Bismillahir-Rahmanir-Rahim
Tariq Ramadan et la signification du Tawhid

Tariq Ramadan, comme je l’ai mentionné dans un autre texte, ne croit pas que le Tawhid fait
notre fraternité. Nous verrons maintenant qu’une des raisons de cela est qu’il ignore la réelle
signification du Tawhid! Voici quelques citations à ce sujet :


1‐Tariq (CC (19) 2 ‐ 01min 34) dit : « … Souvent ont a des frères et nos… euh… et nos sœurs du…
euh… du euh… de… des Salafis, qui nous disent : « l’essentiel en Islam c’est le Tawhid » Et là ils
ont parfaitement raison. Ils nous rappellent des choses qui sont toutes à fait vraies. On peut ne
pas être d’accord sur certains points de la méthodologie, mais quand ils disent : Tout
commence par la bonne compréhension du Tawhid – c’est‐à‐dire l’unicité de Dieu et de notre
relation avec Dieu – ils ont parfaitement raison.
C’est bien par là qu’il faut commencer. Et Allah
(Subhaanahou wa Ta’aala) en nous parlant de Ibrahim (‘Alaihis‐Salam), d’Abraham, Il répète par
deux fois : (Haniifan wa lam yakou minal‐Moushrikines). Attention! C’est un témoignage! Et
nous sommes ici pour témoigner qu’il y a un être unique, pour lequel on fait don de soi, et par
rapport auquel on maîtrise notre vie intérieure, par rapport auquel on refuse et on résiste au
polythéisme, et pour lequel on enseigne se qu’on a d’essentiel en nous… »


Commentaire : En ce qui concerne sa critique des Salafis, je laisse la réfutation de cela pour un
autre texte que je prépare uniquement sur ce sujet In sha Allah. On remarque qu’il explique le
Tawhid par Ar‐Rouboubiyyah.


2‐Tariq (QA (40) 1 ‐ 16min 16) dit : « … Le premier principe, il est… : à partir de quand est‐ce que
je suis musulman? A partir du moment où je dis la Shahaadah, d’accord! Ashhadou an la ilaaha
illallah wa Ashhadou anna Mohammadan ‘Abdouhou wa Rasoulouhou. J’atteste qu’il n’est de
dieu que Dieu
et j’atteste que Mohammad est son envoyé et son serviteur. Bon, voilà ça! Dès
que j’ai dit cela… avec mon cœur, avec ma bouche, je suis musulman. Et ça me permet de dire
entre paranthèse, que nous considérons comme musulman, toute personne qui à partir du
moment où il dit la Shahaadah se reconnait comme tel. C’est pas à nous à aller dire : ta
pratique ou pas…
Tu as dis que tu étais musulman, tu as dis la Shahaadah pour toi, nous on te
considère comme musulman. On ne va pas commencer nous à trier en fonction des pratiques.
Et ça pour nous ça doit être un discours clair… »


Commentaire : On remarque ici encore qu’il explique le Tawhid par Ar‐Rouboubiyyah. De plus il
ajoute à cela la croyance de la secte des Mourji‐ahs qui excluent les actions de la foi et qui
croient que peu importe ce que tu fais ou refuse de faire, tu restes toujours croyant. J’ai
entendu Tariq Ramadan dire lors d’une conférence à Montréal : « Si tu te sens musulman, tu es
musulman. » Je lui ai répondu en disant que les Ismailites et leur Aga Khan, les Qadyaaniyyahs et
leur Ghulam Ahmad, les fidèles de Farrakhan et leur Elijah, les Soufis qui adorent les tombeaux
et les autres hérétiques se sentent musulmans et pourtant ils ne le sont pas!

3‐Tariq (QA (41) 1 ‐ 06min 18) dit : « … On a le principe du Tawhid qui ne change pas. Quelque
soit le lieu où je suis, c’est le Tawhid et le Tawhid c’est : qu’il n’y a qu’un Dieu… »


4‐Tariq (QA (39) 1 ‐ 28min 29) dit : « … Ce qui est nécessaire comme premier principe et ce que
nous devons mettre en évidence, c’est que le premier principe auquel nous sommes attachés en
tant que musulman, c’est le Tawhid et Al‐Imaan. C’est l’unicité de Dieu, c’est la foi. Le principe
pour nous de notre présence en Europe c’est que nous restions témoins de ça : Y’a un Dieu… et
y’a la foi… »



5‐Tariq (QA (40) 1 ‐ 22min 42) dit : « …Alors on n’a pas le temps de voir tout cela dans le détail,
mais prenons en quelques exemples. Qu’est‐ce qui en Islam ne change pas? Principe universel
qui ne change pas? Mettons en évidence pour ce soir, trois dimensions : La première c’est qu’il y
a une chose qui ne change jamais, qui est partout présente, tu peux être à Tombouctou, à
Annemasse, en Papouasie Nouvelle‐Guinée, ou à Washington… Le principe du Tawhid ne change
jamais. La Ilaaha illallah. C’est partout pareil. Comme tu le vis ici, tu vas le vivre partout. Y’a un
Dieu, Il est le Créateur des cieux et de la terre, Il est unique
, (Laysa Kamithlihi Shay‐oun wa
houwas‐samii’oul‐Basir), Rien ne Lui ressemble, Il est Celui qui entend tout et qui… euh… qui
voit tout et qui entend tout, au‐delà de tout ce qui peut être entendu et vu. Et donc Il est Un, le
principe de l’unicité divine, Un… »


Commentaire : Encore une fois, il ne parle que de Rouboubiyyah.


6‐Tariq (ED (08) 1 ‐ 05min 58) dit : «… Si quand il lui dit et quand il répète (Bouniyal‐Islamou ‘Ala
Khamsin) : que l’Islam est fondé sur 5 piliers et que le début c’est la Shahaadah, avant la Salat,
c’est que la Shahaadah a un sens. Mais elle n’a pas un sens simplement en disant : Je sais ce que
c’est que la Shahaadah! (Ash‐hadou an la ilaaha illallah wa ash‐hadou anna mohammadan
‘abdouhou wa rasoulouh) J’atteste qu’il n’est de dieu que Dieu… de dieu qu’Allah et que son
envoyé…
et que Mohammad (‘Alaihis‐Salaatou was‐Salaam) est son envoyé et son serviteur… »


Commentaire : Même chose ici encore une fois avec sa fausse traduction de la Shahaadah.


7‐Tariq (RS 2 ‐ 02min 34) dit : «… Et les principes fondamentaux sur lesquels il n’y a pas de
divergence entre les musulmans,
c’est 1‐ Le Tawhid, il n’est de Dieu que Dieu et Mohammad
est son envoyé (‘Alaihis‐Salatou was‐Salamou) et puis euh… Donc (La ilaaha illallah
mohammadoun rasouloullah). Et puis également, l’élément de Al‐‘Aqidah, c’est‐à‐dire le credo
musulman, et qui est constitué des 6 piliers de ce qu’on appelle la foi, Arkaan Al‐Imaan : La
croyance en un Dieu unique, la croyance en ses livres, la croyance en ses prophètes, la croyance
aux anges, la croyance au Jour du jugement Dernier, et en la prédestination, en ce qu’elle a de
bien et de mauvais. Six piliers, là‐dessus tous les savants musulmans sont d’accord, pas de
distinction, pas de divergence de lecture… »


Commentaire : C’est étonnant de voir qu’il dit que les savants sont tous d’accord et qu’il n’y a
pas de divergence de lecture au sujet de la croyance, comme s’il ignorait l’existence des sectes
d’égarement qui ont divergées au sujet du Tawhid. Surtout quand on sait que sa compréhension
du Tawhid est en contradiction avec celle des prophètes et des Imams des Salafs.


8‐Tariq (CC (18) 2 ‐ 22min 54) dit : «… et c’est cette première dimension qui nous dit : être avec
Dieu c’est être avec Dieu dans le temps. C’est pas comme ceci… encore une fois, vous m’avez
bien compris c’est pas une étiquette. At‐Tawhid, c’est un acte de foi dynamique. Dire « La
ilaaha illallah » c’est dynamique.
C’est que j’ai bien compris que si je ne m’emplis pas de Dieu,
je serai empli d’autre chose que Lui; l’amour de la consommation, l’amour de moi‐même,
l’amour de l’accaparement. S’Il n’habite pas mon cœur quelque chose d’autre m’habite. Et donc
c’est dynamique. At‐Tawhid c’est dynamique. C’est pas : Arkaan Al‐Imaan… et puis je peux les
citer les uns après les autres. Ca c’est de la connaissance, mais à partir d’un moment cette
connaissance elle est mise au service d’une dynamique,
d’une façon d’être avec Dieu et d’une
façon d’être avec les autres… »


Commentaire : On voit comment il dénigre la science et la connaissance du Tawhid, puis
comment par la suite il parle de s’emplir de Dieu à la manière des hérétiques Soufis qui croient
en Al‐Houloul et en Wahdatoul‐Woujoud.


9‐Tariq (CC (26) 1 ‐ 16min 27) dit : «…Et là on a le principe premier, fondamental du Tawhid :
« La Ilaha Illa Hou
» : c’est‐à‐dire ce que nous devons comprendre comme un principe spirituel,
comme un principe intellectuel : vider son cœur de tout ce qui n’est pas Lui, c’est comprendre
par notre intelligence qu’il n’y a que Lui
et qu’Il est l’Être au‐delà de tout ce qui est. Premier
principe donc, le principe du Tawhid. Raison pour laquelle… euh… toute formation, quelle
qu’elle soit, dans quelque spécialisation que cela soit, doit commencée dans la conscience
musulmane par l’approche du Tawhid…
»


Commentaire : Le voici qui explique le Tawhid par la croyance des Soufis hérétiques qui croient
en Wahdatoul‐Woujoud encore une fois. Il parle de se vider le cœur de ce qui n’est pas Lui etc.
Ce sont des paroles d’égarement et de Koufr.


10‐Tariq (QA (42) 1 ‐ 44min 25) dit : «… Depuis un certain nombre d’années je m’oppose
personnellement… à l’enseignement Islamique qui consiste systématiquement à partir de la
théorie… »


Commentaire : Subhaanallah! Il est le premier à enseigner l’Islam à partir de la théorie. Il ne site
jamais de preuves du Qor’an et de la Sounnah!


11‐Tariq (QA (53) 1 ‐ 35min 15) dit : «… C’est par exemple : la façon dont on parle du Tawhid
doit être adaptée à la réalité du monde dans lequel nous sommes.
On ne parle pas du Tawhid
simplement… à moins d’en faire une code de la route technique en disant : « tu dois savoir ça
ça ça ça ça et puis c’est tout.» Ca ça va, mais ca ne fait pas vivre un cœur. Ca fait au mieux, ça
cadre une intelligence, mais ça ne fait pas vivre un cœur. Ca donne des techniques, ça ne
donne pas une vie, ca ne donne pas quelque chose qui soit vivant… »


Commentaire : Subhaanallah! Le Tawhid ne fait pas vivre un cœur! Les prophètes ont enseignés
le Tawhid de la meilleure manière. Une manière qui fait vivre les cœurs. Il n’y a pas d’autre
manière d’enseigner et de pratiquer le Tawhid que la manière des prophètes.


12‐Tariq (ED (08) 2 ‐ 23min 58) dit : «… Y’a une chose qui est très importante, c’est que toi tu
peux croire, tu ne le vois pas, mais tu as en face de toi des signes de ce qu’Il a fait et toi tu vois
par exemple la nature et tout ça et tu dis : tout ça c’est Dieu… Allah qui l’a fait. Et d’autres
voient tout ça et croient que c’est venu comme ça. Jean‐Jacques Rousseau disait : celui qui
regarde le monde et ne croit pas en Dieu, c’est comme quelqu’un qui pense qu’on a pris
toutes les lettres de l’alphabet qu’on les à mis dans un sac, on les a jettées et ça a donné le
dictionnaire… C’est Jean‐Jacques Rousseau il dit ça. Et c’est vrai.
J’veux dire… c’est tellement
miraculeux le dictionnaire, tu le jettes et voilà… un dictionnaire. Et le livre après qu’on fera là‐
dessus s’appellera le hasard et la nécessité… Le hasard… Bon, mais ça c’est quelqu’un qui… qui…
alors y’a plusieurs niveaux. Y’a ça… de dire c’est comme ça, il n’y croit pas. Toi tu peux y croire
parce que tu vois des signes. Mais y’a déjà quelque chose! Et c’est pour ça qu’il faut remercier
Allah subhaanahou wa ta’aala, faut remercier Allah subhaanahou wa ta’aala d’avoir ça dans
son cœur déjà. Et d’avoir mis le fait que quand tu regardes les choses tu penses qu’Il est là… »


Commentaire : Le voilà encore qui tente de prouver qu’Allah existe à des musulmans et
d’expliquer le Tawhid Par Ar‐Rouboubiyyah. De plus, il n’explique pas que ce que Rousseau à
affirmé n’est pas le Tawhid enseigné par les prophètes, mais le Tawhid que même les idolâtres
affirment.


13‐Tariq (ED (04) 1 ‐ 05min 48) dit : «… Et on va y revenir car ce n’est pas simplement une
formule théorique. Vous le savez… Vous devez le dire… Vous devez le répeter… Il est le signe
que vous êtes musulman devant Allah (Subhaanahou wa ta’aala). Il est le signe que vous avez
compris l’Islam. Quand vous entrez dans l’Islam, vous dites… non pas simplement avec le bord
de vos lèvres, mais de tout votre cœur : « La Ilaaha illallah » : Il n’est de dieu que Dieu, Pas
d’autre dieu que Dieu.
Ce qui est dit dans cette formule là… parce qu’il faut bien la
comprendre… Qu’est‐ce que veut dire le fait d’associer quelqu’un à Allah (Subhaanahou wa
ta’aala)? C’est bien entendu ce que faisaient toutes les traditions polythéistes, toutes les
traditions animistes, c’est de penser qu’il y avait plusieurs dieux. De prendre de Allah
(Subhaanahou wa ta’aala) la puissance et de la donner à d’autres. Ca c’est le degré supérieur,
le plus connu du Shirk, le plus apparent. Dire, par exemple : il y a plusieurs dieux… Dire
comme ont dit certains : Dieu est trois…
non pas comme les chrétiens aujourd’hui le
traduisent… parce que beaucoup de chrétiens traduisent l’unicité… pensent qu’il y a un Dieu
unique, mais ils ont une formule – la trinité – qu’ils traduisent comme un mystère, que… pour
nous, nous refusons. Mais ce qui est fondamental, ce n’est pas simplement de comprendre la
première dimension du Tawhid. Le Tawhid qui est effectivement « La ilaaha illallah » et que les
savants ont traduit de deux façons. Ils ont dit : Il doit y avoir une double compréhension chez
chaque croyant du Tawhid. Il y a la dimension de savoir qu’Allah est unique et tout Seul et que
ceci c’est Tawhid Ar‐Rouboubiyyah : l’unicité d’Allah en tant qu’Il est unique, et que vous avez
dans Sourat Al‐Ikhlaas. (Ba’da A’oudhou billahi minash‐shaytaanir‐rajim, Bismillahir‐
Rahmanir‐Rahim, Qoul houwallahou ahad, Allahous‐Samad, Lam yalid wa lam youlad, wa lam
yakoum lahou koufouan ahad), Dis: « Que Dieu est Un et Absolu. Il n’engendre pas et Il n’a pas
engendré. Et nul ne Lui est égal ». N’est‐ce pas?
Cette formule fondamentale qui est de dire…
Allah (Subhaanahou wa ta’aala) en tant que tel, Il est au‐delà de tout et Il est Unique. Mais les
savants ont dit également, que par rapport à Tawhid Ar‐Rouboubiyyah, il y a le Tawhid Al‐
Oulouhiyyah… c’est‐à‐dire la formule « La Ilaha Illallah » et qui est l’adoration de l’Unique.
C’est‐à‐dire, comment chacun d’entre nous, dans sa vie avec Allah (Subhaanahou wa ta’aala)
dit et vit pour Lui… et qu’il dit à tous ceux qui ne croient pas comme lui, que lui ne partage pas
leur foi. Et vous avez pour ceci, la meilleure expression dans le Qor’an. (Ba’da A’oudhou billahi
minash‐shaytaanir‐rajim, Bismillahir‐Rahmanir‐Rahim, Qoul Yaa ayyouhal‐kaafiroune, La
a’boudou ma t’aboudoune), je n’adore pas ce que vous adorez… et vous connaissez la suite.
Et
donc, ce qui nous est dit ici, vous avez à savoir que Dieu est Un et vous avez à adorer Dieu dans
l’unicité.
Toute notre vie est là! Ca c’est la première des dimensions. Et pourquoi c’est cette
dimension sur laquelle fondamentalement va se baser non seulement notre vie, mais notre
liberté. Écoutez‐moi bien! Notre liberté passe par l’affirmation au Tawhid. Parce qu’en
disant « La Ilaaha Illallah » et en disant « La Hawla wa la Qouwwata illa billah », quand on dit
qu’il y a de pouvoir et de puissance qu’en Dieu, nous disons au même moment, à tous ceux
qui sur la terre veulent prendre un pouvoir, qu’il y a un être qui a le pouvoir, plus que leur
pouvoir… En d’autres termes pour nous, La première dimension du Shirk, c’est effectivement
de dire qu’il y a un dieu à côté de Dieu et on n’en veut pas. Mais il y a une deuxième
dimension du Shirk, c’est de savoir que quand nous disons : « Allahou Akbar! », comme vous
le dites… Non pas comme un slogan, mais comme le plus grand des sens. Quand… est‐ce que
vous savez que quand vous dites : « Allahou Akbar! » Vous êtes en train de dire : « Dieu,
virgule, Le plus Grand. » Il est Le plus Grand. Et en face de tous les pouvoirs de la terre, vous
dites à tous les pouvoirs : au‐delà de votre pouvoir, il y a un pouvoir, celui du Maître de tous
les pouvoirs : Allah (Subhaanahou wa ta’aala). Et que le deuxième type de Shirk qui est très
grave c’est celui justement d’oublier la dimension du pouvoir. Non pas simplement d’oublier
la dimension d’Allah (Subhaanahou wa ta’aala) Un et Unique. Parce que certains disent « La
Ilaaha Illallah », mais quand ils sont en face d’un pouvoir ils en ont peur. Et il oublie ce qu’il
doit à Dieu, par crainte du pouvoir des hommes. Et ca c’est du Shirk. Quand tu commences à
avoir peur du pouvoir d’un homme en oubliant le pouvoir d’Allah (Subhaanahou wa ta’aala)
au point que tu finis par accepter par un homme ce que Dieu t’interdit, alors tu commets le
Shirk. Ce n’est pas simplement de dire y’a un autre dieu, il ne suffit pas de dire « La Ilaaha
Illallah », il suffit également de comprendre que Tawhid Al‐Oulouhiyyah c’est de te libérer de
tout pouvoir humain, pour reconnaître le pouvoir Divin.
Et ça c’est une dimension très
importante. Je vous promets que dans notre communauté dans le monde entier, nous serions
moins dans la situation dans laquelle nous sommes, s’il y avait des êtres plus courageux et qui
aient compris vraiment ce que veut dire le Tawhid… Qui disent à tous les dictateurs, qui disent à
tous les maîtres qui croient avoir le pouvoir absolu : « qu’au‐delà de ton pouvoir il y a un
pouvoir. Tu peux me tuer, me torturer, mais y’a un dieu qui saura te juger. »


Commentaire : On voit ici son ignorance du Tawhid et de la signification de La Ilaaha Illallah. Il
mentionne ici Al‐Oulouhiyyah pour la première fois et il l’explique de manière politique en
parlant de la peur des gouvernements et des dictateurs, en incitant les musulmans à dénoncer
les dirigeants injustes à la manière de la secte des Khawaarijs. Il mélange les notions de
Oulouhiyyah et de Rouboubiyyah à la manière de Sayyid Qoutb.


14‐Tariq Ramadan donne également cette même traduction du Shahaadah dans un glossaire
qu’il a publié sur son site. Il donne comme définition du mot Shahaadah, la suivante : « … Ash‐
shahâda :
l’attestation de foi et son témoignage par la formulation avec le coeur et l’intelligence
de “J’atteste qu’il n’est de dieu que Dieu et que Muhammad est Son envoyé”… »


15‐Dans ce même glossaire, comme explication de l’acte de foi, il donne encore une fois la
même définition du Shahaadah : «…Acte de foi : Le premier pilier de l’Islam est la shahada, qui
est littéralement l’attestation, le témoignage, du fait que l’être humain, femme ou homme,
reconnaît, atteste, qu’il n’est de dieu que Dieu. C’est la reconnaissance de verticalité
fondamentale, la reconnaissance de la présence du Créateur, qui fait qu’il est musulman.
Au
sens littéral, musulman veut dire : soumis à la présence du Créateur. Deux raisons essentielles
donnent de l’importance à cette formulation. La reconnaissance de la présence du Créateur,
bien sûr, mais également, sur un autre plan, son unicité et le fait que l’on voue sa vie à ce
Créateur …»


Dans les citations que nous avons mentionné, on remarque que Tariq ne connais pas du tout la
signification réelle du Tawhid. J’ai mentionné les citations de plusieurs conférences pour ne pas
me faire accuser de le citer en dehors du contexte et pour que personne ne puisse dire que c’est
une faute d’inattention de sa part. Car il traduit toujours la Shahaadah de la même manière
erronée. Quand il ne traduit pas le Tawhid par Wahdatoul‐Woujoud (voir la réfutation à ce
sujet), c’est par Ar‐Rouboubiyyah! Nous allons donc commencer par expliquer en détail ce que
signifie le Tawhid selon le Qor’an et la Sounnah et la compréhension des Salafs Salihs pour
comprendre ce qu’est réellement le Tawhid. Puis nous passerons à la critique et à l’analyse des
erreurs fondamentales présentes dans les paroles de Tariq Ramadan sur ce sujet.


L’Importance du Tawhid dans l’Islam :


Dans la préface du livre Al‐‘Aqidatoul‐Islamiyyah wa taarikhouha, écrit par le Sheikh
Mohammad Amaan Al‐Jaami, le Sheikh Sa’d ’Abdur‐Rahman Nada explique l’importance du
Tawhid, il dit :


(Certes, il est clair que le Tawhid (la foi en l’Unicité d’Allah dans l’adoration, Ses Noms et ses
attributs et dans Sa Souveraineté et le monothéisme pur de l’Islam) est un fondement important
qui est nécessaire pour que nos actes soient valables et pour qu’Allah les accepte de notre part.
Le Tawhid est donc le point central de la religion, et c’est pour transmettre le message du
Tawhid qu’Allah a envoyé tous les messagers. Allah le très Haut a dit :


(Et Nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé : ‹Rien ne
mérite d’être adoré à part Moi. Adorez‐Moi donc›.)
[Al‐Anbiya : 21 : 25]

Allah le Très‐Haut a dit au sujet d’Abraham :
(Et lorsque Abraham dit à son père et à son peuple : ‹Je désavoue totalement ce que vous
adorez, à l’exception de Celui qui m’a créé, car c’est Lui en vérité qui me guidera›. Et il en fit
une parole qui devait se perpétuer parmi sa descendance. Peut‐être reviendront‐ils ?)
[Az‐
Zoukhrouf : 43 :26‐28]


Et Allah a ordonné à la Oummah de Mohammad  de suivre l’exemple d’Abraham et de ceux
qui étaient avec lui, en disant :
(Certes, vous avez eu un bel exemple [à suivre] en Abraham et en ceux qui étaient avec lui,
quand ils dirent à leur peuple : ‹Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors
d’Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l’inimitié et la haine sont à jamais déclarées
jusqu’à ce que vous croyiez en Allah, seul›)
[Al‐Moumtahanah : 60 : 4]


Et Allah a décrit tout individu qui se détourne de la religion d’Abraham – Qui est le Tawhid pur
(le pur monothéisme) d’Allah – d’insensé, parce qu’il s’est détourné de cette religion, alors que
c’est la religion de celui qui s’est soumis à Allah, la religion de celui qu’Allah a choisi dans ce
monde et la religion de celui qui sera du nombre des gens de bien dans l’au‐delà. Allah a dit :


(Qui donc se détournera de la religion d’Abraham, sinon celui qui est insensé? Car très
certainement Nous l’avons choisi en ce monde; et, dans l’au‐delà, il est certes du nombre des
gens de bien.)
[Al‐Baqarah : 2 : 130]


Et Allah a également mentionné que son ami Abraham, de même que Ya’qoub, ont
recommandé à leurs fils de rester sur la religion du Tawhid – Car Allah a choisi pour eux cette
religion; et Il leurs a recommandé de ne pas mourir sans être Musulman. Allah le Tout Puissant
dit :
(Et c’est ce que Abraham recommanda à ses fils, de même que Jacob : ‹Ô mes fils, certes Allah
vous a choisi la religion : ne mourrez point sans être Musulman› ! (Soumis à Allah).
) [Al‐
Baqarah : 2 : 132]


Puis, Allah a expliqué, par la suite, que Ya’qoub – au moment de sa mort – a demandé à ses fils
ce qu’ils allaient adorer après sa mort. Ils répondirent qu’ils adoreraient son Dieu, le Dieu de son
père, un Dieu Unique, et qu’ils sont soumis a Lui. Allah dit :
(Etiez‐vous témoins quand la mort se présenta à Ya’qoub et qu’il dit à ses fils : ‹Qu’adorerez‐
vous après moi›? ‐ Ils répondirent : ‹Nous adorerons ta divinité et la divinité de tes pères,
Abraham, Ismaël et Isaac, Divinité Unique et à laquelle nous sommes Soumis›.)
[Al‐Baqarah :
2 : 133]


Et Allah dit la même chose au sujet des autres messagers; Nouh, Houd, Salih, Shou’aib (Paix et
salut d’Allah sur eux); ils ont tous appelé leur peuple en disant :
(Ô mon peuple, adorez Allah. Pour vous, pas d’autre divinité que Lui.) [Al‐A’raaf : 7 :59]


Et Allah a dit au sujet des gens de la caverne :

(Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. Ils sont des jeunes gens qui croyaient en
leur Seigneur; et Nous leurs avons accordé les plus grands moyens de se diriger [dans la bonne
voie]. Nous avons fortifié leurs coeurs lorsqu’ils s’étaient levés pour dire : ‹Notre Seigneur est
le Seigneur des cieux et de la terre : jamais nous n’invoquerons de divinité en dehors de Lui,
sans quoi, nous transgresserions dans nos paroles.)
(Al‐Kahf : 18 : 13) Fin de la citation.
L

e Sheikh Salih Al‐Fawzaan explique l’importance du Tawhid dans le livre Dourous Minal‐Qor’an
Al‐Karim,
de la page 6‐14 :


(Si tu médites sur les Sourates révélées à Makkah, tu remarqueras que la plupart d’entres elles
sont au sujet du Tawhid. Parce que le prophète  a demeuré 13 ans à Makkah en appelant au
Tawhid et en interdisant le Shirk. La grande partie des obligations religieuses, comme la Zakaat,
le jeûne, le Hajj, ainsi que les autres choses qui concernent ce qui est Halal et Haram, les règles
liées aux interactions, ne furent révélées qu’après la Hijrah dans la ville d’Al‐Madinah. A part la
Salat, qui fut rendu obligatoire lors de la nuit de l’ascension du prophète  aux cieux. Mais cela
s’est produit très peu de temps avant la Hijrah. C’est pourquoi la plupart des Sourates révélées à
Makkah sur le prophète  avant la Hijrah sont toutes sur le Tawhid. Ce qui nous montre son
importance, puisque les obligations n’ont été révélées qu’après que le Tawhid soit établi et
profondément ancré dans les âmes et que la croyance correcte ait été clarifié. Car les actions ne
peuvent être correctes sans le Tawhid et ne peuvent être fondées que sur la base du Tawhid.


Et le Qor’an explique que les messagers (‘Alaihim As‐Salatou was‐Salaam) débutent toujours
leur Da’wah par l’invitation au Tawhid, avant quoique ce soit. Allah le Très Haut dit :


(Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager, [pour leur dire]: ‹Adorez Allah et
écartez‐vous du Taghout›.)
An‐Nahl : 36.


Et Il dit :
(Et Nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé: ‹Rien ne mérite
d’être adoré à part Moi. Adorez‐Moi donc›.)
Al‐Anbiyaa : 25.

Et chaque messager à dit à son peuple :
(‹Ô mon peuple, adorez Allah. Pour vous, pas d’autre divinité que Lui.) Al‐A’raaf : 95.


C’est ainsi que chaque messager commence par le Tawhid. De même que ceux qui suivent les
messagers parmi les Dou’aats et les réformateurs (Mouslihines). Leur première préoccupation
est le Tawhid. Car toute Da’wah qui n’est pas fondée sur le Tawhid est une Da’wah vouée à
l’échec, qui ne réalise pas ses objectifs et qui n’obtient aucun résultat. Toute Da’wah qui place le
Tawhid dans la marge et ne s’en préoccupe pas est une Da’wah qui est perdante. C’est une
chose bien connue et dont on peut témoigner.


Tandis que toute Da’wah qui est centrée sur le Tawhid aura le succès par la permission d’Allah
et produira des fruits et sera bénéfique pour la société. Comme cela est bien connue à travers
l’histoire.


Et nous ne négligeons pas les questions qui concernent les musulmans. Nous les prenons avec
une grande importance. Nous supportons les musulmans et nous tentons par tous les moyens
de faire cesser les offenses et le tort qui leur est fait. Ce n’est pas chose facile pour nous de voir
que les musulmans se font massacrer et disséminer. Mais de se préoccuper des problèmes des
musulmans ce n’est pas de pleurer ou de faire semblant de pleurer et de remplir le monde de
parole et d’écrit, de cris et de lamentations. Cela ne sert à rien.


Le vrai remède aux problèmes des musulmans est de premièrement chercher les causes qui ont
fait tomber sur les musulmans ces punitions et qui ont fait que les ennemis prennent le pouvoir
sur nous. Quel est la cause du pouvoir des ennemis sur les musulmans? Lorsqu’on observe le
monde musulman, on ne trouve pas d’attachement à l’Islam chez la plupart de ceux qui se
disent musulmans, sauf ceux à qui Allah a fait miséricorde. Ils ne sont musulmans que de nom!
La ‘Aqidah est perdue chez la plupart d’entre eux ; Ils adorent autre qu’Allah, ils s’accrochent
aux « saints » et aux hommes pieux, aux tombeaux et aux mausolées, ils n’établissent pas la
Salat, et ne donnent pas la Zakaat, et ne jeûnent pas et ils ne font pas ce qu’Allah leur a
ordonner de faire, comme le fait de se préparer pour le Jihad des Kouffars! Ceci est l’état de
plusieurs parmi ceux qui se disent musulmans. Ils ont perdu leur religion alors Allah les a laissé
se perdre.


La plus importante d’entre les causes qui ont fait tomber sur eux ces punitions est leur
négligeance du Tawhid et le fait qu’ils sont tombés dans le Shirk Majeur. Ils ne se l’interdisent
pas et ne le dénoncent pas! Celui d’entre eux qui ne le fait pas (le Shirk) ne le dénoncent pas à
celui qui le fait. En fait, il ne le considère même pas comme étant du Shirk. Ceci est la plus
importante parmi les causes des punitions qui tombent sur les musulmans. S’ils s’accrochaient à
leur religion et établissaient leur Tawhid et leur ‘Aqidah sur le Qor’an et la Sounnah, et qu’ils
s’accrochaient au câble d’Allah tous ensembles et qu’ils ne se divisaient pas, ces problèmes ne
tomberaient pas sur eux. Allah le Très haut dit :
(Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa Religion). Allah est assurément Fort et
Puissant, ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Salat,
acquittent la Zakat, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. Cependant, l’issue
finale de toute chose appartient à Allah.
) Al‐Hajj : 40‐41.


Allah explique que les musulmans ne pourront avoir de victoire excepté par les choses centrales
qu’Allah a mentionné. Et elles sont : Établir la Salat, donner la Zakaat, ordonner le bien et
interdire le mal.


Où se trouvent ces choses dans la réalité des musulmans aujourd’hui? Où est la Salaat chez
beaucoup de musulmans? Et pire encore, où est la ‘Aqidah correcte chez ceux qui se prétendent
musulmans?! Allah a dit :


(Allah a promis à ceux d’entre vous qui ont cru et fait les bonnes oeuvres qu’Il leur donnerait
la succession sur terre comme Il l’a donnée à ceux qui les ont précédés. Il donnerait force et
suprématie à leur religion qu’il a agréée pour eux. Il leur changerait leur ancienne peur en
sécurité.) Mais quelle est la condition de cette promesse? (Ils M’adorent et ne font aucun Shirk
avec moi)
An‐Nour : 55. Allah a expliqué que cette succession et cette suprématie ne se
réalisera que lorsque la condition qu’il a mentionné au sujet de cette promesse soit réalisée,
c’est‐à‐dire qu’Il soit adoré Lui Seul, sans associé. Voilà ce que signifie le Tawhid!) Fin de la
citation.


Ce que nous avons mentionné ici des paroles des savants au sujet de l’importance du Tawhid
vient nous montrer comment certains précheurs et certains groupes qui se prétendent
Islamiques ne donnent aucune, ou presque qu’aucune importance au Tawhid. Comme les
groupes de Hizbiyyah et à tendance politique ou Soufiste, comme les Ikhwaans, les Tablighis, les
Jihadis et les Takfiris. Ils parlent quelques minutes sur la foi, en entrant rarement dans les détails
et ils passent le reste du temps à parler de politique, de social, d’économie et de philosophie!!!
Comme si le tawhid était un sujet sans importance ou secondaire! Encore faut‐il le connaître
pour pouvoir l’enseigner! Faqidoush‐Shay la you’tiih (On ne peut donner ce que l’on ne possède
pas!)


La signification du Tawhid :


Tariq dit que le Tawhid c’est de croire qu’il n’y a qu’un Dieu et que c’est le Créateur et qu’Il est
Unique. Maintenant, voyons ce que les savants de l’Islam qui suivent le Qor’an et la Sounnah
selon la compréhension des premiers musulmans ont dit au sujet du Tawhid.


Le Sheikh Salih Al‐Fawzaan explique la signification du Tawhid dans le livre Dourous Minal‐
Qor’an Al‐Karim,
de la page 11‐14 :


(Le mot Tawhid vient du verbe « Wahhada » qui signifie : de rendre quelque chose un (…) Et
selon la révélation, le Tawhid c’est : « Rendre l’adoration exclusive à Allah. » Dans le sens que
l’adoration toute entière soit rendu uniquement à Allah ‘Azza wa Jall : (et que la religion soit
entièrement à Allah)
Al‐Anfal : 39. Et la preuve est dans la Parole d’Allah : (Je n’ai créé les djinns
et les hommes que pour qu’ils M’adorent)
Adh‐Dhariyaat : 56. Et Allah dit : (Adorez Allah et ne
faite aucune forme de Shirk (La Toushrikou) avec Lui)
An‐Nissa : 36. Et dans la Parole :
(Invoquer Allah donc, en Lui vouant un culte exclusif, quelque répulsion qu’en aient les
Kafirounes (mécréants))
Ghafir : 14. Voilà donc ce qu’est le Tawhid dans la révélation : de
rendre l’adoration exclusive à Allah et de laisser l’adoration de tout autre chose que Lui.


Les catégories de Tawhid :


Le Tawhid se divise en trois catégories qui sont déduites par la lecture du Livre d’Allah. La
division du Tawhid en trois catégories ne vient pas de l’opinion de quelqu’un, ou d’une
convention. C’est uniquement une chose qui est déduite à partir de la lecture du Qor’an.


1‐La première catégorie : At‐Tawhid Ar‐Rouboubiyyah (L’unicité d’Allah dans sa Souveraineté)
et qui est : « De rendre exclusives à Allah Ses actions. » Comme le fait de créer, de donner la
subsistance, de donner la vie et de faire mourir, de contrôler les choses. L’homme doit donc
croire que Seul Allah est le Créateur, le Pourvoyeur de subsistance, le Contrôleur et Maître de
tout, le Vivant qui ne meurt pas.

2‐La deuxième catégorie : At‐Tawhid Al‐Oulouhiyyah (L’unicité d’Allah dans son adoration) et
qui est : « De rendre exclusives les actions des serviteurs exclusivement pour Allah. » C’est‐à‐
dire : les actions par lesquelles ils cherchent à se rapprocher de Lui. Comme : l’invocation (Ad‐
Dou’ah), la crainte (Al‐Khawf), l’espoir (Ar‐Rajaa), l’amour (Ar‐Raghbah), mettre sa confiance en
Lui (At‐Tawakkoul), se mettre sur la droiture (Al‐Istiqaamah), chercher le secours (Al‐
Istighaathah), l’immolation (Adh‐Dhabh), faire un vœu de piété (An‐Nadhr), ainsi que les autres
formes d’adoration. Il est obligatoire que l’adoration, dans toutes ses formes, soit pour Allah
Seule et qu’aucune partie de ses différentes adorations ne soit offerte à autre qu’Allah. Voilà ce
qu’on appelle Tawhid Al‐‘Ibaadah ou aussi Tawhid Al‐Oulouhiyyah. C’est aussi ce qu’on appelle
le Tawhid Al‐‘Amali (le Tawhid en pratique), et c’est aussi Tawhid At‐Talab wal‐Qasd (le Tawhid
de la demande et de l’intention) et aussi Tawhid At‐Taa’ah (le Tawhid dans l’obéissance).


3‐La troisième catégorie : At‐Tawhid Al‐Asmaa was‐Sifaat (L’unicité d’Allah dans ses Noms et
dans ses Attributs)
et qui est : « De croire en ce qu’Allah s’est affirmé pour Lui‐même, et en ce
que son messager Lui a affirmé comme Noms et Attributs. »


Ce sont les trois catégories de Tawhid qu’on retrouve en faisant la lecture du Livre d’Allah. Tous
les versets qui parlent des actions d’Allah ; comme le fait de créer, de donner la subsistance, de
donner la vie et de faire mourir, de contrôler les choses : ces versets parlent de Tawhid Ar‐
Rouboubiyyah. Ces versets sont nombreux dans le Qor’an. Allah dit :


(Dis: ‹A qui appartient la terre et ceux qui y sont? si vous savez›. Ils diront: ‹A Allah›. Dis: ‹Ne
vous souvenez‐vous donc pas?› Dis: ‹Qui est le Seigneur des sept cieux et le Seigneur du Trone
sublime?› Ils diront: [ils appartiennent] ‹A Allah›. Dis: ‹Ne craignez‐vous donc pas?› Dis: ‹Qui
détient dans sa main la royauté absolue de toute chose, et qui protège et n’a pas besoin d’être
protégé? [Dites], si vous le savez!› Ils diront: ‹Allah›. Dis: ‹Comment donc se fait‐il que vous
soyez ensorcelés?› [au point de Lui donner des partenaires dans l’adoration].)
Al‐Mou‐
minoun : 84‐89.


Et Il dit : (Dis: ‹Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre? Qui détient l’ouïe et la
vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui administre tout?›
Ils diront: ‹Allah›. Dis alors: ‹Ne le craignez‐vous donc pas? ›.)
Younous : 31.


Tous les versets qui mentionnent la création des cieux et de la terre, et de la création des
créatures sont des versets au sujet du Tawhid Ar‐Rouboubiyyah.


Tous les versets qui mentionnent l’adoration ; soit en mentionnant l’ordre d’adorer Allah et
l’interdiction du Shirk, alors c’est le Tawhid Al‐Oulouhiyyah.


Tous les versets qui parlent des Noms et des Attributs d’Allah sont des versets au sujet du
Tawhid Al‐Asmaa was‐Sifaat.) Fin de la citation.


Dans cette explication du Sheikh Salih Al‐Fawzaan, on comprend très bien la signification du
Tawhid et les différentes catégories du Tawhid. Cette citation à elle seule nous permet de voir
les erreurs de Tariq Ramadan dans sa définition du Tawhid. Car on remarque que sa définition
du Tawhid se limite uniquement à la catégorie de Tawhid qu’on nomme Tawhid Ar‐
Rouboubiyyah. Nous verrons dans ce qui suit en quoi cela est incorrect et pourquoi sa
traduction du Tawhid est fausse. La seule fois ou Tariq mentionne Tawhid Al‐Oulouhiyyah, c’est
pour parler de la crainte des dirigeants et pour inciter les musulmans à se révolter contre les
pouvoirs politiques selon la voie des Khawaarijs. En ce qui concerne Tawhid Al‐Asmaa was‐
Sifaat, il n’en parle pas. Avant de passer à une critique plus approfondie, je voudrais mentionner
les paroles d’un des Imams des Salafs pour montrer que cette division du Tawhid en trois
catégories n’est pas nouvelle, elle existe depuis des siècles avant l’Imam Ibn Taymiyyah,
contrairement à ce que certains égarés prétendent aujourd’hui.


L’Imam Abou ‘Abdillah ‘Oubaidoullah Ibn Mohammad Ibn Battah Al‐‘Akbari (mort en 387H) dit
dans son livre Al‐Ibaanah ‘an sharii’atil‐firqatin‐Naajiyah wa moujaanabatil‐firaq al‐
madhmoumah :


(La base de la foi en Allah, en laquelle la créature doit croire obligatoirement pour confirmer la
foi Lui, est divisé en trois choses :


1‐Le serviteur doit croire en Sa Souveraineté (Rabbaaniyyatouhou), pour qu’il puisse se
distinguer de la voie des gens du Ta’tiil et qui n’affirment pas la foi en un Créateur.


2‐Qu’il croit en Son Unicité (Wahdaaniyyatouhou), pour qu’il puisse se distinguer des voies des
gens de Shirk, qui affirment la foi en un Créateur et qui associent d’autres avec Lui dans
l’adoration.


3‐Qu’il croit qu’Il (Allah) est décrit par des attributs qu’il est interdit de ne pas lui attribuer,
comme la science, la puissance, la sagesse, ainsi que tous les autres attributs par lesquels Il s’est
décrit dans son livre.) Fin de la citation.


Le Tawhid Al‐Asmaa was‐Sifaat (des noms et les attributs) :


La foi en cette catégorie de Tawhid est fondamentale et pourtant elle est négligée par les
prêcheurs francophones du style de Tariq Ramadan. Une des raisons de cette négligence vient
du fait qu’ils ont étudié la ‘Aqidah chez des gens de Bid’ah parmi les gens de Kalaam, comme les
Ashaa’irahs, les Matouridiyyahs, les Mou’tazilahs et les Jahmiyyahs.


Le Sheikh ‘Abdul‐‘Aziz Ibn Baaz explique ce point très important dans le livre Majmou’atou
rasaa‐il fit‐Tawhid,
à la page 204‐ 206, il dit :


(Le Manhaj de Ahlous‐Sounnah wal‐Jamaa’ah, des Salafs Salihs et de ceux qui les suivent est
d’affirmer les noms et les attributs tels qu’ils sont mentionnés dans le Qor’an et dans la Sounnah
et leur voie à ce sujet est fondée sur les règles suivantes :


1‐Ils affirment les noms et les attributs d’Allah tels qu’ils sont cités dans les textes du Qor’an et
de la Sounnah selon leur sens apparent et ils ne déforment pas les mots employés, ni ce qu’ils
indiquent de leur contexte.


2‐Ils nient que ces attributs aient une ressemblance quelconque avec les attributs des créatures.
Comme Allah le dit : (Il n’y a rien qui Lui ressemble; et c’est Lui l’Audient, le Voyant.) Ash‐
Shouraa : 11.

3‐Ils ne dépassent pas ce qui est dans le Qor’an et dans la Sounnah au sujet des noms et des
attributs d’Allah. Donc ce qu’Allah et son messager ont affirmé, ils l’affirment. Et ce qu’Allah et
son messager  ont nié, ils le nient. Et ce sur quoi Allah et son messager n’ont rien dit, ils se
taisent.


4‐Ils croient que les textes de la révélation qui mentionnent les noms et les attributs font partie
des textes qui sont clairs et qui s’expliquent par eux‐mêmes (Mouhkam) et dont nous pouvons
comprendre et expliquer la signification. Ils ne font pas partie des textes qui ont un sens
équivoque et qui ne peuvent être compris par eux‐mêmes. On ne doit donc pas prétendre qu’il
n’est pas possible de connaître la signification de ces attributs (faire le Tafwiid), comme le disent
certains auteurs contemporains qui mentent au sujet des Salafs ou qui ne connaissent pas leur
Manhaj.


5‐Ils croient que Seul Allah connaît le « comment » de ses attributs et ils ne cherchent pas à le
connaître.


Ceux qui nient les attributs d’Allah sont divisés en trois groupes :


1‐Les Jahmiyyahs : Ce sont les adeptes de Jahm Ibn Safwaan. Ils nient tous les noms et les
attribus d’Allah.


2‐Les Mou’tazilahs : Ce sont les adeptes de Waasil Ibn ‘Ataa, celui qui s’est écarté des cours de
Al‐Hassan Al‐Basri. Ceux‐là affirment les noms en tant que mots sans significations. Ils nient tous
les attributs.


3‐Al‐Ashaa’irah et Al‐Maatouridiyyahs et ceux qui les ont suivis : Ils affirment les noms et
certaines attributs (7 ou 13), tandis qu’ils nient les autres.
Le faux argument sur lequel ils ont bâti leur voie est : l’idée – selon eux – de vouloir fuir la
ressemblance (Tashbiih) entre Allah et sa création. Parce que les créatures se nomment par
certains de ces noms et qu’elles sont décrites par certains de ces attributs. Le lien qui existe
entre le nom, l’attribut et sa signification, implique un lien entre leur signification. Ce qui – a leur
point de vue – implique une ressemblance entre la créature et le Créateur.


Ils ont donc utilisé deux ruses pour sortir de ce problème :


A) At‐Ta‐wiil : Soit déformer les textes des noms et des attributs de leur sens apparent.
Comme de dire que le mot « visage » signifie : « l’être », ou que le mot « main »
signifie : « la grâce ».


B) At‐Tafwiid : Soit de dire que Seul Allah connaît le sens de ces textes. Ils disent donc :
Allah connaît mieux ce qu’Il a voulu dire dans ces textes. Ils croient que leur signification
n’est pas le sens apparent de ces attributs.) Fin de la citation.


Il n’y a pourtant aucune ressemblance possible entre Allah et sa Création. Voilà donc un petit
résumé des ces trois catégories Tawhid qui sont toutes les trois reliées et inséparables l’une de
l’autre.


La signification de «LA ILAAHA ILLALLAH» :


Non seulement Tariq traduit le Tawhid par la croyance des hérétiques Soufis qui croient en
Wahdatoul‐Woujoud, il pense que « La Ilaaha illallah » signifie : Il n’est de dieu que Dieu! Alors
qu’en réalité, cette traduction de la Shahaadah est totalement fausse! La Ilaaha Illallah ne
signifie pas : Il n’est de dieu que Dieu. Mais elle signifie : « RIEN NE MÉRITE D’ÊTRE ADORÉ EXCEPTÉ
ALLAH ». En fait, si un chrétien disait : « Il n’est de dieu que Dieu », cela ne ferait pas de lui un
musulman, car il le dit déjà! Même les Moushrikines de l’époque du messager  disaient : Il
n’est de dieu que Dieu! Cela n’a pas fait d’eux des musulmans. Néanmoins Tariq n’est pas le seul
à mal comprendre ce que signifie « La Ilaha Illallah ». Quand on retourne aux livres des gens de
Bid’ah parmi les Soufis, ou parmi les Moutakallimines ; comme les Jahmiyyahs, les Mou’tazilah,
les Ashaa’irahs, les Maatouridiyyahs, ainsi que chez les groupes de Bid’ah contemporains,
comme les Ikhwaans et les Tablighs, on constate ce même problème. Ces groupes de Ahloul‐
Kalaam, ceux qui font de la théologie ou de la philosophie à propos d’Allah, ne comprennent ni
la réalité du Tawhid, ni du Shirk. Vous ne trouverez jamais dans leurs livres que le fait d’adorer
autre qu’Allah est Shirk et vous ne trouverez pas la critique contre ceux qui prennent les tombes
et les « saints et saintes » comme divinités en dehors d’Allah en les invoquant et en leur vouant
diverses formes d’adorations. Ils diront peut être que cela est mauvais, mais ils ne diront jamais
que cela est Shirk. Voici les paroles des savants de l’Islam qui expliquent cela en détail dans leurs
écrits.


Le Sheikh ‘Abdullah Ibn ‘Abdur‐Rahman Abaa Batiin dit dans son livre Al‐Intisaar lihizbillah al‐
mouwahhidiines war‐radd ‘alal‐moujaadili ‘anil‐moushrikines :


(Allah dit : (Adorez Allah et ne faite pas de Shirk avec Lui) An‐Nissa : 36.


Ibn ‘Abbaas a dit : (Tout ordre d’adorer Allah dans le Qor’an signifie : le Tawhid.)
(Et Nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé: ‹Rien ne mérite
d’être adoré à part Moi. Adorez‐Moi donc›.)
Al‐Anbiyaa : 25.


(Et demande à ceux de Nos messagers que Nous avons envoyés avant toi, si Nous avons
institué, en dehors du Tout Miséricordieux, des divinités à adorer?)
Az‐Zoukhrouf : 45.


Et la première chose que chaque messager laisse entendre à son peuple est qu’il dit : Adorez
Allah, vous n’avez point de divinité à part Lui.


Allah dit : (Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager, [pour leur dire]:
‹Adorez Allah et écartez‐vous du Taghout›.)
An‐Nahl : 36.

Malik ainsi que plus d’un savant de Tafsir ont dit : (Tout ce qui est adoré en dehors d’Allah est un
Taghout.)


‘Omar Ibnoul‐Khattaab et Ibn ‘Abbaas ont dit : (Le Taghout c’est le Shaytaan.)


Ibn Kathir a dit : (C’est une opinion très forte, car elle implique tout ce que les gens de la
Jaahiliyyah (l’époque préislamique) pratiquaient comme adoration d’idoles et ainsi que le fait de
prendre ces idoles comme juges et de les défendre.) Et il a mentionné cela au sujet de la Parole
d’Allah : (écartez‐vous du Taghout …)


An‐Nawawi a dit : (Al‐Laith et Abou ‘Oubaidah et Al‐Kassaa‐i et la majorité des savants de la
langue arabe ont dit : le Taghout est tout ce qui est adoré en dehors d’Allah. Et Al‐Jawhari a dit :
Le Taghout c’est le Shaytan et tout chef à la tête de l’égarement.) Fin de la citation.


Ce que ces versets ainsi que leurs semblables parmi les versets du Qor’an impliquent comme
ordre d’adorer Allah Seul et sans partenaire et comme interdiction d’adorer autre que Lui est en
fait la signification de La ilaaha illallah.


L’Imam Ibnou Jarir dit au sujet de la signification du nom de Majesté (Allah) : (Il nous a été
rapporté selon Ibn ‘Abbaas, qu’il a dit : (Ce nom signifie : Celui qui possède Al‐Oulouhiyyah et Al‐
‘Ouboudiyyah (le droit exclusif de l’adoration) sur toute Sa créature.)


Et Al‐Jawhari a dit dans As‐Sihaah : (Alaha (ألـه (Ilaahatan (إلاهة(, signifie : ‘Abada, ‘Ibaadatan : Il a
adoré, adoration.) Puis il dit : (C’est de là que vient le nom (Allah). Son origine est le mot Ilaah
(إلاه (selon le modèle (Fi’aal) qui a la signification de (Maf’oul). Car Il est Ma‐louh (مألوه(, dans le
sens de Ma’boud (celui qui est adoré).) Fin de la citation.


Le Sheikh Rabii’ Ibn Haadi Al‐Madkhali explique la signification de La Ilaaha Illallah et corrige les
erreurs au sujet de cette parole dans un livre qui s’intitule, Tafsirou kalimatit‐Tawhid, il dit :


(Le témoignage de La ilaaha illallah est la base de toute la religion. Nul n’entre dans l’Islam sans
lui. Et celui qui fait ce qui annule ce témoignage sort de l’Islam. Et il signifie : Rien ne mérite
d’être adoré excepté Allah. Lorsque tu dis : « Ash‐hadou An La Ilaaha Illallah » cela signifie que
tu témoignes que Seul Allah mérite l’adoration et que l’adoration d’autre qu’Allah est
entièrement fausse; les prophètes, les anges, les hommes vertueux, les arbres, les pierres, le
soleil, la lune. Toutes ces choses sont adorées en dehors d’Allah, néanmoins de les adorer est
faux. Le croyant témoigne donc qu’Allah, Lui Seul, est Celui qui mérite l’adoration. Il n’en
partage rien avec personne, pas même un atome! Donc si tu offres quelque chose de cette
adoration – qu’il est obligatoire d’offrir et de vouer exclusivement à Allah Seul et de diriger à Lui
seul – si tu détournes une portion de cette adoration à autre qu’Allah, tu as alors commis le
Shirk avec Allah. Qu’Allah nous en protège!


Il est donc obligatoire de connaître la signification de l’adoration et de connaître la signification
de La Ilaaha Illallah. Car beaucoup de gens ne connaissent pas la signification de l’adoration ni
de cette parole La Ilaaha Illallah. Ils disent qu’elle signifie Il n’est de créateur, ni de pourvoyeur
de subsistance, ni rien qui puisse faire vivre ou mourir ou qui puisse nuire ou profiter excepté
Allah. Et cela est vrai, mais cela n’est pas du tout la signification de La Ilaaha Illallah. Car cette
parole qu’ils disent n’est rien d’autre que la foi en Tawhid Ar‐Rouboubiyyah, en lequel croyaient
également les gens de Qoreysh et les peuples qui les ont précédé et qui traitaient les prophètes
de menteurs. Ils croyaient eux aussi qu’Allah est le Seigneur des cieux et le Seigneur de la terre,
et qu’Il est le Créateur de ce monde, Celui qui contrôle et organise tout dans l’Univers. Mais ils
refusaient de reconnaître que Lui Seul mérite l’adoration.


Parmi les preuves qu’il y a une distinction entre le Tawhid Ar‐Rouboubiyyah et le Tawhid Al‐
Oulouhiyyah – et chacune de ces catégories est vrai – il y a le fait que Ar‐Rouboubiyyah a une
signification spécifique et que Al‐Oulouhiyyah a une signification spécifique et ces deux
significations sont nécessaires. Les Kouffars faisaient la distinction entre Tawhid Ar‐
Rouboubiyyah et Tawhid Al‐Oulouhiyyah. Ils reconnaissaient Tawhid Ar‐Rouboubiyyah, comme
Allah le dit à leur sujet : (Si tu leur demandes: ‹Qui a fait descendre du ciel une eau avec
laquelle Il fit revivre la terre après sa mort?›, ils diront très certainement: ‹Allah›. Dis:
‹Louange à Allah!› Mais la plupart d’entre eux ne raisonnent pas.
) Al‐‘Ankabout : 63. Ils ne
s’enflent pas d’orgueil au sujet de Ar‐Rouboubiyyah, c’est‐à‐dire sur le fait qu’Allah existe, qu’Il
est le Créateur, le Pourvoyeur de subsistance, qu’Il contrôle Tout dans l’univers et que rien ne
peut profiter ou nuire en dehors de Lui.


Dans de nombreux versets et dans de nombreuses sourates dans le Qor’an, on retrouve la
mention du fait que les Moushrikines croyaient en Tawhid Ar‐Rouboubiyyah, mais qu’ils ne
croyaient pas en Tawhid Al‐Oulouhiyyah. Allah nous informe de leur réalité en disant : (Quand
on leur disait: ‹Rien ne mérite d’être adoré à part Allah›, ils se gonflaient d’orgueil)
As‐
Saaffaat : 35. Et il dit également à leur sujet : (Réduira‐t‐il les divinités à un Seul Dieu? Voilà une
chose vraiment étonnante›. Et leurs notables partirent en disant: ‹Allez‐vous en, et restez
constants à vos dieux: c’est là vraiment une chose souhaitable.)
Saad : 5‐6. C’est‐à‐dire : Ils ont
des intentions cachées contre nos divinités. Ils prenaient des divinités dans leurs adorations,
alors qu’en même temps ils affirmaient qu’Allah est le Seul à pouvoir créer et à pouvoir donner
la subsistance. Car selon leur point de vue égaré, l’adoration est une chose qui peut être
partagée. Le prophète vient donc à eux pour les inviter à cette catégorie de Tawhid, qui est le
Tawhid dans l’adoration, et ils le traitent de menteur. Tandis qu’ils ne le traitent pas de menteur
au sujet du Tawhid Ar‐Rouboubiyyah.


Allah dit : (Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager, [pour leur dire]:
‹Adorez Allah et écartez‐vous du Taghout›. Alors Allah en guida certains)
ce sont ceux qui ont
cru en ce Tawhid et qui ont suivi les messagers et leur ont obéi (mais il y en eut qui ont été
destinés à l’égarement.) An‐Nahl : 36. ce sont ceux qui ont traité ce Tawhid de mensonge, qui
sont tombé dans l’égarement lointain, qui ont mécru en Allah et ont fait le Shirk avec lui et qui
ont traité ses messagers de menteurs. Le point est que les peuples mécréants qui ont traité les
prophètes de menteurs ne niaient pas Tawhid Ar‐Rouboubiyyah. Ils croyaient en la Souveraineté
d’Allah, qu’Il est Celui qui à créé ce monde et qui le contrôle et qui organise ce qui se produit
dedans et qu’Il est Celui qui les a créé et qui leur a donné l’ouïe et la vue et qui a fait descendre
pour eux la pluie du ciel et Il a fait pousser pour eux les plantes. Tout cela, les Moushrikines le
reconnaissent et ils ne le nient pas.


Ce Tawhid (Tawhid Ar‐Rouboubiyyah) c’est le Tawhid auquel beaucoup de sectes d’égarement
se limitent. Ils n’en connaissent pas d’autres. Ils disent La Ilaaha Illallah et ils font l’Adhaan et le
déclarent cinq fois par jour, mais ils ne connaissent pas sa signification et ils ne connaissent pas
ses conditions.) Fin de la citation.


Dans un autre livre qui s’intitule At‐Tawhid Awwalan, le Sheikh Rabi’ élabore sur ce point et dit :
(La Ilaaha Illallah signifie : Rien ne mérite d’être adoré sauf Allah. Qu’est‐ce que l’adoration?
C’est la Salat, le jeûne, la Zakaat, le Hajj, le sacrifice (Adh‐Dhabh), Les vœux (An‐Nadhr), mettre
sa confiance en Allah (At‐Tawakkoul), l’espoir (Ar‐Rajaa), l’amour (Ar‐Raghbah), la crainte (Ar‐
Rahbah). Ces adorations doivent être offertes à Allah seul. (…) Mais ce qui a causé le plus grand
malheur aux musulmans, ce sont les interprétations corrompues du témoignage de La Ilaaha
Illallah. Je jure par Allah que le malheur des musulmans vient des fausses interprétations du
témoignage de La Ilaaha Illallah qui ont été ramenées par les gens du Kalaam (ceux qui se base
sur leur logique pour définir Allah), les philosophes et autres. Ils ont dit : La Ilaaha Illallah
signifie : Il n’y a de Créateur, ni de Pourvoyeur et nul ne fait vivre ou mourir sauf Allah. Puis tu le
vois adorer la tombe, il sacrifie et fait des vœux et se prosterne, puis il te dit : « Mon frère! Je ne
suis pas en train de l’adorer, je ne crois pas que cette tombe peut me nuire ou me profiter, car
Celui qui peut nuire ou profiter est Allah. Et je ne dis pas : le mort qui est dans cette tombe peut
créer, car je crois que seul Allah peut créer… » Il ne comprend pas que ces actions, par lesquels il
se rapproche des morts et d’autres créatures sont des actes d’adorations qui viennent opposer
le témoignage de La Ilaaha Illallah. Ils ont compris La Ilaaha Illallah d’une compréhension
mauvaise, erronée et incorrecte, très loin de la signification de base de La Ilaaha Illallah amenée
par tous les prophètes. Puis ils sont allé et ils ont sacrifié pour autre qu’Allah, ils ont fait des
vœux pour autre qu’Allah, ils ont appelé au secours d’autre qu’Allah. Ils sont tombés dans plein
de sortes de Shirk. Pourquoi? A cause de leur ignorance de la signification de La Ilaaha Illallah.)
Fin de la citation.


Le Sheikh Salih Al‐Fawzaan explique la relation entre les deux catégories de Tawhid Ar‐
Rouboubiyyah et Al‐Oulouhiyyah, à la page 34 de son livre Al‐Irshaad ilaa sahiih al‐i’tiqaad, il
dit :


(La relation entre l’une et l’autre des deux catégories de Tawhid est que le Tawhid Ar‐
Rouboubiyyah implique Tawhid Al‐Oulouhiyyah. Dans le sens que le fait d’affirmer Tawhid Ar‐
Rouboubiyyah force à affirmer Tawhid Al‐Oulouhiyyah et à l’appliquer. Car celui qui a su
qu’Allah est son Seigneur, son Créateur, celui qui contrôle ses affaires, il est obligatoire pour lui
de l’adorer Lui Seul, sans associés. Et Tawhid Al‐Oulouhiyyah implique le Tawhid Ar‐
Rouboubiyyah, dans ce sens que le Tawhid Ar‐Rouboubiyyah entre et fait partie du Tawhid Al‐
Oulouhiyyah. Car celui qui adore Allah Seul et qui n’offre aucune adoration à autre qu’Allah et
ne commet pas de Shirk, alors il faut que ce soit parce qu’il a cru qu’Allah est son Seigneur et
son Créateur. Comme Ibrahim Al‐Khalil le dit : (Il dit: ‹Que dites‐vous de ce que vous adoriez…?
Vous et vos vieux ancêtres? Ils sont tous pour moi des ennemis sauf le Seigneur de l’univers,
qui m’a créé, et c’est Lui qui me guide; et c’est Lui qui me nourrit et me donne à boire; et
quand je suis malade, c’est Lui qui me guérit, et qui me fera mourir, puis me redonnera la vie,
et c’est de Lui que je convoite le pardon de mes fautes le Jour de la Rétribution.)
Ash‐
Shou’aaraa : 75‐86.

Ar‐Rouboubiyyah et Al‐Oulouhiyyah sont parfois mentionnés ensemble (dans un verset ou un
Hadith). Dans ce cas leur signification se distingue et l’un devient une catégorie différente de
l’autre. Comme Allah qui dit : (Dis: ‹Je cherche protection auprès du Seigneur (Rabb) des
hommes. Le Souverain (Malik) des hommes,
Dieu (Ilaah) des hommes.) An‐Naas : 1‐3. La
signification de « Ar‐Rabb » est donc le Maître qui a le contrôle de la création. Tandis que « Al‐
Ilaah » signifie : Celui qui est adoré en vérité et qui mérite Lui Seul l’adoration. Parfois les deux
sont mentionnés (dans des versets ou des Hadiths) séparés l’un de l’autre. Dans ce cas ils ont la
même signification. Comme dans la question des deux anges quand ils viennent au défunt et
qu’ils lui demandent : Qui est ton Rabb (Seigneur)? Et cela signifie : Qui est celui que tu adores
et qui est ton Créateur? Comme quand Allah dit : (ceux qui ont été expulsés de leurs demeures,
‐ contre toute justice, simplement parce qu’ils disaient: ‹Allah est notre Seigneur›.) Al‐Hajj : 40.
Et quand Allah dit : (Dis: ‹Chercherais‐je un autre Seigneur qu’Allah
) Al‐An’aam : 164. Et Il dit :
(Ceux qui disent: ‹Notre Seigneur est Allah›, et qui se tiennent dans le droit chemin) Foussilat Donc Ar‐Rouboubiyyah dans ces versets, c’est en fait Al‐Oulouhiyyah.


Et la catégorie de Tawhid à laquelle les messagers ont appelé leur peuple parmi les deux
catégories est le Tawhid Al‐Oulouhiyyah. Car le Tawhid Ar‐Rouboubiyyah est accepté par la
majorité des peuples, et personne ne le nie excepté une infime minorité parmi les hommes, qui
l’ont nié en apparence seulement. Mais l’acceptation de ce Tawhid à Lui Seul ne suffit pas, car
Iblis l’a accepté : (Il dit: ‹Ô mon Seigneur, parce que Tu m’as induit en erreur) Al‐Hijr : 39. Et les
Moushrikounes auquels le messager d’Allah fut envoyé l’ont accepté, comme cela est prouvé
par des versets clairs, comme lorsqu’Allah dit : (Et si tu leur demandes qui les a créés, ils diront
très certainement: ‹Allah›.)
Az‐Zoukhrouf : 87. Donc celui qui affirme le Tawhid Ar‐
Rouboubiyyah seulement, il n’est pas musulman, et son sang et ses biens ne sont pas illicites,
tant qu’il n’accepte pas de croire en Tawhid Al‐Oulouhiyyah et qu’il n’adore pas Allah
seulement.


C’est ainsi que nous pouvons comprendre la fausseté de ce que prétendent les gens du Kalaam
et les Soufis lorsqu’ils disent que le Tawhid qui est demandé des hommes est de reconnaître
qu’Allah est le Créateur et le Maître, et que celui qui a accepté cela est devenu musulman pour
eux. C’est pourquoi lorsqu’ils définissent le Tawhid dans les livres qu’ils ont écrit au sujet des
croyances, ils le définissent parce qui s’applique au Tawhid Ar‐Rouboubiyyah seulement. Ils
disent par exemple : Le Tawhid c’est de croire en l’existence d’Allah et qu’Il est le Créateur et le
Pourvoyeur… etc. Puis ils citent les preuves reliées au Tawhid Ar‐Rouboubiyyah. (…)


Sheikh Al‐Islam Ibn Taymiyyah dit : (Le Tawhid avec lequel les messagers d’Allah sont venus
implique seulement l’affirmation de l’adoration pour Allah Seul, dans le fait de témoigner que
rien ne mérite d’être adoré sauf Allah, nul autre que Lui n’a droit à l’adoration…) Puis il dit
ensuite : (La signification du Tawhid n’est pas seulement le Tawhid Ar‐Rouboubiyyah, c’est‐à‐
dire de croire que Seul Allah est le Créateur du monde, comme se l’imaginent les gens du
Kalaam et les Soufis. Ceux‐là croient que s’ils ont affirmé cela avec preuve, ils ont affirmé le but
du Tawhid. Et ils s’imaginent que s’ils ont témoigné de cela et qu’ils sont disparus (Fanaa)
dedans, ils sont disparus dans le but du Tawhid.


Si l’homme accepte d’affirmer ce que mérite le Seigneur comme attributs et qu’il purifie Allah
de tout ce qu’Il doit être purifié et qu’Il affirme qu’Il est Lui Seul le Créateur de toute chose, cela
ne fait pas de lui un Mouwahhid (quelqu’un qui a unifié Allah), jusqu’à ce qu’il témoigne que
rien ne mérite d’être adoré sauf Allah Lui Seul et qu’il affirme qu’Allah Seul est la divinité qui
mérite l’adoration et qu’il mette en application l’adoration pour Allah Seul, sans associé.


Et le mot Ilaah est en réalité « Al‐Ma‐louh », c’est‐à‐dire : celui qui mérite l’adoration. Le mot
« Ilaah » ne signifie pas du tout celui qui à la capacité de créer. S’il interprète le mot Ilaah par :
celui qui à la capacité de créer et qu’il croit en cette signification – qui est un des attributs les
plus particuliers d’Allah – et qu’il fait de cette affirmation le but du Tawhid, comme c’est le cas
des gens de Kalaam qui affirment certains attributs (comme les Ashaa’irahs et les
Maatouridiyyah) et c’est ce qu’ils disent au sujet de Aboul‐Hassan (Al‐Ash’ari) et ses adeptes, il
n’a pas connu la réalité du Tawhid avec lequel Allah a envoyé son messager . Car les
Moushrikines arabes affirmaient qu’Allah est Lui Seul le Créateur de toute chose et malgré cela
c’était des Moushrikines. Allah dit : (Et la plupart d’entre eux ne croient en Allah, qu’en lui
donnant des associés)
Youssouf : 106. Un groupe des Salafs a dit à propos de ce verset : Si tu
leur demandes qui a créé les cieux et la terre ? Ils disent : Allah. Et Malgré cela ils adorent
d’autres qu’Allah !


Allah dit : (Dis: ‹A qui appartient la terre et ceux qui y sont? si vous savez›. Ils diront: ‹A Allah›.
Dis: ‹Ne vous souvenez‐vous donc pas?› Dis: ‹Qui est le Seigneur des sept cieux et le Seigneur
du Trône sublime?› Ils diront: [ils appartiennent] ‹A Allah›. Dis: ‹Ne craignez‐vous donc pas?›
Dis: ‹Qui détient dans sa main la royauté absolue de toute chose, et qui protège et n’a pas
besoin d’être protégé? [Dites], si vous le savez!› Ils diront: ‹Allah›. Dis: ‹Comment donc se fait‐
il que vous soyez ensorcelés?› [au point de ne pas croire en Lui].) Al‐Mou‐mounines :
84‐89.


Celui qui accepte qu’Allah est le Seigneur et Créateur de toute chose n’est pas nécessairement
un adorateur qui adore exclusivement Allah, ou invocateur d’Allah qui l’invoque exclusivement,
ou qui aime et qui déteste en Allah et qui obéit à ses messagers.


La plupart des Moushrikines acceptent qu’Allah soit le Créateur de toute chose et ils affirment
en même temps les intermédiaires qu’ils associent à Allah et Lui donne des égaux…)


Puis il dit par la suite : (C’est pourquoi parmi certains de leurs adeptes on retrouve ceux qui se
prosternent au soleil, à la lune et aux étoiles et qui les invoquent, jeûnent pour elles et leur
offrent des sacrifices et se rapprochent de celles‐ci. Et ils disent : « Ce n’est pas du Shirk. Le Shirk
est uniquement si je crois que ce sont elles qui contrôlent. Mais si je fais de celles‐ci une cause
et un intermédiaire, je ne suis pas un Moushrik. » Mais il est connu par nécessité de la religion
de l’Islam que cela est Shirk…) Fin des paroles d’Ibn Taymiyyah.


Je dis (c’est‐à‐dire : Sheikh Al‐Fawzan) : (C’est ce que disent les adorateurs de tombes
aujourd’hui. Ils cherchent à se rapprocher de celles‐ci par différentes sortes d’adorations, puis ils
disent : Ce n’est pas du Shirk, car nous ne croyons pas qu’elles peuvent créer et contrôler. Mais
nous faisons seulement de celles‐ci des intermédiaires et nous prenons les hommes dans ces
tombes comme des moyens pour se rapprocher à Allah.) Fin de la citation.


Le Sheikh ‘Abdur‐Razzaaq Ibn ‘Abdul‐Mouhsin Al‐‘Abbaad cite les paroles des Salafs qui
expliquent la réalité du Tawhid dans le livre qui est une réfutation de l’hérétique Hassan Ibn ‘Ali
As‐Saqqaaf, Al‐Qawl as‐sadiid fir‐radd ‘alaa man ankara taqsiim at‐tawhid, à la page 62 :
(Aucun savant n’a décrit celui qui est venu avec le Tawhid Ar‐Rouboubiyyah comme étant
Mouwahhid (quelqu’un ayant unifié Allah) de façon absolue. Celui qui est décrit comme étant
un Mouwahhid pour les savants c’est celui qui a cru en les trois catégories de Tawhid. En ce qui
concerne celui qui a affirmé Ar‐Rouboubiyyah pour Allah et qu’Il est le Seul Créateur, le
Pourvoyeur de Subsistance, le Maître et Celui qui contrôle tout et qui n’a pas de partenaire,
mais qui n’a pas rendu exclusive son adoration pour Allah, on retrouve uniquement à son sujet
dans les paroles des savants qu’il a affirmé Tawhid Ar‐Rouboubiyyah ou qu’il a reconnu Tawhid
Ar‐Rouboubiyyah ou des choses de ce genre. Ils ne considèrent pas que cela le sauve du
châtiment d’Allah ou que cela le fasse sortir de la description du Koufr.


Sheikhoul‐Islam Ibn Taymiyyah dit dans Majmou’ Al‐Fataawaa vol. 1, page 23 : (En ce qui
concerne le Tawhid Ar‐Rouboubiyyah, qui a été accepté par tout le monde et qui est posé
comme un principe par les gens du Kalaam, il n’est pas suffisant à Lui Seul. C’est en fait une
preuve contre eux.)


L’Imam Ibnoul‐Qayyim dit dans son livre Ighaathatoul‐Lahfaan, vol. 1, page 37 : (En ce qui
concerne Tawhid Ar‐Rouboubiyyah, qui est accepté par le musulman et le Kafir et que les gens
de Kalaam ont posé comme principe dans leur livre, n’est pas suffisant à lui seul. C’est en fait
une preuve contre eux, comme Allah (Subhaanahou) l’a expliqué dans son Livre dans plusieurs
endroits…)


L’Imam As‐San’aani dit dans l’introduction de son Livre Tathiir Al‐I’tiqaad : (Louange à Allah,
Celui qui n’accepte pas Tawhid Ar‐Rouboubiyyah de Ses serviteurs, tant qu’ils ne l’unifient pas
complètement par le Tawhid Al‐‘Ibaadah et qu’ils ne cessent de prendre des égaux avec Lui,
qu’ils n’invoquent personne avec Lui et qu’ils ne placent leur confiance qu’en Lui…)


Et cette parole des savants, c’est‐à‐dire : à propos de leur description de celui qui a affirmé
Tawhid Ar‐Rouboubiyyah pour Allah et qu’Il est le Seul Créateur, le Pourvoyeur de Subsistance
etc. qu’il est Moushrik dans l’adoration malgré son affirmation du Tawhid Ar‐Rouboubiyyah, est
une parole qui est en accord avec ce qui est dans le Qor’an Al‐Karim.


Allah dit : (ne Lui cherchez donc pas des égaux, alors que vous savez (tout cela).) Al‐Baqarah :
22.


‘Abdullah Ibnou ‘Abbaas explique ce verset et dit, comme cela est rapporté dans le Tafsir de
l’Imam Ibnou Jarir At‐Tabari, vol. 1, page 164 : (C’est‐à‐dire : N’associez pas avec Allah, d’autres
parmi les égaux qui ne peuvent ni profiter, ni nuire. Alors que vous savez qu’en dehors de Lui, il
n’y a aucun Seigneur pour vous, qui vous donne votre subsistance. Et vous savez que le Tawhid
d’Allah, auquel vous invite le messager  est la vérité au sujet duquel il n’y a aucun doute.)
Qataadah explique ce verset et dit, dans le Tafsir de l’Imam Ibnou Jarir At‐Tabari, vol. 1, page
164 : (C’est‐à‐dire : vous savez qu’Allah vous a créé et qu’Il a créé les cieux et la terre, puis vous
Lui donnez des égaux.)


L’Imam Ibnou Jariir At‐Tabari dit au sujet de ce verset : (… Mais Allah nous a informés dans son
Livre (au sujet des Moushrikines arabes dans la Jaahiliyyah) qu’ils acceptaient Al‐Wahdaaniyyah
(Qu’Allah est unique), et que malgré cela, ils commettaient le Shirk dans adoration en associant
avec Lui. Allah dit : (Et si tu leur demandes qui les a créés, ils diront très certainement: ‹Allah›.)
Az‐Zoukhrouf : 87. Allah dit : (Dis: ‹Qui vous attribue de la nourriture du ciel et de la terre? Qui
détient l’ouïe et la vue, et qui fait sortir le vivant du mort et fait sortir le mort du vivant, et qui
administre tout?› Ils diront: ‹Allah›. Dis alors: ‹Ne le craignez‐vous donc pas? ›
.) Youness : 31.
Allah dit : (Et la plupart d’entre eux ne croient en Allah, qu’en étant des Moushrikounes.)
Youssef : 106.


L’Imam Ibn Jariir At‐Tabari dit au sujet de ce verset dans son Tafsir, vol. 8, page 77‐79 : (Allah
dit dans ce verset que la plupart de ceux qu’Il décrit en disant : (Et dans les cieux et sur la terre,
que de signes auprès desquels les gens passent, en s’en détournant)
et n’acceptent le fait
qu’Allah est leur Créateur, leur Pourvoyeur de subsistance et le Créateur de toute chose qu’en
étant des Moushrikounes par leur adoration des idoles, par le fait qu’ils les prennent comme
des égaux avec Lui et qu’ils pensent qu’Il a un enfant. Qu’Il soit exalté de ce qu’ils disent. Et les
gens qui connaissent l’explication du Qor’an ont dit dans ce sens…)


Puis il a rapporté selon Ibnou ‘Abbaas qu’il a dit : (Selon leur foi, lorsqu’on leur demande : Qui a
créé les cieux, qui a créé la terre et qui a créé les montagnes ? Ils répondent Allah, alors qu’ils
sont des Moushrikounes.)


Et selon ‘Ikrimah qui a dit : (Tu leur demandes qui les a créé et qui a créé les cieux et la terre ils
disent : Allah. Voilà leur foi en Allah, alors qu’ils adorent autre que Lui.)


Et selon Moujaahid qui a dit : (Leur foi, c’est de dire Allah est notre Créateur qui nous donne
notre subsistance et qui nous fait mourir. Voilà la foi accompagnée du Shirk qu’ils font dans leur
adoration.)


Et selon Ibn Zayd qui a dit : (Personne n’adore autre qu’Allah excepté qu’il croit en Allah et sait
qu’Allah est son Seigneur et qu’Allah est son Créateur, son Pourvoyeur de subsistance, tandis
qu’il commet le Shirk avec Lui. Ne vois‐tu pas ce qu’a dit Ibrahim : (Il dit: ‹Que dites‐vous de ce
que vous adoriez…? Vous et vos vieux ancêtres? Ils sont tous pour moi des ennemis sauf le
Seigneur de l’univers)
Ash‐Shou’araa : 76. Il a reconnu qu’ils adorent le Seigneur des mondes
avec ce qu’ils adorent. Il dit donc : Nul n’est Moushrik excepté qu’il croit en Lui. Ne vois‐tu pas
que les arabes disaient dans leur Talbiyah : « Nous répondons à ton appel O Allah, nous
répondons à ton Appel. Nous répondons à ton appel, tu n’as point d’associé, sauf un associé qui
est à toi, que tu possèdes, lui ainsi que ce qu’il possède. » Les Moushrikounes disaient cela.) Fin
de la citation.


Le Sheikh Mohammad Amaan Al‐Jaami explique la signification de La Ilaaha Illallah dans son
Sharh du livre de Al‐Ousoul Ath‐Thalaatha, à la page 70 : (Sa signification est : « rien ne mérite
d’être adoré excepté Allah Seul », (وحده االله إلا بحق معبود لا (et de traduire le témoignage par « rien
ne mérite d’être adoré » est une nécessité. Celui qui traduit le Shahaadah en disant « rien n’est
adoré excepté Allah » (االله إلا معبود لا (sans dire : « rien ne mérite d’être adoré » ou sans dire « rien
n’a le droit d’être adoré » alors il est dans l’erreur et il n’a pas compris la signification de La
Ilaaha Illallah. Car cette signification nie que les choses sont adorées de manière absolue, ce qui
est en contradiction avec la réalité. Car les choses adorées par les hommes existent à toutes les
époques, mais le seul qui mérite d’être adoré est Allah. Cette signification signifie que la
Shahaadah comprend la mécréance et la foi : la mécréance en ce qui est adoré en dehors d’Allah
et le rejet de celui qui adore autre qu’Allah, et la foi en l’adoration d’Allah Seul et que rien ne
mérite d’être adoré excepté Allah Seul.


En ce qui concerne celui qui adore et ce qui est adoré en dehors d’Allah depuis que les idoles
sont adorées jusqu’à nos jours, leur adoration est fausse. Et dans la langue arabe ils sont
nommés (آلهة » (Aalihah » : divinités. Elles sont toutes des divinités. Les arabes les nommaient
« Aalihah » alors que les gens de nos jours, à cause de leur ignorance de la langue arabe, ne les
nomment pas des divinités, ils les nomment Mashayikhs, hommes vertueux, saints, tombeaux,
mausolées. Ce sont des noms différents, mais ce sont tout de même des divinités. Tout ce qui
est adoré en dehors d’Allah est une divinité, que ce soit une pierre, un arbre, un Shaytan, un
saint, il n’y a pas de différence. C’est‐à‐dire qu’il n’y a pas de différence entre l’adoration d’un
homme pieux, et l’adoration d’un Shaytan ou d’un homme pervers. Ce sont toutes de fausses
divinités qui ne méritent pas d’être adorées même si elles sont des personnes pieuses.) Fin de la
citation.


Le Sheikh Salih Al‐Fawzaan explique les deux piliers de la Shahaadah dans son livre Sharh Al‐
Ousoul Ath‐Thalaatha, à la page 131 il dit :


(« La Ilaaha » : C’est une négation de tout ce qui est adoré en dehors d’Allah.


« Illallah » : C’est l’affirmation de l’adoration d’Allah Seul et qu’Il n’a pas de partenaire.


« La Ilaaha Illallah » comprend donc une négation et une affirmation. Dans le Tawhid, Il faut qu’il
y ait une négation et une affirmation. L’affirmation à elle seule n’est pas suffisante. De même
que la négation à elle seule ne suffit pas. Il faut absolument réunir la négation et l’affirmation.
Comme Allah le dit dans le verset suivant : (Donc, quiconque mécroît au Taghout tandis qu’il
croit en Allah)
Al‐Baqarah : 256. (Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé.) An‐Nissa : 36.


Donc si tu dis « Allahou Ilaahoun » (Allah est adoré, ou est une divinité). Cela n’est pas suffisant,
car Al‐Laat est adoré, Al‐‘Ouzzah est adoré, Manaat est adoré, toutes les idoles sont appelées
des Aalihah (divinitées).


Donc il faut absolument dire « La Ilaaha Illallah ». Il faut réunir la négation et l’affirmation pour
réaliser le Tawhid et nier le Shirk.) Fin de la citation.


Après ces explications importantes des savants de l’Islam au sujet du Tawhid et de la
signification du témoignage de La Ilaaha Illallah, il est clair qu’il n’est de dieu que Dieu n’est pas
une traduction correcte du témoignage et n’est pas du tout suffisant pour qu’une personne soit
considérée comment étant musulmane.


Les sectes qui ont déviées au sujet de La Ilaaha Illallah :


Beaucoup de gens de Bid’ah utilisent le terme Tawhid, mais il est important de comprendre que
ce qu’ils appellent Tawhid n’est rien d’autre que de la philosophie. Le Tawhid des gens de Bid’ah
n’a rien à voir avec le Tawhid que le prophète  a enseigné à ses compagnons. Leur Tawhid se
limite à prouver, selon la logique, qu’Allah existe et qu’Il est Unique. Comme si le problème des
Moushrikines était sur ce point! Lorsque vous lisez les livres en langue française qui sont publiés
sur l’Islam et la foi en Allah pour les convertis, vous trouverez que ces livres se concentrent
uniquement sur les preuves de l’existence d’Allah et cherchent uniquement à prouver qu’Il est
unique, c’est‐à‐dire : Tawhid Ar‐Rouboubiyyah. Mais ces livres négligent totalement les deux
autres catégories de Tawhid. Parce que la plupart des prêcheurs francophones ne sont pas sur la
‘Aqidah des Salafs dans le domaine du Tawhid. Ils sont sur la ‘Aqidah des gens de Bid’ah et de
Kalaam. Voici donc quelques clarifications à ce sujet.


Le Sheikh Salih Al‐Fawzan dit dans son livre Dourous minal‐Qor’an al‐Karim, de la page 15‐19 :
(Il y a des gens qui disent que le Tawhid n’a qu’une seule catégorie qui est : Tawhid Ar‐
Rouboubiyyah. Et c’est de reconnaître qu’Allah est le Créateur, le Pourvoyeur, Celui qui fait vivre
et qui fait mourir, ainsi que de reconnaître tout le reste des actions et des attributs d’Allah. C’est
ainsi que tous les savants de Kalaam et les théoriciens qui ont bâti leur ‘Aqidah sur ‘Ilm Al‐
Kalaam définissent le Tawhid. Leurs croyances existent (encore aujourd’hui) et si tu lis dans leurs
livres, tu ne trouveras l’affirmation que du Tawhid Ar‐Rouboubiyyah. Pour eux, celui qui
reconnaît ce Tawhid c’est lui qui à réaliser le but du Tawhid (Al‐Mouwahhid). Ils ne
reconnaissent pas Tawhid Al‐Oulouhiyyah, ni Tawhid Al‐Asmaa was‐Sifaat. C’est pourquoi ils ne
comptent pas l’adoration des tombes et l’invocation des morts comme étant du Shirk. Ils disent
que c’est uniquement de se diriger vers autre qu’Allah et que c’est une erreur, mais ils ne disent
pas que c’est du Shirk.


Certains d’entre eux disent que ceux qui invoquent les morts et qui appellent les hommes
enterrés dans les tombes pour qu’ils viennent à leur secours ne sont pas des Moushrikines,
parce qu’ils ne croient pas que ces morts ou que ceux qu’ils adorent peuvent créer, donner la
subsistance et contrôler avec Allah. Étant donné qu’ils n’ont pas cru en cela, ils ne sont pas des
Moushrikines et ce qu’ils font n’est pas considéré comme étant du Shirk. Ils ont uniquement pris
ces choses comme étant des moyens, des intermédiaires et des intercesseurs entre eux et Allah.
Voilà leur parole, comme les Moushrikines d’avant disaient : (‹Nous ne les adorons que pour
qu’ils nous rapprochent davantage d’Allah›.) 3 : Az‐Zoumar. Et Allah dit : (Ils adorent au lieu
d’Allah ce qui ne peut ni leur nuire ni leur profiter et disent: ‹Ceux‐ci sont nos intercesseurs
auprès d’Allah›.) Younous : 18.


Les savants du Kalaam disent : L’adoration des tombes et le fait de s’accrocher aux morts et de
les appeler au secours n’est pas du Shirk, c’est uniquement du Tawassoul (demander à Allah par
l’intermédiaire de ses créatures) et une demande d’intercession et de prendre des
intermédiaires pour arriver à Allah. Le Shirk est uniquement lorsqu’ils croient que ces choses
peuvent créer, donner la subsistance et contrôler avec Allah. Ils disent cela explicitement dans
leurs livres et dans leurs paroles.


Celui d’entre les gens du Kalaam qui critique celui qui fait ce genre de chose dit uniquement que
cela est une erreur et que ce sont des ignorants qui sont tombés dans cette ignorance non pas
intentionnellement, mais à cause de leur erreur. Mais la plupart ne les critiquent pas. Ils disent
que c’est de prendre des intermédiaires et des intercesseurs auprès d’Allah et ce n’est pas du
Shirk. Et je ne suis pas en train d’inventer des choses à leur sujet qu’ils n’auraient pas dites. En
fait, tout cela est présent dans leurs livres par lesquels ils ont voulu réfuter les gens du Tawhid et
défendre les gens du Shirk.


En ce qui concerne Al‐Asmaa was‐Sifaat (les noms et les attributs d’Allah), ils considèrent que de
les affirmer est une forme de Tashbiih (de faire ressembler Allah à la créature). Ils les nient donc
et refusent de les affirmer. Ce sont les Jahmiyyahs, les Mou’tazilahs, les Ashaa’irahs et les
Maatouridiyyahs, ils ont tous nier les noms et les attributs dans le but de purifier Allah – selon
eux – de la ressemblance des créatures. Le Tawhid se limite donc pour eux au Tawhid Ar‐
Rouboubiyyah seulement. Il n’y a pas pour eux de Tawhid Al‐Oulouhiyyah, ni de Tawhid Al‐
Asmaa was‐Sifaat. Ils nient que le Tawhid soit divisé en trois catégories.) Fin de la citation.


La Bid’ah du Tawhid Al‐Haakimiyyah :


Certains Hizbiyyines ont voulu rajouté une nouvelle catégorie de Tawhid aux 3 catégories. Étant
donné leur penchant pour la politique et pour le pouvoir, ils ont expliqué le Tawhid par la
formule : (االله إلا حاآم لا (C’est‐à‐dire : « Il n’y a de juge qu’Allah ». Bien entendu, cette
interprétation du Shahaadah n’a rien à voir avec la signification de La Ilaaha Illallah. Il n’y a pas
de doute que de juger selon la loi d’Allah est une obligation et que de juger selon une autre loi
que la loi d’Allah est une forme de Koufr, mineur ou majeure, selon le cas. Mais le but de cette
nouvelle catégorie inventée par les Hizbiyyines est de se concentrer sur cet aspect de l’Islam
pour justifier leur déclaration du Koufr des dirigeants des pays musulmans et pour par la suite
justifier les attentats terroristes et les coups d’états et les meurtres qu’ils commettent au nom
de l’Islam. Parmi les défenseurs de cette Bid’ah, on retrouve : Sayyid Qoutb, Mohammad Qoutb,
‘Abdur‐Rahman ‘Abdul‐Khaaliq et bien d’autres parmi les Qoutbiyyines, les Sourouriyyines et les
Ikhwaans.


La question fut posée au Sheikh Mohammad Ibn ‘Outhaymine, dans le journal Al‐Mouslimoun
no. 639, au sujet de celui qui ajoute au Tawhid la catégorie de Tawhid Al‐Haakimiyyah :


(Réponse : Celui qui prétend qu’il existe une quatrième catégorie du Tawhid qui se nomme
Tawhid Al‐Haakimiyyah est considéré comme un Moubtadi’ (un innovateur). Cette division est
innovée et vient d’un ignorant qui ne comprend rien au domaine de la ‘Aqidah et de la religion.


Car Al‐Haakimiyyah entre dans Tawhid Ar‐Rouboubiyyah du point de vue qu’Allah juge par ce
qu’Il veut. Et Al‐Haakimiyyah entre dans Tawhid Al‐Oulouhiyyah dans le sens que le serviteur
d’Allah doit adorer Allah par le jugement d’Allah. Al‐Haakimiyyah ne sort donc pas des trois
catégories de Tawhid : Tawhid Ar‐Rouboubiyyah, Tawhid Al‐Oulouhiyyah et Tawhid Al‐Asmaa
was‐Sifaat.) Fin de la citation.


Certaines des sectes qui ont dévié au sujet du Tawhid


1‐Le Tawhid des Soufis :
Ils traduisent souvent le Shahaadah par :
(االله إلا موجود لا (Ce qui signifie : Rien n’existe excepté Allah.


C’est en réalité une manière de nier la distinction entre le Créateur et la créature et d’affirmer la
foi en Wahdatoul‐Woujoud (c’est‐à‐dire : l’idée qu’Allah est tout et tout est Allah). Ils attributs
également à leur « saints » des attributs divins, comme : de connaître le Ghaib (voir : Tariq
Ramadan et les Karaamaats) ou d’avoir le contrôle du monde. Ils invoquent les morts et adorent
les tombes. Ils ont beaucoup d’autres égarements qui entrent en opposition avec le Tawhid
aussi.


2‐Le Tawhid des Mou’tazilahs :
Ils ne croient qu’en Tawhid Ar‐Rouboubiyyah et nient les attributs d’Allah.


3‐Le Tawhid des Shi’ahs Rafidah :
Ils ont la même notion du Tawhid que les Mou’tazilahs et nient les attributs d’Allah. Ils adorent
également des tombes et font des prières aux morts et croient que leurs 12 Imams sont des
êtres infaillibles qui connaissent le Ghaib. Ils ne croient qu’en Tawhid Ar‐Rouboubiyyah.

4‐Le Tawhid des Ashaa’irahs :
Ils interprètent le Tawhid par Ar‐Rouboubiyyah seulement, comme le reste des gens de Kalaam.
Ils nient les attributs d’Allah sauf 7 attributs seulement. Ils ne considèrent pas que l’adoration
des morts soit Shirk. La plupart des Soufis sont Ashaa’irahs dans leur ‘Aqidah, et de même que
les fondateurs de certains groupes Islamiques.


5‐Le Tawhid des Maatouridiyyahs :
Ils interprètent le Tawhid par Ar‐Rouboubiyyah seulement, comme le reste des gens de Kalaam.
Ils nient les attributs d’Allah sauf 7 attributs seulement. Ils ne considèrent pas que l’adoration
des morts soit Shirk. Ils ressemblent beaucoup aux Ashaa’irahs. On les retrouvent surtout en
Inde, au Pakistan, en Turquie et dans les pays où on suit aveuglément le Madh‐hab Hanafi. Bien
entendu, l’Imam Abou Hanifah était sur la croyance des Salafs et non pas Matouridi, puisqu’il est
mort des siècles avant Al‐Matouridi.


6‐Le Tawhid de Jamaa’at Tabligh :
Leur Tawhid est le même que celui des Soufis et des Matouridiyyahs, puisque le fondateur de
cette secte, Mohammad Ilyaas Al‐Kandahlawi, était un soufi de la Tariqah Jistiyyah et qui sortait
de l’école Déobandiyyah qui enseigne la croyance des Maatouridiyyahs.

7‐Le Tawhid des Hizbiyines (Les Ikhwaans, Sourouriyyahs, Qoutbiyyah et autres) :
Leur Tawhid est un mélange du Tawhid des Soufis, des gens de Kalaam et de Haakimiyyah.


8‐Les Ahbashs :
Leur Tawhid est le même que celui des Ashaa’irahs et des Matouridiyyahs. Ils appellent même à
l’adoration des morts et des tombes et considèrent Kouffars tous ceux qui croient en la réelle
signification du Tawhid.


Conclusion :


Après cette explication détaillée du Tawhid et des idées qui opposent le Tawhid, on peut
constater l’ignorance de Tariq Ramadan au sujet du fondement le plus important de l’Islam. Si
c’est le cas pour le Tawhid, que dire du reste de la religion. Car il est évident que toute erreur
dans ce fondement de l’Islam amènera de graves problèmes dans la compréhension et dans le
Manhaj. C’est exactement ce qu’on a remarqué chez Tariq et chez d’autres égarés comme :
Hassan Al‐Banna, Sayyid Qoutb, Mohammad Qoutb, Al‐Qardawi, Al‐Ghazali, Mohammad Sa’id
Ramadan Bouti, Kishk, ‘Abdur‐Rahman ‘Abdul‐Khaaliq, Mohammad Ilyaas et bien d’autres.
On
les entend parler de Shirk et de Tawhid et ils ne critiquent pourtant jamais les tombes qui sont
adorées dans leur pays d’origine et partout ailleurs dans les pays musulmans.


Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al‐Hayiti
Jeudi 18 juin 2009, Montréal, Québec, Canada.


Par : Abou Hammaad Sulaiman Dameus Al-Hayiti
Jeudi 18 juin 2009, Montréal, Québec, Canada.

Tariq_Ramadan_et_la_signification_du_Tawhid