’ah est le contraire de la foi. Car le Koufr c’est l’absence de foi en Allah et
en son messager. Et le Koufr peut être manifesté avec ou sans le fait de traiter la vérité de
mensonge. C’est‐à‐dire que le Koufr peut être par le doute, ou par le fait de se détourner et
d’être indifférent, ou par jalousie ou par arrogance, ou en suivant les passions qui deviennent un
obstacle dans le fait de suivre la révélation.


Néanmoins, le Koufr de celui qui traite la vérité de mensonge est plus grand. De même que le
négateur (Al‐Jaahid) et celui qui traitre de mensonge la vérité par jalousie, tout en étant
convaincu de la véracité des messagers.


Les catégories et les sortes de Koufr :


Le Koufr est divisé en deux catégories :
1‐Le Koufr majeur (Akbar) qui fait sortir de la religion.
2‐Le Koufr mineur (Asghar) qui ne fait pas sortir de la religion.


Le Koufr majeur est divisé en 5 catégories :


1‐Le Koufr par le fait de traiter la vérité de mensonge (Koufr At‐Takdhiib)
: La preuve est dans
la parole d’Allah : (Et quel pire injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah, ou qui
dément la Vérité quand elle lui parvient? N’est‐ce pas dans l’Enfer une demeure pour les
mécréants?)
Al‐‘Ankabout : 68.


2‐Le Koufr par refus et arrogance tout en admettant la vérité (Koufr Al‐Ibaa wal‐Istikbaar ma’a
at‐tasdiiq)
: La preuve est qu’Allah dit : (Et lorsque Nous demandâmes aux Anges de se
prosterner devant Adam, ils se prosternèrent à l’exception d’Iblis qui refusa, s’enfla d’orgueil
et fut parmi les mécréants.)
Al‐Baqarah : 34.


3‐Le Koufr par le doute (Koufr Ash‐Shakk) : La preuve est dans la Parole d’Allah : (Il entra dans
son jardin coupable envers lui‐même [par sa mécréance]; il dit: ‹Je ne pense pas que ceci
puisse jamais périr, et je ne pense pas que l’Heure viendra. Et si on me ramène vers mon
Seigneur, je trouverai certes meilleur lieu de retour que ce jardin. Son compagnon lui dit, tout
en conversant avec lui: ‹Serais‐tu mécréant envers Celui qui t’a créé de terre, puis de sperme
et enfin t’a façonné en homme? Quant à moi, c’est Allah qui est mon Seigneur; et je n’associe
personne à mon Seigneur?)
Al‐Kahf : 35‐38.


4‐Le Koufr par l’indifférence et le détournement (Koufr Al‐I’raad) : La preuve est dans la parole
d’Allah : (Ceux qui ont mécru se détournent de ce dont ils ont été avertis.) Al‐Ahqaaf : 3.


5‐Le Koufr par hypocrisie (Koufr An‐Nifaaq) : La preuve est dans la parole d’Allah : (C’est parce
qu’en vérité ils ont cru, puis rejeté la foi. Leur coeurs donc, ont été scellés, de sorte qu’ils ne
comprennent rien.)
Al‐Mounafiqoun : 3.) Fin de la citation.


Certain savants rajoutent également le Koufr de l’ignorance (Koufr Al‐Jahl), comme l’Imam
Ibnoul‐Qayyim dans son livre Tariqoul‐Hijratain à la page 449. C’est le Koufr qui est le résultat
de l’ignorance et du fait de suivre aveuglément les ancêtres et les coutumes de Koufr et de
Shirk. C’est le Koufr de la plupart des gens simples parmi les peuples, et parmi les gens du livre
en particulier. Et il n’y a pas de doute que celui qui n’a pas accepté l’Islam par ignorance fait
partie des Kouffars, même s’il est ignorant du message de l’Islam.


Allah dit : (Et si l’un des Moushrikines te demande asile, accorde‐le lui, afin qu’il entende la
parole d’Allah, puis fais‐le parvenir à son lieu de sécurité.
Car ce sont des gens qui ne savent
pas.)
At‐Tawbah : 6.


On voit très clairement dans ce verset, qu’Allah les appelle des Moushrikines, malgré leur
ignorance. Ce qui prouve sans le moindre doute qu’ils sont des Kouffars, même avant d’avoir
reçu le message. Toutefois, cela se limite au verdict de ceux qui n’ont pas entendu parler du
message dans cette vie, nous disons qu’ils sont Kouffars. Néanmoins, cela n’est pas la même
chose en ce qui concerne leur verdict dans l’au‐delà. Car Allah ne va pas punir un peuple qui n’a
pas reçu de messager. Allah dit :


(Et Nous n’avons jamais puni [un peuple] avant de [lui] avoir envoyé un Messager.) Al‐Israa :
15.


En ce qui concerne le Koufr mineur, le Sheikh Al‐Fawzaan explique dans le livre Dourous minal‐
Qor’an Al‐Karim
, à la page 165, il dit :


(En ce qui concerne le Koufr mineur, ce sont certains péchés que le messager d’Allah a nommé
Koufr, mais qui n’atteignent pas le degré de Koufr majeur. Comme la parole du prophète  :
« Ne redevenez pas des mécréants (Kouffars) après moi, en vous frappant les cous les uns les
autres. »
(Hadith authentique rapporté par Mouslim) Le Koufr dont il est question ici est le Koufr
mineur. Car de tuer un croyant fait partie des grands péchés, mais cela ne fait pas sortir
quelqu’un de l’Islam. C’est un Koufr mineur. Et la preuve de cela est qu’Allah dit : (Et si deux
groupes de croyants se combattent, faites la conciliation entre eux. Si l’un d’eux se rebelle
contre l’autre, combattez le groupe qui se rebelle, jusqu’à ce qu’il se conforme à l’ordre
d’Allah. Puis, s’il s’y conforme, réconciliez‐les avec justice et soyez équitables, car Allah aime
les équitables.)
Al‐Houjouraat : 9. Puis Il dit : (Les croyants ne sont que des frères. Établissez la
concorde entre vos frères)
Al‐Houjouraat : 10.
37
Allah a dit au sujet des combattants entre eux qu’ils sont croyants et qu’ils sont frères. Ce qui
prouve que le fait de tuer, sans droit, même si c’est un grand péché et un énorme crime, ne fait
pas sortir le meurtrier de la foi vers la mécréance.) Fin de la citation.


Après avoir rapporté toutes ces explications détaillées sur ces sujets d’importance majeure, on
peut voir à quel point Tariq est ignorant au sujet des fondements de cette religion. Il est donc
triste de voir une personne parler de l’Islam et se mêler de grandes questions politiques et
économiques Islamiques, alors qu’il est totalement ignorant de ce qui est fondamental dans
l’Islam! Ce que nous donnons comme conseil à notre frère Tariq, c’est de partir étudier Al‐
Ousoul Ath‐Thalaathaa avec les savants, avant de donner des cours et d’écrire des livres sur
l’Islam. Qu’Allah nous guide et nous préserve tous.


Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al‐Hayiti
Mardi, 29 septembre 2009, Montréal, Québec, Canada.

Tariq_Ramadan_et_la_signification_du_Shirk